plaisir et jouissance
Balou vit son équipière plonger entre ses cuisses. D’autorité elle avala son membre devenu flasque. Il caressait enfin la brune chevelure tressée de Maglou. Sa bouche était chaude, sa langue le léchait, puis ses lèvres se soudaient. Elles le pompaient allégrement. Maglou caressait les cuisses velues de son amant en s’activant sur la verge. Elle mit tout son talent pour lui faire retrouver la vigueur originelle. Elle était excitée comme jamais. Elle voulait se faire pénétrer par cet homme jeune, ce serait une première à tous les deux.
Doris permettait très rarement aux employées de faire l’amour avec les donneurs de sperme, alors elle ne voulait absolument pas gâcher cette occasion unique.
Maglou s’activa de plus en plus vite. Sa bouche, ses mains, sa langue dansaient une folle sarabande sur la verge au repos de Balou.
Celui-ci voyait entre ses cuisses, la jeune femme brune se démener pour lui redonner la puissance d’antan.
Dans les box voisins, d’autres hommes jouissaient en criant, le pompage continuait inlassablement. La récolte s’annonçait prometteuse songea Balou. Cette pensée lui fouetta le sang. Instantanément, sa verge reprit un semblant d’érection.
Maglou sentit le membre frémir dans sa bouche. Progressivement il gonflait entre ses lèvres qui se distendaient. Ses doigts fins allaient et venaient le long du tronc, elle admirait devant ses yeux, l’énorme gland violacé qui serait en elle bientôt.
L’amante de Balou s’allongea en gémissant :
- Viens maintenant, couvre-moi jeune homme.
Maglou avait les cuisses largement écartées. Entre sa brune toison taillée en triangle, Balou voyait les roses lèvres luisantes de désir pour lui.
Il s’avança, embrassa les jambes relevées. Puis, instinctivement il pris la position adéquate, sa verge tapotait contre le ventre de Maglou.
Balou sentit une main autoritaire le guider vers l’antre d’amour.
- Pousse doucement ton bassin, murmura son amante.
Balou savoura sa première pénétration. Ce mielleux ventre l’accueillait admirablement. Il avait bien senti une légère résistance lors de sa progression dans le ventre féminin, mais Maglou l’avait encouragé à continuer à la pénétrer.
Maglou ressentait enfin le poids d’un mâle sur elle. Ce reproducteur la remplissait entièrement. Son ventre avait vite cédé sous la pression du gland, le dépucelage avait eu lieu. La petite brûlure avait rapidement laissé sa place à une vague de désir pour cet homme vigoureux. Il ne fallait pas décevoir Doris, qui elle, ne devait pas rater une miette de leurs ébats sur les écrans du poste de contrôle.
Balou donna des puissants coups de reins, il admirait son infirmière qui se tordait de bonheur sous lui. Elle avait noué ses jambes autour de sa taille pour le conserver bien en elle.
Tous deux haletaient, Maglou griffait le dos de son jeune amant, la jouissance était proche.
L’orgasme libérateur montait progressivement des reins de Balou vers ses bourses, pour se concentrer dans sa hampe.
Yeux dans les yeux, ils savourèrent le merveilleux bonheur qui déferlait en eux par vagues successives.
Doris se délecta de ce spectacle grâce aux diverses caméras installées dans chaque box. Après le missionnaire classique, elle vit Maglou se positionner à quatre pattes, croupe offerte, elle écartait les deux globes de ses mains. Balou agrippa ses hanches et d’un puissant coup de boutoir, la pénétra en levrette.
Doris accentua le zoom. L’écran lui renvoyait l’image agrandie, d’un sexe mâle allant en venant
dans une orchidée luisante. Balou fera un bon amant pour la reine Zara, se dit-elle. Le sablier venait d’annoncer la fin des débats.
Balou se retrouva sur sa couche. Il avait encore en tête cette première fois, cette formidable journée de plaisir. Plus de vingt tempêtes avaient passé depuis.
Son bas ventre le brûlait toujours, irrité par trop de pénétrations, trop d’éjaculations certainement aussi.
Ce matin, la nostalgie entourait Balou. Il n’avait jamais plus revu Maglou, la petite amazone brune. De leur union, il savait que deux jumelles étaient nées. Doris le lui avait annoncé discrètement à la faveur d’une étreinte furtive ensemble.
Au fil du temps, la directrice du centre de traite et Balou, étaient devenus amis, amants dans la clandestinité. Doris avait découvert l’amour, ce sentiment indescriptible, entre les bras de Balou. C’est du moins ce qu’elle lui avait dit.
Lui, pensait le contraire, un amant n’était-il pas une source inépuisable de sève, mise à disposition d’une bouche assoiffée? Certes à plus de 200 cycles, Doris gardait un charme certain, même si le vieillissement en était ralenti. En fait, un tacite contrat les liait tous deux, l’une profitant de sa semence, l’autre des facilités de vie et avantages locaux.
Il n’était pas aisé pour les deux amants de se voir quotidiennement. Cependant, Doris tenait en son pouvoir le « clan des gardiennes de la divine semence ».
Les jeunes femmes qui composaient cette unité d’élite lui étaient loyales et fidèles, Doris étant une des leurs.
De plus, les réseaux parallèles, le barème des bakchichs, le troc et la valeur des services « rendus », engendraient mille et un avantages dont profitaient les gardiennes. Elles s’étaient appropriées cette organisation lorsque leur leader avait gravit un échelon supplémentaire vers le pouvoir.
Un trafic de sperme bien huilé faisait leur richesse, la logique voulait qu’elles en profitent également, étant reliées directement à la source de production.
Doris était une femme à la peau très brune, de soyeux cheveux noirs étaient coiffés à « l’andalouse » et tirés en arrière pour former un petit chignon, lui donnant un charme rétro absolument fou de danseuse de flamenco.
La nuit dernière elle avait littéralement martyrisé le dos de Balou de ses ongles rouge sang lorsque la jouissance avait déferlé en elle. Sa bouche aux lèvres rouges et pleines, avait pourtant déjà aspiré une quantité de sève non négligeable, Balou étant prié de ne pas éjaculer en son ventre
Balou aimait Doris, certes à sa façon. Cette femme lui offrait un appartement où il pouvait circuler à sa guise dans le périmètre réservé aux hommes. Les gardiennes veillaient de leur coté au stricte respect des consignes.
D’accord, les femmes dirigeaient le Monde, mais pour autant que Balou puisse en juger, les hommes ne mourraient pas de faim. Ils étaient cantonnés dans des logements ressemblant à des blocs de dominos, « protégés » par les gardiennes. Ils étaient la richesse de la Reine Zara.
Les hommes vivaient et mourraient dans ce lieu, à plusieurs par chambre.
L’homosexualité, forcément tenait sa place dans ces conditions.
