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Mardi 21 mars 2 21 /03 /Mars 21:22

C'est un bruit sec qui m'a réveillé. La porte de la chambre venait de claquer. J'ai senti un courant d'air, j'ai tourné la tête, Sabine et son ami avaient ouvert la fenêtre et fumaient une cigarette. Ils avaient tous les deux revêtu une robe de chambre. Moi, j'étais bien sûr toujours nu. Dans un réflexe ridicule, j'ai remonté le drap. J'aurais aimé en griller une, mais mon manteau était resté au vestiaire du rez-de-chaussée et, malgré ce qui s'était passé, je me voyais mal traverser la maison dans le plus simple appareil, en sifflotant, avec un faux air dégagé qui ne m'a jamais réussi.

C'est Samuel qui, le premier, a vu que j'étais réveillé. « Bien dormi ? », plaisanta-t-il. J'ai grommelé, j'ai louché vers ma montre, il était déjà 6h00.

Sabine m'a proposé une tasse de café que j'ai acceptée. Il était brûlant, mais je l'ai quasiment avalé d'un trait. Le silence se faisait pesant, j'avais mal au crâne, je réalisais que j'étais avec des inconnus, dans une chambre qui n'était pas la mienne, je ne savais que dire. Samuel est venu à ma rescousse : « C'était bon. Tu te débrouilles bien. Ce n'est pas ta première fois ? » J'ai été tenté de faire mon malin, de la jouer routard du sexe, mais je me suis abstenu. Je leur ai avoué que c'était la première fois à trois, qu'à moi aussi ça m'avait bien plu et que quelques heures plus tôt, j'étais persuadé qu'il me faudrait longtemps encore avant de refaire l'amour. Ils m'ont questionné sur ma rupture, nous avons parlé de sexe un peu, de l'amour beaucoup, de la vie et de ce qui va avec surtout. J'ai appris qu'il avait 36 ans et qu'elle en avait 35. J'ai bafouillé qu'elle ne faisait pas son âge et elle a souri.

J'ai demandé où était la salle de bains et je me suis levé en m'efforçant d'être aussi naturel que possible. J'avais la peau moite, ma verge était flasque et poisseuse, j'ai demandé si je pouvais prendre une douche. Ils ont bien sûr dit oui. La salle de bains, je m'en souviens, était joliment décorée : les murs avaient été peints en bleu, une mosaïque de pâte de verre entourait la baignoire et la douche, les robinets étaient chromés, une nuisette pendait à une patère elle aussi en acier inoxydable. J'ai uriné en m'efforçant d'être le plus discret possible, mon gland était irrité et j'ai ressenti une vague brûlure. Puis je me suis longuement douché et savonné, ce qui a achevé de me réveiller. J'ai souri en voyant un canard en plastique jaune assoupi au bord de la baignoire, je l'ai dévisagé un instant puis je suis sorti en me ceignant la taille d'une grande serviette.

Lorsque je suis revenu dans la chambre, la fenêtre était fermée, Samuel et Sabine étaient assis sur le lit et discutaient. Ils se sont légèrement écartés, j'ai compris qu'ils m'invitaient à les rejoindre. Sabine avait profité de mon passage à la douche pour remonter une cafetière. Le liquide fumait, elle m'a tendu la tasse et resservi.

« Pas trop crevé ? », m'a-t-elle demandé. Lorgnant dans l'entrebâillement de son peignoir, j'ai répondu que ça allait. Elle a souri. Elle sourit souvent et ça lui va bien.

« Tu veux que je te réveille ? » m'a-t-elle demandé. Je ne savais que répondre. J'avais bien sûr encore envie d'elle mais je ne pensais pas que ce soit réciproque. J'étais, jusque là, persuadé qu'ils n'avaient qu'une envie : que je m'en aille pour faire un gros dodo. Je me trompais.

