Vendredi 5 mars
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Je suis chaude et luxurieuse comme Messaline et peut-être plus amoureuse encore, s’il est possible, que cette
célèbre Romaine.
Je baise et jouis jusqu’à extinction de force et, de même encore que Messaline, lorsque trente ou quarante hommes m’ont passé sur le corps, je suis exténuée, sans doute, mais je ne suis pas
rassasiée ; lorsque réduite, esquintée, anéantie et noyée dans le sperme, je n’ai plus la force de jouir, mon con brûlant demande toujours et plus que jamais un membre viril. C’est même à ce moment
que l’envie de faire ça est plus impérieuse et il me semble que cent décharges successives ne me feraient pas broncher ni reculer.
On dira peut-être qu’obéissant à de vains sentiments de vantardise, j’exagère ici mes facultés amoureuses, hé ! bien non, il n’en est rien ; je ne dis que l’exacte vérité et comme preuve de mon
dire je vais raconter un de mes exploits amoureux dans tous ses détails, et l’on verra par ce récit combien j’ai raison de me dire une bonne baiseuse.
Il y a de cela quelques années déjà ; j’avais alors dix-sept ou dix-huit ans. J’habitais encore avec ma mère que j’ai dû quitter depuis, pour me livrer sans contrainte à ma lubrique passion. Malgré
mon jeune âge, aucun homme, tout robuste eût-il été, n’aurait pu se vanter de me satisfaire et c’est, je le répète, lorsqu’il était entièrement vidé que la rage luxurieuse me prenait avec la plus
grande violence ; j’aurais ainsi épuisé vingt hommes l’un après l’autre.
Extrait : Orgie soldatesque ou La Messaline moderne, Au Champ de Mars, 1893.
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