Les hommes à fort potentiel physique et endurant, fuyaient ces pratiques afin de conserver leur énergie vitale.
Mais certains mourraient de plaisir au centre de traite, malgré toutes les précautions que prenaient les infirmières. Le sérum qui leur était inoculé développait terriblement les organes génitaux, il était primordial de pouvoir résister à la dépense d’énergie qu’occasionnaient les monstrueuses éjaculations provoquées par la bouche suceuse. De plus, un orgasme mal géré déclenchait habituellement un arrêt cardiaque pour les plus faibles mâles.
L’accompagnatrice, l’infirmière du moment de Balou se prénommait Alicia. Grande femme rousse, à la chevelure bouclée et chatoyante, yeux en amande d’un bleu azur. Elle était presque maigre, avec une petite poitrine. Par contre, des cuisses interminablement fuselées et musclées rehaussaient son physique. Un petit nez fin en trompette, une bouche accueillante et pulpeuse, d’adorables grains de beautés sur ses pommettes embellissaient son visage angélique.
Malgré son statut de privilégié, Balou devait toujours remplir son devoir de se faire traire au moins un fois toute les sept nuits.
Alicia était depuis peu sa nouvelle coéquipière. Ils s’entendaient à merveille. La grande rousse qu’il surnommait « ma sauterelle » connaissait parfaitement l’anatomie masculine, elle le mettait en condition optimum pour qu’il puisse se vider ensuite dans l’infernale machine du plaisir en jouissant en sa compagnie dans les meilleurs conditions possibles.
Balou apprit qu’Alicia courait souvent au stadium. Seule, elle s’entraînait à conserver sa taille de guêpe malgré un âge identique au sien.
Il savait également qu’Alicia n’était plus pucelle. Elle avait participé par le passé à des orgies organisées par la Reine Zara. Malheureusement pour elle, son physique filiforme, ne plaisait pas à la Reine. Elle avait été démise de ses fonctions « d’amante royale » après plusieurs mises en garde, pour par la suite se retrouver au centre de récolte. C’est dans ce lieu que Balou et Alicia s’étaient rencontrés. Une rencontre, qu’il savait orchestrée par Doris, qui elle également avait soif de pouvoir, et rêvait de renverser le régime en place.
Alicia était féline, rapide, et endurante. Sa blanche tunique moulante courait devant Balou. Le stade était vide, mais tous deux étaient surveillés par les gardiennes. Doris avait obtenu pour Balou le droit de s’entraîner en privé avec Alicia, mais sous la surveillance des membres de son unité spéciale.
Ils entamaient le dixième tour à un train d’enfer. Alicia volait littéralement sur la piste, Balou semblait se traîner péniblement plusieurs foulées derrière elle. Le soleil brillait de mille feux. Certaines gardiennes dans les tribunes, encourageaient Alicia. Balou en avait marre de se faire ainsi bananer (encore une expression rétro de l’ancien temps).
Il voyait devant ses yeux où ruisselait la sueur, les cuisses longues et fuselées, légèrement hâlées d’Alicia. Ce n’était plus une sauterelle mais une gazelle.
« Jamais je ne pourrai la rattraper » se dit-il.
Au bout du quinzième tour de piste, Balou abandonna le rythme infernal de sa coéquipière. Il se laissa tomber dans la soyeuse et grasse pelouse verte formant le centre de la piste.
« Je me régale, je suis heureuse » songea Alicia. Son grand brun de Balou n’arrivait plus à la suivre. « Fichtre, s’il me claque dans les pattes je serai bien avancée ». Elle se retourna juste à temps pour apercevoir Balou s’écrouler à même le gazon.
Immédiatement elle fit demi-tour et sprinta vers lui.
- Oh mon Balounet, ça va ? Questionna-t-elle timidement, agenouillée à ses côtés.
Elle le voyait haleter, il recherchait de l’air. Sa poitrine ruisselait de sueur. Torse nu, en basket et boxer, il avait voulu jouer au malin avec elle. Les yeux clos, il reprenait progressivement ses esprits.
- Tu n’as pas envie de perdre ton reproducteur préféré, hein ?
Alicia se retourna.
Son regard se porta d’abord sur le pied couleur caramel aux ongles bien manucurés, puis sur la sandale noire qui l’entourait. Ensuite, elle laissa ses yeux courir le long de la jambe, remonter vers la cuisse musclée, pour terminer vers l’entrejambe serré dans un bermuda kaki.
Doris portait une chemise sable assortie, ses cheveux toujours tirés à quatre épingles.
De sa haute stature de brune incendiaire, bras croisés, elle toisait effrontément Alicia.
Les deux femmes se jaugèrent un bref instant.
- Tu t’intéresses aux jeux du stade maintenant ? Lança Alicia.
- Oui ma chère, d’autant plus que les athlètes de ce genre ne courent pas les rues. Mais prends garde à toi de ne pas les épuiser ainsi. Je te surveille, et mes gardiennes également. Alors ne fais pas d’écarts de conduite que tu pourrais regretter plus tard.
Sur ces bons conseils, Doris tourna les talons, et s’en alla, laissant Alicia seule avec Balou.
Un œil, puis deux s’ouvrirent. Bon sang une rousse fée se tenait au-dessus de lui. Elle lui souriait. Ses lèvres roses s’écartèrent doucement pour laisser la place à de belles dents blanches, les yeux bleus étincelaient. De fines rides entouraient les paupières, mais les mignonnes taches de rousseur masquaient les traces du temps.
Une main agréablement fraîche lui caressa la joue. « Que c’est bon de se laisser dorloter par une femme » pensa Balou en souriant.
- Ah ben Monsieur rigole à présent. Ce n’est donc pas si grave que ça alors ?
- Non non Alicia je t’assure j’ai eu un malaise, répondit Balou.
Toujours allongé, il vit la frimousse de sa belle infirmière se rapprocher de lui. Alicia dénoua sa queue de cheval et les doux cheveux roux tombèrent sur le visage de Balou, lui prodiguant de douces caresses qui le faisaient frissonner.
Elle redressa sa nuque. Balou pu admirer son long et fin cou de déesse. Sa tunique blanche moulait admirablement les hanches et les fesses d’Alicia. Il respirait le parfum salé de sa sueur. De petites auréoles sous les aisselles laissaient à penser qu’Alicia avait tout de même souffert un petit peu. Cette vision réconforta Balou.
La puissante érection ne passa pas inaperçue aux yeux d’Alicia. Le boxer hyper moulant de Balou mettait en évidence cette délicieuse partie de son anatomie. Certes, Alicia avait déjà caressé ce membre, embrassé la bouche masculine, mais là ils sortaient du contexte de travail habituel et cela l’excitait considérablement.
