plaisir et jouissance

 1er septembre 2001. Elliot, agent secret américain possèdent une information capitale pour l'avenir du monde... Il a disparu. Sa fille Orlando, qu'il a abandonnée dix ans auparavant, Irène, un agent secret français avec qui il a travaillé, et David, son fils adoptif, vont tout faire pour le retrouver. Mais ils ne sont pas seuls.


Les différents personnages se retrouvent à Venise pour s'entrecroiser dans une ambiance sulfureuse ou règne un sentiment pré-apocalyptique.

 

  Quelques Jours en Septembre Sara Forestier

 

Vous me direz c’est un film d’espion classique rien de neuf. Eh bien ! vous avez tort ce film se regarde différemment.

 

On sent un amour des mots de la part du réalisateur, on a l’impression de lire un bon livre. On passe de Paris a Venise doucement comme le ferait de vrai personnage. Une histoire de famille ou la politique, l’espionnage est présente comme trame de fond.

Coté personnage, : Juliette Binoche alias Irène Montano. espionne sévère à lunettes, fumant le cigare, nettoyant minutieusement son pistolet tous les jours. Ce chef d'orchestre mène son monde à la baguette, se joue du tueur qui s'est lancé à ses trousses avec une ironie et une maestria réjouissante, passe du rendez-vous clandestin à l'éclat de rire, fantasme sur l'anatomie d'un jeunot, accumule les répliques cinglantes et enjouées. La fille d’Elliot, Orlando jouée par Sara Forestier apporte une touche d’espièglerie à ce groupe de personnage. Elle en veut à son père, presque une obsession avec laquelle elle saura jouer.

Quant à John Turturro il est très bien en agent tueur même si un peu excessif sur ces maux psychiatriques !
Elliot lui a disparu mais il finira par réapparaître (c'est Nick Nolte). C'est un espion qui joue double jeu et agent trouble de la CIA mouillé dans diverse combines.

Pour résumer, premier long métrage de Santiago Amigorena, scénariste chevronné et écrivain émérite convoque Homère, fait le pied de nez au masculin/féminin, comme au tabou de l'inceste. On y déguste l’espionnage, la famille et la politique à son rythme  comme un bon plat italien sans être happé dans une course poursuite ou des fusillades.

Dim 8 mai 2011 Aucun commentaire