plaisir et jouissance

Voila la suite de ce que j'appelerai découvrons l'amérique.

La révolution sexuelle a vécu. Depuis 1978, les Etats-Unis subventionnent des associations chargées d'encourager les adolescents à la chasteté. L'administration Bush y consacre désormais plus de 50 millions de dollars par an et 2,4 millions de jeunes se sont engagés, auprès de l'Eglise baptiste, à arriver vierges au mariage.
Pourtant, alors que les campagnes de prévention américaines assimilent le préservatif à «un jeu de roulette russe», une étude récente pointe les dangers d'un tel discours. «Une éducation sexuelle exclusivement axée sur l'abstinence désinforme sur la manière d'avoir des rapports sexuels sains», affirme son auteur, Peter Bearman, président du département de sociologie à l'université Columbia. Selon lui, 88% des candidats à la chasteté finissent par rompre leurs voeux, sans savoir se prémunir contre les MST et les grossesses précoces.
La Française Hélène Jacquemin, gynécologue et sexologue, s'inquiète de ces tabous et critique un «retour à l'ordre moral qui dresse un mur de peur entre les deux sexes et culpabilise le plaisir. C'est un déni de l'identité sexuelle qui va jusqu'à rechercher des moyens de supprimer les règles des Américaines». Autant d'écueils qu'évite pour l'instant la France. Si l'âge du premier rapport sexuel s'y établit autour de 17 ans, comme aux Etats-Unis, le taux de grossesses adolescentes y est quatre fois moins élevé. Preuve que la morale n'est pas la meilleure conseillère en matière de santé publique.

Ven 11 fév 2005 Aucun commentaire