Cachée par le dos de Balou, Alicia laissa ses doigts fins caresser la hampe à travers le tissu.
- Tu aimes ? Gémit-elle d’une voix rauque.
- Oh oui Oh oui ma Fée, oui hummm c’est trop bon
Le risque d’être découverts, démasqués par Doris et ses hyènes, accroissaient leur désir mutuel.
Alicia était trempée comme jamais. Son désir ruisselait presque sur ses cuisses. Son orchidée réclamait son dû, BALOU !
Soudain elle sentit un, puis deux doigts caresser son mont de Vénus. Elle déchira sa culotte, se moquant des conséquences et elle s’empala prestement sur la main de Balou.
Elle avait fermé les yeux. Balou la branlait délicieusement devant les gardiennes de Doris. Et ça, c’était déjà une belle victoire. Alicia se laissa aller à la jouissance, agenouillée sur la main de son coéquipier. Elle lâcha un feulement de fauve qui raisonna de long instant dans l’enceinte du stadium.
Balou avait toujours deux doigts en elle. Il se redressa et poussa délicatement Alicia sur le dos. Immédiatement il s’agenouilla entre ses longues cuisses.
Sa bouche, ses lèvres, sa langue, avaient irrésistiblement envie de boire, de lécher, le nectar de ce roux bonheur féminin. La toison presque transparente laissait voir des lèvres affamées, humides de désir.
Doris aperçu au milieu du stadium, une grande jeune femme rousse, cuisses écartées qui recevait les hommages buccaux de son amant. Elle enrageait de se voir ainsi humiliée devant son corps d’élite, mais elle ne pouvait agir dans l’instant. Elle laissa le couple continuer à se donner du plaisir, sachant que l’homme ne devait pas éjaculer.
« Il en aura un beau paquet pour moi ce soir » songeât Doris.
Alicia gémissait, allongée dans l’herbe, offerte à la bouche de Balou. Sa langue chaude s’insinuait bien loin en elle. Ensuite elle virevoltait comme animée d’une vie propre. Son bouton, léché, caressé, pincé, irradiait également son ventre d’un merveilleux bonheur.
- Viens, viens, geignit-elle. Cela fait si longtemps que je n’ai pas eu une belle queue en moi, oh viens vite mon beau.
Balou se redressa.
Maintenant il embrassait le ventre plat et chaud, sa langue titilla le nombril. Elle remonta vers les petits seins en forme de pomme, dont les bouts roses dardaient vers le ciel ;
Cette jeune femme rousse à la peau légèrement ambrée, le rendait fou de désir. Il savait que Doris les observait. Il savait aussi qu’il ne devait éjaculer sous aucun prétexte, du moins pas devant les gardiennes, en public de surcroît.
- Alicia, tu sais bien que je ne peux pas te pénétrer, je risque de ne pas pouvoir me retenir.
- Si tu peux te retenir je le sais. Donne-moi juste quelques jolis coups de reins pour que mon minou jouisse, vite, vite je te veux, cria-t-elle.
Les gardiennes s’étaient rapprochées de « la scène du crime », prêtes à intervenir si la situation dérapait.
Devant les écrans de contrôles, Doris ne perdait pas une miette du spectacle. Elle constata également que certaines femmes se tortillaient debout dans leurs uniformes kaki. D’autres avaient les tétons de leur poitrine qui pointaient à travers la tunique.
Elles virent Balou couvrir gaillardement Alicia. Il la pénétra instantanément et profondément. De forts gémissements montèrent dans la gorge d’Alicia pour se répandre dans les gradins du stade.
Les femmes admiraient les coups de reins d’abords très lents, puis ensuite plus rapides, de ce reproducteur. Leurs yeux étaient rivés sur les rondes fesses de l’homme qui besognait admirablement leur sœur.
Doris n’en croyait pas ses yeux. Son unité, composée de dix femmes expérimentées, agissait comme une bande de voyeuses.
Soudain un cri supérieur à tous les autres raisonna dans l’enceinte sportive.
Alicia chérie jouissait comme jamais.
Elle était prise de spasmes, de convulsions, sous Balou. Celui-ci ne pouvait pas se retirer de son ventre car son amante avait enroulé ses jambes autour de ses hanches. Il était soudé à elle sans pouvoir s’en défaire en ayant l’impression que sa hampe se faisait aspirer par le ventre affamé.
Balou suait abondamment. Il avait réussit par miracle à contenir son éjaculation mais là devant les visages ébahis des gardiennes, il se sentait affreusement seul.
Deux femmes plus téméraires que leurs collègues, s’étaient agenouillées prêt de lui. Elles commencèrent à lui caresser les fesses, et ses cuisses velues.
Balou se pencha vers le visage d’Alicia. Leurs lèvres se donnèrent un baiser passionné, leurs langues se taquinaient délicieusement. Les salives se mélangeaient, les dents s’entrechoquaient, Alicia tentait de conserver Balou en elle. En effet, elle le sentait toujours aussi vigoureux puisqu’il s’était retenu.
Plusieurs ombres passèrent sur le visage d’Alicia. Elle ouvrit les yeux, et découvrit l’attroupement féminin autour d’eux. Quelque peu surprise, voire intriguée, elle questionna :
- Mais que faites-vous ici ?
Des respirations saccadées, des râles, des bruits de frottements, furent les seules réponses. Alicia libéra Balou de son étreinte. Elle s’assit, et découvrit une dizaine de femmes qui les regardait avec envie. Quelques unes s’étaient dénudées, deux autres caressaient le dos de son amant. Plus loin couchée dans l’herbe une gardienne se masturbait devant Balou.
Le délire total. C’est ce à quoi pensèrent Alicia et Balou.
- « Nous voulons que cet homme nous honore, qu’il nous pénètre comme tu l’as été, qu’il nous montre la divine jouissance ». Dirent les femmes d’une seule et même voix.
Comme de concert, la plus proche de Balou s’agenouilla devant lui et elle entreprit de lui administrer une fellation afin de redonner une belle taille à la verge qui pendouillait, ainsi délaissée. La gardienne, entièrement nue, un peu boulotte, ses lourds seins tressautaient, faisait de son mieux. Sa bouche incroyablement profonde, avalait entièrement le membre maintenant fièrement dressé
Elle gloussa de joie à la vue de ce dard de plaisir, et elle s’agenouilla en présentant sa croupe à Balou.
- Prends-la, murmurèrent les femmes.
La sensation d’une irréalité quasi mystique envahissait Balou. Alicia avait été gentiment écartée du groupe. Un cercle féminin entourait à présent Balou et la femme qui s’offrait.
Le murmure s’intensifia, inlassablement les voix répétaient : « prends la, prends, la prends la, prends la, prends la, prends la, prends la prends, la prends, la prends la ». Les gardiennes marmonnèrent ces mots jusqu’à ce que Balou agrippe les fesses de la jeune femme devant lui, puis lorsque enfin il s’enfonça en elle, les femmes tapèrent le rythme dans leurs mains.
Balou se sentait glisser vers un abîme complètement hallucinant. Jamais il n’aurait imaginé se retrouver entouré d’une horde d’amazones prêtes à se faire prendre par lui. Il délirait en donnant d’énormes coups de boutoir dans le ventre anonyme. Une deuxième et une troisième femme se positionnait en levrette, fesses offertes, à proximité du couple qui copulait.
Balou accélérait ses vas et viens de longs instants, ensuite il ralentissait, pour reprendre de plus belle. Les femmes se pâmaient, elles gémissaient, et hurlaient leur joie lorsque la jouissance libératrice les emportait.
Un enthousiasme sans nom, une folle frénésie gagnait les dix amazones. Elles encourageaient maintenant Balou à continuer sur sa cadence jusqu’à la dernière d’entre elles.
Doris accueillit Alicia dans son bureau. Toutes deux fixaient les écrans où une démonstration de plaisir se déroulait.
- Ce n’est pas possible ! Hurla Doris. Cet homme doit être enfermé, il trouble l’ordre public.
- Arrête ton délire. Le stadium est verrouillé de l’intérieur. A par nous et tes nymphomanes, personne ne sait ce qu’il s’y passe en ce moment, rétorqua Alicia.
- C’est toi la fautive, non ? Tu as envoûté ce brave homme malgré mes recommandations.
- Pfffffffffffftttttttttt…. Alicia balaya d’un revers de la main les accusations de la directrice. « Il va rendre dix de tes soldates heureuses comme jamais elles ne l’ont été. De plus, je pense que dans le tas il va en dépuceler quelques unes aussi. Elle est pas belle la vie ? ».
…………………………………………………………………………………………………
Balou avait l’impression de boire des litres d’eau fraîche, tant il avait soif. Ses oreilles bourdonnaient, son sexe le brûlait malgré l’onguent posé amoureusement par Doris, ses genoux saignaient, bref il se sentait aussi mou qu’une carpette.
Il but encore et encore à la fontaine dans le bureau de Doris.
Assise dans le canapé, Alicia s’était refaite une beauté, mais elle conservait encore entre ses cuisses et sur sa peau, l’odeur suave de Balou. Elle observait ce mâle quadra qu’elle aimerait avoir chaque nuit dans son lit. « Je vais essayer de convaincre Doris de me le prêter », se dit-elle en souriant.
Quant à Doris, elle tapotait impatiemment de ses ongles rouges, le sous-main de son bureau.
Les deux jeunes femmes s’étaient alliées pour renverser Zara et sa cours. La politique n’avait jamais été la tasse de thé d’Alicia, cependant elle devait avouer que la « mère » Doris savait haranguer les foules, pour ensuite les convaincre de la marche à suivre.
La milice était toute à la cause de Doris, l’armée encore hésitante se rapprochait de la sportive charismatique qu’était Alicia.
Malgré ce courant d’opinion favorable à l’opposition, la reine Zara disposait toutefois encore de fortes ressources au sein de ses unités d’élite. Mais il fallait admettre que la révolte grondait. Les meetings étaient officiellement interdits, mais des réunions privées se déroulaient chaque semaine avec davantage de sympathisantes chaque jour.
- Alors t’as terminé de boire ?
La voix cinglante de Doris rompit le charme.
Balou s’affala dans un sofa, mis les deux mains derrière la tête; posa ses pieds sur la table basse et dit :
- Oui M’dame, et j’ai faim.
Alicia s’esclaffa de rire.
- Quoi mais comment oses-tu, hurla Doris.
- Arrête, ça va ton cinéma. Tu ne vois pas que tes amazones, tes gardiennes dévouées, en ont marre de tes frasques. Elles sont fatiguées, usées, elles veulent de l’amour tout simplement. A la limite tu vois, elles s’enfoutent de boire du sperme pour éviter de vieillir, elles veulent une sérénité, un cadre familial avec homme et enfants.
- Tu délires mon pauvre homme.
- Non je ne délire pas ma chère « directrice-récolteuse de semence », rétorqua Balou en appuyant bien sur chaque syllabe.
« Il m’a suffit de quelques minutes pour comprendre en discutant avec ces femmes. Certes, elles m’ont remercié tendrement de les avoir honoré, mais elles voulaient surtout parler ».
- Je pense qu’il n’a pas tord Doris. L’armée aussi s’interroge car il n’est pas question de renverser Zara pour reconstruire une dictature identique. De plus, la guérilla masculine gagne du terrain dans l’ouest. Enfin, la majeure partie des amazones aspire à un climat de sérénité et de paix, en cela je confirme les dires de Balou, annonça Alicia.
Tous les trois discutèrent ainsi une bonne partie de la nuit. Balou eut droit à un repas de roi qu’il partagea de bonne grâce avec les deux femmes. Il était ainsi devenu le premier conseiller et allié masculin dans l’armée clandestine de libération du Monde connu.
Plusieurs grandes tempêtes ont passé depuis cette nuit historique. La démocratie s’est installée, femmes et hommes vivent et apprennent à vivre ensemble
La reine Zara a été emprisonnée quelques mois, Doris est devenue le ministre de l’armée et de la police. Quant à Alicia, elle occupe le poste de présidente, élue au suffrage universel. Dès son accession au pouvoir, elle gracia Zara, qui devait vivre en rase campagne à l’heure d’aujourd’hui.
Le sperme conserve néanmoins encore tous ses avantages pour retrouver un bain de jouvence. Les hommes savent que leur espérance de vie est quasiment deux fois inférieure à celle des femmes, ils se rendent compte que le ménage battra de l’aile le jour où la femme ne pourra plus boire le nectar et qu’elle s’en ira vers un homme plus jeune. La vie est ainsi faite, l’essentiel est que femmes et hommes vivent en pleine harmonie.
C’est à tout cela que pense Balou, debout devant la tombe de Maglou. Il approche lui aussi du seuil limite de reproducteur, il est las de toutes les contraintes physiques nécessaires pour damner le pion aux jeunes pousses qui se bousculent à la banque du sperme, établissement nouvellement rebaptisée par le gouvernement et ne collaborant qu’avec des hommes volontaires.
Alicia lui avait proposé un portefeuille ministériel, mais il refusa. « Choisis le chef des rebelles des régions à l’ouest, il saura te conseiller, et politiquement ce sera une décision correcte. », avait répondu Balou.
Maglou et Balou ne s’étaient jamais revu depuis toutes ces années, il aurait préféré la tenir dans ses bras comme au premier jour, au lieu de s’apitoyer sur lui-même devant sa sépulture.
Les genoux ankylosés, Balou s’agenouilla devant la tombe de Maglou. Il pleurait car il n’avait jamais oublié cette femme, elle lui manquait cruellement. Il aurait donné sa vie pour qu’elle voie tout le chemin accomplit depuis ces vingt dernières grandes tempêtes.
Doris permettait très rarement aux employées de faire l’amour avec les donneurs de sperme, alors elle ne voulait absolument pas gâcher cette occasion unique.
Maglou s’activa de plus en plus vite. Sa bouche, ses mains, sa langue dansaient une folle sarabande sur la verge au repos de Balou.
Celui-ci voyait entre ses cuisses, la jeune femme brune se démener pour lui redonner la puissance d’antan.
Dans les box voisins, d’autres hommes jouissaient en criant, le pompage continuait inlassablement. La récolte s’annonçait prometteuse songea Balou. Cette pensée lui fouetta le sang. Instantanément, sa verge reprit un semblant d’érection.
Maglou sentit le membre frémir dans sa bouche. Progressivement il gonflait entre ses lèvres qui se distendaient. Ses doigts fins allaient et venaient le long du tronc, elle admirait devant ses yeux, l’énorme gland violacé qui serait en elle bientôt.
L’amante de Balou s’allongea en gémissant :
- Viens maintenant, couvre-moi jeune homme.
Maglou avait les cuisses largement écartées. Entre sa brune toison taillée en triangle, Balou voyait les roses lèvres luisantes de désir pour lui.
Il s’avança, embrassa les jambes relevées. Puis, instinctivement il pris la position adéquate, sa verge tapotait contre le ventre de Maglou.
Balou sentit une main autoritaire le guider vers l’antre d’amour.
- Pousse doucement ton bassin, murmura son amante.
Balou savoura sa première pénétration. Ce mielleux ventre l’accueillait admirablement. Il avait bien senti une légère résistance lors de sa progression dans le ventre féminin, mais Maglou l’avait encouragé à continuer à la pénétrer.
Maglou ressentait enfin le poids d’un mâle sur elle. Ce reproducteur la remplissait entièrement. Son ventre avait vite cédé sous la pression du gland, le dépucelage avait eu lieu. La petite brûlure avait rapidement laissé sa place à une vague de désir pour cet homme vigoureux. Il ne fallait pas décevoir Doris, qui elle, ne devait pas rater une miette de leurs ébats sur les écrans du poste de contrôle.
Balou donna des puissants coups de reins, il admirait son infirmière qui se tordait de bonheur sous lui. Elle avait noué ses jambes autour de sa taille pour le conserver bien en elle.
Tous deux haletaient, Maglou griffait le dos de son jeune amant, la jouissance était proche.
L’orgasme libérateur montait progressivement des reins de Balou vers ses bourses, pour se concentrer dans sa hampe.
Yeux dans les yeux, ils savourèrent le merveilleux bonheur qui déferlait en eux par vagues successives.
Doris se délecta de ce spectacle grâce aux diverses caméras installées dans chaque box. Après le missionnaire classique, elle vit Maglou se positionner à quatre pattes, croupe offerte, elle écartait les deux globes de ses mains. Balou agrippa ses hanches et d’un puissant coup de boutoir, la pénétra en levrette.
Doris accentua le zoom. L’écran lui renvoyait l’image agrandie, d’un sexe mâle allant en venant
dans une orchidée luisante. Balou fera un bon amant pour la reine Zara, se dit-elle. Le sablier venait d’annoncer la fin des débats.
Balou se retrouva sur sa couche. Il avait encore en tête cette première fois, cette formidable journée de plaisir. Plus de vingt tempêtes avaient passé depuis.
Son bas ventre le brûlait toujours, irrité par trop de pénétrations, trop d’éjaculations certainement aussi.
Ce matin, la nostalgie entourait Balou. Il n’avait jamais plus revu Maglou, la petite amazone brune. De leur union, il savait que deux jumelles étaient nées. Doris le lui avait annoncé discrètement à la faveur d’une étreinte furtive ensemble.
Au fil du temps, la directrice du centre de traite et Balou, étaient devenus amis, amants dans la clandestinité. Doris avait découvert l’amour, ce sentiment indescriptible, entre les bras de Balou. C’est du moins ce qu’elle lui avait dit.
Lui, pensait le contraire, un amant n’était-il pas une source inépuisable de sève, mise à disposition d’une bouche assoiffée? Certes à plus de 200 cycles, Doris gardait un charme certain, même si le vieillissement en était ralenti. En fait, un tacite contrat les liait tous deux, l’une profitant de sa semence, l’autre des facilités de vie et avantages locaux.
Il n’était pas aisé pour les deux amants de se voir quotidiennement. Cependant, Doris tenait en son pouvoir le « clan des gardiennes de la divine semence ».
Les jeunes femmes qui composaient cette unité d’élite lui étaient loyales et fidèles, Doris étant une des leurs.
De plus, les réseaux parallèles, le barème des bakchichs, le troc et la valeur des services « rendus », engendraient mille et un avantages dont profitaient les gardiennes. Elles s’étaient appropriées cette organisation lorsque leur leader avait gravit un échelon supplémentaire vers le pouvoir.
Un trafic de sperme bien huilé faisait leur richesse, la logique voulait qu’elles en profitent également, étant reliées directement à la source de production.
Doris était une femme à la peau très brune, de soyeux cheveux noirs étaient coiffés à « l’andalouse » et tirés en arrière pour former un petit chignon, lui donnant un charme rétro absolument fou de danseuse de flamenco.
La nuit dernière elle avait littéralement martyrisé le dos de Balou de ses ongles rouge sang lorsque la jouissance avait déferlé en elle. Sa bouche aux lèvres rouges et pleines, avait pourtant déjà aspiré une quantité de sève non négligeable, Balou étant prié de ne pas éjaculer en son ventre
Balou aimait Doris, certes à sa façon. Cette femme lui offrait un appartement où il pouvait circuler à sa guise dans le périmètre réservé aux hommes. Les gardiennes veillaient de leur coté au stricte respect des consignes.
D’accord, les femmes dirigeaient le Monde, mais pour autant que Balou puisse en juger, les hommes ne mourraient pas de faim. Ils étaient cantonnés dans des logements ressemblant à des blocs de dominos, « protégés » par les gardiennes. Ils étaient la richesse de la Reine Zara.
Les hommes vivaient et mourraient dans ce lieu, à plusieurs par chambre.
L’homosexualité, forcément tenait sa place dans ces conditions.
Les hommes à fort potentiel physique et endurant, fuyaient ces pratiques afin de conserver leur énergie vitale.
Mais certains mourraient de plaisir au centre de traite, malgré toutes les précautions que prenaient les infirmières. Le sérum qui leur était inoculé développait terriblement les organes génitaux, il était primordial de pouvoir résister à la dépense d’énergie qu’occasionnaient les monstrueuses éjaculations provoquées par la bouche suceuse. De plus, un orgasme mal géré déclenchait habituellement un arrêt cardiaque pour les plus faibles mâles.
L’accompagnatrice, l’infirmière du moment de Balou se prénommait Alicia. Grande femme rousse, à la chevelure bouclée et chatoyante, yeux en amande d’un bleu azur. Elle était presque maigre, avec une petite poitrine. Par contre, des cuisses interminablement fuselées et musclées rehaussaient son physique. Un petit nez fin en trompette, une bouche accueillante et pulpeuse, d’adorables grains de beautés sur ses pommettes embellissaient son visage angélique.
Malgré son statut de privilégié, Balou devait toujours remplir son devoir de se faire traire au moins un fois toute les sept nuits.
Alicia était depuis peu sa nouvelle coéquipière. Ils s’entendaient à merveille. La grande rousse qu’il surnommait « ma sauterelle » connaissait parfaitement l’anatomie masculine, elle le mettait en condition optimum pour qu’il puisse se vider ensuite dans l’infernale machine du plaisir en jouissant en sa compagnie dans les meilleurs conditions possibles.
Balou apprit qu’Alicia courait souvent au stadium. Seule, elle s’entraînait à conserver sa taille de guêpe malgré un âge identique au sien.
Il savait également qu’Alicia n’était plus pucelle. Elle avait participé par le passé à des orgies organisées par la Reine Zara. Malheureusement pour elle, son physique filiforme, ne plaisait pas à la Reine. Elle avait été démise de ses fonctions « d’amante royale » après plusieurs mises en garde, pour par la suite se retrouver au centre de récolte. C’est dans ce lieu que Balou et Alicia s’étaient rencontrés. Une rencontre, qu’il savait orchestrée par Doris, qui elle également avait soif de pouvoir, et rêvait de renverser le régime en place.
Alicia était féline, rapide, et endurante. Sa blanche tunique moulante courait devant Balou. Le stade était vide, mais tous deux étaient surveillés par les gardiennes. Doris avait obtenu pour Balou le droit de s’entraîner en privé avec Alicia, mais sous la surveillance des membres de son unité spéciale.
Ils entamaient le dixième tour à un train d’enfer. Alicia volait littéralement sur la piste, Balou semblait se traîner péniblement plusieurs foulées derrière elle. Le soleil brillait de mille feux. Certaines gardiennes dans les tribunes, encourageaient Alicia. Balou en avait marre de se faire ainsi bananer (encore une expression rétro de l’ancien temps).
Il voyait devant ses yeux où ruisselait la sueur, les cuisses longues et fuselées, légèrement hâlées d’Alicia. Ce n’était plus une sauterelle mais une gazelle.
« Jamais je ne pourrai la rattraper » se dit-il.
Au bout du quinzième tour de piste, Balou abandonna le rythme infernal de sa coéquipière. Il se laissa tomber dans la soyeuse et grasse pelouse verte formant le centre de la piste.
« Je me régale, je suis heureuse » songea Alicia. Son grand brun de Balou n’arrivait plus à la suivre. « Fichtre, s’il me claque dans les pattes je serai bien avancée ». Elle se retourna juste à temps pour apercevoir Balou s’écrouler à même le gazon.
Immédiatement elle fit demi-tour et sprinta vers lui.
- Oh mon Balounet, ça va ? Questionna-t-elle timidement, agenouillée à ses côtés.
Elle le voyait haleter, il recherchait de l’air. Sa poitrine ruisselait de sueur. Torse nu, en basket et boxer, il avait voulu jouer au malin avec elle. Les yeux clos, il reprenait progressivement ses esprits.
- Tu n’as pas envie de perdre ton reproducteur préféré, hein ?
Alicia se retourna.
Son regard se porta d’abord sur le pied couleur caramel aux ongles bien manucurés, puis sur la sandale noire qui l’entourait. Ensuite, elle laissa ses yeux courir le long de la jambe, remonter vers la cuisse musclée, pour terminer vers l’entrejambe serré dans un bermuda kaki.
Doris portait une chemise sable assortie, ses cheveux toujours tirés à quatre épingles.
De sa haute stature de brune incendiaire, bras croisés, elle toisait effrontément Alicia.
Les deux femmes se jaugèrent un bref instant.
- Tu t’intéresses aux jeux du stade maintenant ? Lança Alicia.
- Oui ma chère, d’autant plus que les athlètes de ce genre ne courent pas les rues. Mais prends garde à toi de ne pas les épuiser ainsi. Je te surveille, et mes gardiennes également. Alors ne fais pas d’écarts de conduite que tu pourrais regretter plus tard.
Sur ces bons conseils, Doris tourna les talons, et s’en alla, laissant Alicia seule avec Balou.
Un œil, puis deux s’ouvrirent. Bon sang une rousse fée se tenait au-dessus de lui. Elle lui souriait. Ses lèvres roses s’écartèrent doucement pour laisser la place à de belles dents blanches, les yeux bleus étincelaient. De fines rides entouraient les paupières, mais les mignonnes taches de rousseur masquaient les traces du temps.
Une main agréablement fraîche lui caressa la joue. « Que c’est bon de se laisser dorloter par une femme » pensa Balou en souriant.
- Ah ben Monsieur rigole à présent. Ce n’est donc pas si grave que ça alors ?
- Non non Alicia je t’assure j’ai eu un malaise, répondit Balou.
Toujours allongé, il vit la frimousse de sa belle infirmière se rapprocher de lui. Alicia dénoua sa queue de cheval et les doux cheveux roux tombèrent sur le visage de Balou, lui prodiguant de douces caresses qui le faisaient frissonner.
Elle redressa sa nuque. Balou pu admirer son long et fin cou de déesse. Sa tunique blanche moulait admirablement les hanches et les fesses d’Alicia. Il respirait le parfum salé de sa sueur. De petites auréoles sous les aisselles laissaient à penser qu’Alicia avait tout de même souffert un petit peu. Cette vision réconforta Balou.
La puissante érection ne passa pas inaperçue aux yeux d’Alicia. Le boxer hyper moulant de Balou mettait en évidence cette délicieuse partie de son anatomie. Certes, Alicia avait déjà caressé ce membre, embrassé la bouche masculine, mais là ils sortaient du contexte de travail habituel et cela l’excitait considérablement.
Cachée par le dos de Balou, Alicia laissa ses doigts fins caresser la hampe à travers le tissu.
- Tu aimes ? Gémit-elle d’une voix rauque.
- Oh oui Oh oui ma Fée, oui hummm c’est trop bon
Le risque d’être découverts, démasqués par Doris et ses hyènes, accroissaient leur désir mutuel.
Alicia était trempée comme jamais. Son désir ruisselait presque sur ses cuisses. Son orchidée réclamait son dû, BALOU !
Soudain elle sentit un, puis deux doigts caresser son mont de Vénus. Elle déchira sa culotte, se moquant des conséquences et elle s’empala prestement sur la main de Balou.
Elle avait fermé les yeux. Balou la branlait délicieusement devant les gardiennes de Doris. Et ça, c’était déjà une belle victoire. Alicia se laissa aller à la jouissance, agenouillée sur la main de son coéquipier. Elle lâcha un feulement de fauve qui raisonna de long instant dans l’enceinte du stadium.
Balou avait toujours deux doigts en elle. Il se redressa et poussa délicatement Alicia sur le dos. Immédiatement il s’agenouilla entre ses longues cuisses.
Sa bouche, ses lèvres, sa langue, avaient irrésistiblement envie de boire, de lécher, le nectar de ce roux bonheur féminin. La toison presque transparente laissait voir des lèvres affamées, humides de désir.
Doris aperçu au milieu du stadium, une grande jeune femme rousse, cuisses écartées qui recevait les hommages buccaux de son amant. Elle enrageait de se voir ainsi humiliée devant son corps d’élite, mais elle ne pouvait agir dans l’instant. Elle laissa le couple continuer à se donner du plaisir, sachant que l’homme ne devait pas éjaculer.
« Il en aura un beau paquet pour moi ce soir » songeât Doris.
Alicia gémissait, allongée dans l’herbe, offerte à la bouche de Balou. Sa langue chaude s’insinuait bien loin en elle. Ensuite elle virevoltait comme animée d’une vie propre. Son bouton, léché, caressé, pincé, irradiait également son ventre d’un merveilleux bonheur.
- Viens, viens, geignit-elle. Cela fait si longtemps que je n’ai pas eu une belle queue en moi, oh viens vite mon beau.
Balou se redressa.
Maintenant il embrassait le ventre plat et chaud, sa langue titilla le nombril. Elle remonta vers les petits seins en forme de pomme, dont les bouts roses dardaient vers le ciel ;
Cette jeune femme rousse à la peau légèrement ambrée, le rendait fou de désir. Il savait que Doris les observait. Il savait aussi qu’il ne devait éjaculer sous aucun prétexte, du moins pas devant les gardiennes, en public de surcroît.
- Alicia, tu sais bien que je ne peux pas te pénétrer, je risque de ne pas pouvoir me retenir.
- Si tu peux te retenir je le sais. Donne-moi juste quelques jolis coups de reins pour que mon minou jouisse, vite, vite je te veux, cria-t-elle.
Les gardiennes s’étaient rapprochées de « la scène du crime », prêtes à intervenir si la situation dérapait.
Devant les écrans de contrôles, Doris ne perdait pas une miette du spectacle. Elle constata également que certaines femmes se tortillaient debout dans leurs uniformes kaki. D’autres avaient les tétons de leur poitrine qui pointaient à travers la tunique.
Elles virent Balou couvrir gaillardement Alicia. Il la pénétra instantanément et profondément. De forts gémissements montèrent dans la gorge d’Alicia pour se répandre dans les gradins du stade.
Les femmes admiraient les coups de reins d’abords très lents, puis ensuite plus rapides, de ce reproducteur. Leurs yeux étaient rivés sur les rondes fesses de l’homme qui besognait admirablement leur sœur.
Doris n’en croyait pas ses yeux. Son unité, composée de dix femmes expérimentées, agissait comme une bande de voyeuses.
Soudain un cri supérieur à tous les autres raisonna dans l’enceinte sportive.
Alicia chérie jouissait comme jamais.
Elle était prise de spasmes, de convulsions, sous Balou. Celui-ci ne pouvait pas se retirer de son ventre car son amante avait enroulé ses jambes autour de ses hanches. Il était soudé à elle sans pouvoir s’en défaire en ayant l’impression que sa hampe se faisait aspirer par le ventre affamé.
Balou suait abondamment. Il avait réussit par miracle à contenir son éjaculation mais là devant les visages ébahis des gardiennes, il se sentait affreusement seul.
Deux femmes plus téméraires que leurs collègues, s’étaient agenouillées prêt de lui. Elles commencèrent à lui caresser les fesses, et ses cuisses velues.
Balou se pencha vers le visage d’Alicia. Leurs lèvres se donnèrent un baiser passionné, leurs langues se taquinaient délicieusement. Les salives se mélangeaient, les dents s’entrechoquaient, Alicia tentait de conserver Balou en elle. En effet, elle le sentait toujours aussi vigoureux puisqu’il s’était retenu.
Plusieurs ombres passèrent sur le visage d’Alicia. Elle ouvrit les yeux, et découvrit l’attroupement féminin autour d’eux. Quelque peu surprise, voire intriguée, elle questionna :
- Mais que faites-vous ici ?
Des respirations saccadées, des râles, des bruits de frottements, furent les seules réponses. Alicia libéra Balou de son étreinte. Elle s’assit, et découvrit une dizaine de femmes qui les regardait avec envie. Quelques unes s’étaient dénudées, deux autres caressaient le dos de son amant. Plus loin couchée dans l’herbe une gardienne se masturbait devant Balou.
Le délire total. C’est ce à quoi pensèrent Alicia et Balou.
- « Nous voulons que cet homme nous honore, qu’il nous pénètre comme tu l’as été, qu’il nous montre la divine jouissance ». Dirent les femmes d’une seule et même voix.
Comme de concert, la plus proche de Balou s’agenouilla devant lui et elle entreprit de lui administrer une fellation afin de redonner une belle taille à la verge qui pendouillait, ainsi délaissée. La gardienne, entièrement nue, un peu boulotte, ses lourds seins tressautaient, faisait de son mieux. Sa bouche incroyablement profonde, avalait entièrement le membre maintenant fièrement dressé
Elle gloussa de joie à la vue de ce dard de plaisir, et elle s’agenouilla en présentant sa croupe à Balou.
- Prends-la, murmurèrent les femmes.
La sensation d’une irréalité quasi mystique envahissait Balou. Alicia avait été gentiment écartée du groupe. Un cercle féminin entourait à présent Balou et la femme qui s’offrait.
Le murmure s’intensifia, inlassablement les voix répétaient : « prends la, prends, la prends la, prends la, prends la, prends la, prends la prends, la prends, la prends la ». Les gardiennes marmonnèrent ces mots jusqu’à ce que Balou agrippe les fesses de la jeune femme devant lui, puis lorsque enfin il s’enfonça en elle, les femmes tapèrent le rythme dans leurs mains.
Balou se sentait glisser vers un abîme complètement hallucinant. Jamais il n’aurait imaginé se retrouver entouré d’une horde d’amazones prêtes à se faire prendre par lui. Il délirait en donnant d’énormes coups de boutoir dans le ventre anonyme. Une deuxième et une troisième femme se positionnait en levrette, fesses offertes, à proximité du couple qui copulait.
Balou accélérait ses vas et viens de longs instants, ensuite il ralentissait, pour reprendre de plus belle. Les femmes se pâmaient, elles gémissaient, et hurlaient leur joie lorsque la jouissance libératrice les emportait.
Un enthousiasme sans nom, une folle frénésie gagnait les dix amazones. Elles encourageaient maintenant Balou à continuer sur sa cadence jusqu’à la dernière d’entre elles.
Doris accueillit Alicia dans son bureau. Toutes deux fixaient les écrans où une démonstration de plaisir se déroulait.
- Ce n’est pas possible ! Hurla Doris. Cet homme doit être enfermé, il trouble l’ordre public.
- Arrête ton délire. Le stadium est verrouillé de l’intérieur. A par nous et tes nymphomanes, personne ne sait ce qu’il s’y passe en ce moment, rétorqua Alicia.
- C’est toi la fautive, non ? Tu as envoûté ce brave homme malgré mes recommandations.
- Pfffffffffffftttttttttt…. Alicia balaya d’un revers de la main les accusations de la directrice. « Il va rendre dix de tes soldates heureuses comme jamais elles ne l’ont été. De plus, je pense que dans le tas il va en dépuceler quelques unes aussi. Elle est pas belle la vie ? ».
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Balou avait l’impression de boire des litres d’eau fraîche, tant il avait soif. Ses oreilles bourdonnaient, son sexe le brûlait malgré l’onguent posé amoureusement par Doris, ses genoux saignaient, bref il se sentait aussi mou qu’une carpette.
Il but encore et encore à la fontaine dans le bureau de Doris.
Assise dans le canapé, Alicia s’était refaite une beauté, mais elle conservait encore entre ses cuisses et sur sa peau, l’odeur suave de Balou. Elle observait ce mâle quadra qu’elle aimerait avoir chaque nuit dans son lit. « Je vais essayer de convaincre Doris de me le prêter », se dit-elle en souriant.
Quant à Doris, elle tapotait impatiemment de ses ongles rouges, le sous-main de son bureau.
Les deux jeunes femmes s’étaient alliées pour renverser Zara et sa cours. La politique n’avait jamais été la tasse de thé d’Alicia, cependant elle devait avouer que la « mère » Doris savait haranguer les foules, pour ensuite les convaincre de la marche à suivre.
La milice était toute à la cause de Doris, l’armée encore hésitante se rapprochait de la sportive charismatique qu’était Alicia.
Malgré ce courant d’opinion favorable à l’opposition, la reine Zara disposait toutefois encore de fortes ressources au sein de ses unités d’élite. Mais il fallait admettre que la révolte grondait. Les meetings étaient officiellement interdits, mais des réunions privées se déroulaient chaque semaine avec davantage de sympathisantes chaque jour.
- Alors t’as terminé de boire ?
La voix cinglante de Doris rompit le charme.
Balou s’affala dans un sofa, mis les deux mains derrière la tête; posa ses pieds sur la table basse et dit :
- Oui M’dame, et j’ai faim.
Alicia s’esclaffa de rire.
- Quoi mais comment oses-tu, hurla Doris.
- Arrête, ça va ton cinéma. Tu ne vois pas que tes amazones, tes gardiennes dévouées, en ont marre de tes frasques. Elles sont fatiguées, usées, elles veulent de l’amour tout simplement. A la limite tu vois, elles s’enfoutent de boire du sperme pour éviter de vieillir, elles veulent une sérénité, un cadre familial avec homme et enfants.
- Tu délires mon pauvre homme.
- Non je ne délire pas ma chère « directrice-récolteuse de semence », rétorqua Balou en appuyant bien sur chaque syllabe.
« Il m’a suffit de quelques minutes pour comprendre en discutant avec ces femmes. Certes, elles m’ont remercié tendrement de les avoir honoré, mais elles voulaient surtout parler ».
- Je pense qu’il n’a pas tord Doris. L’armée aussi s’interroge car il n’est pas question de renverser Zara pour reconstruire une dictature identique. De plus, la guérilla masculine gagne du terrain dans l’ouest. Enfin, la majeure partie des amazones aspire à un climat de sérénité et de paix, en cela je confirme les dires de Balou, annonça Alicia.
Tous les trois discutèrent ainsi une bonne partie de la nuit. Balou eut droit à un repas de roi qu’il partagea de bonne grâce avec les deux femmes. Il était ainsi devenu le premier conseiller et allié masculin dans l’armée clandestine de libération du Monde connu.
Plusieurs grandes tempêtes ont passé depuis cette nuit historique. La démocratie s’est installée, femmes et hommes vivent et apprennent à vivre ensemble
La reine Zara a été emprisonnée quelques mois, Doris est devenue le ministre de l’armée et de la police. Quant à Alicia, elle occupe le poste de présidente, élue au suffrage universel. Dès son accession au pouvoir, elle gracia Zara, qui devait vivre en rase campagne à l’heure d’aujourd’hui.
Le sperme conserve néanmoins encore tous ses avantages pour retrouver un bain de jouvence. Les hommes savent que leur espérance de vie est quasiment deux fois inférieure à celle des femmes, ils se rendent compte que le ménage battra de l’aile le jour où la femme ne pourra plus boire le nectar et qu’elle s’en ira vers un homme plus jeune. La vie est ainsi faite, l’essentiel est que femmes et hommes vivent en pleine harmonie.
C’est à tout cela que pense Balou, debout devant la tombe de Maglou. Il approche lui aussi du seuil limite de reproducteur, il est las de toutes les contraintes physiques nécessaires pour damner le pion aux jeunes pousses qui se bousculent à la banque du sperme, établissement nouvellement rebaptisée par le gouvernement et ne collaborant qu’avec des hommes volontaires.
Alicia lui avait proposé un portefeuille ministériel, mais il refusa. « Choisis le chef des rebelles des régions à l’ouest, il saura te conseiller, et politiquement ce sera une décision correcte. », avait répondu Balou.
Maglou et Balou ne s’étaient jamais revu depuis toutes ces années, il aurait préféré la tenir dans ses bras comme au premier jour, au lieu de s’apitoyer sur lui-même devant sa sépulture.
Les genoux ankylosés, Balou s’agenouilla devant la tombe de Maglou. Il pleurait car il n’avait jamais oublié cette femme, elle lui manquait cruellement. Il aurait donné sa vie pour qu’elle voie tout le chemin accomplit depuis ces vingt dernières grandes tempêtes.
Mer 9 nov 2005
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