Portant la tasse à ses lèvres, elle a pris une grande gorgée de café puis s'est penchée sur mon entrejambe. Elle a pris mon sexe en bouche. Il n'est traditionnellement pas très vigoureux à cette heure de la journée, mais le contact du liquide brûlant et de sa langue avec ma verge m'a électrisé. Je me suis couché sur le dos en soupirant. L'impression de chaud et froid était étrange et très agréable. Après s'être gargarisée, elle a avalé le café, mais a poursuivi sa fellation. Mon sexe a vite repris de la vigueur, je le sentais se déployer, s'étirer, s'éveiller dans la bouche de ma partenaire. Il y avait une douceur nouvelle dans ces caresses. Elle ne me masturbait pas avec la bouche, mais faisait doucement virevolter sa langue autour de mon gland, agaçant le frein avec ses lèvres, puis avec ses dents, me lapant de haut en bas, osant même quelques excursions sur mes testicules, puis remontant aussitôt, comme si elle se doutait qu'encore engourdi, j'avais davantage besoin de tendresse que de sexe pur et dur.

Samuel avait les jambes croisées, il nous regardait, il avait conservé sa robe de chambre, je ne sais s'il bandait, mais j'ai supposé que oui.

« Tu as envie de faire l'amour ? », m'a demandé Sabine. Sa voix était douce, un peu rauque, sans doute à cause des cris qu'elle avait poussés tout à l'heure. J'ai murmuré que oui, j'aimerais bien. Elle m'a couché sur le dos, a plongé la main dans un tiroir et en a ressorti une pochette de préservatifs. En me regardant droit dans les yeux, elle a déchiré l'emballage et a approché un manchon de latex de mon sexe dressé. Avec application, elle l'a posé sur le gland puis l'a minutieusement déroulé, prenant le temps de chasser l'air qui était resté dans le réservoir.

J'ai voulu me redresser mais, appuyant du plat de la main sur mon torse, elle m'a signifié de rester tranquille et de la laisser faire. Je n'ai pas protesté. Avec un naturel qui m'a étonné, elle a ôté sa robe de chambre. Puis elle m'a enjambé et, tenant la base de mon sexe, elle m'a enfourché. J'ai cru que j'allais perdre connaissance tellement c'était doux et chaud.

« Ca va ? », a-t-elle demandé à son homme, en tournant légèrement la tête. Celui-ci a montré son sexe, de dimensions plus qu'honorables et entièrement décalotté. C'était une réponse comme une autre.

Les deux mains appuyées sur mon ventre, elle a commencé à se faire aller et venir. Plutôt que monter et descendre, elle glissait de l'avant vers l'arrière. C'était lent et puissant à la fois. J'ai soudain eu l'impression que mon sexe était aspiré à l'intérieur de son ventre : elle me massait en contractant les muscles de son vagin. Comme si cela ne suffisait pas, elle a passé une main derrière son dos et m'a caressé les testicules. Je n'avais jamais rien connu de semblable. Nous gémissions tous les deux, je me suis concentré pour ne pas jouir déjà.

Samuel, qui tenait toujours son sexe en main, s'est approché et a tendu le visage vers son amie. La bouche entrouverte, les yeux qui brillaient, les cheveux désordonnés, elle était belle pendant l'amour et, beaucoup mieux que moi, il le savait. Les deux langues se sont rencontrées. On aurait cru qu'elles se battaient. Un combat loyal où, tour à tour, chacun des adversaires aurait le dessus. Tandis qu'il continuait à l'embrasser en se masturbant, elle me chevauchait de plus belle et, de la même main que tout à l'heure, me massait les couilles. Voulant la satisfaire autant que possible, j'ai tendu les bras et j'ai posé les deux paumes des mains sur ses seins. Elle avait l'air d'aimer ça, car elle a bombé le torse.

Tout en maintenant mon sexe dans le sien, elle s'est penchée en avant et m'a mordillé les lèvres. J'ai sorti la langue, je voulais l'embrasser, boire sa salive, la boire toute entière mais à chaque fois, elle esquivait. Elle me narguait et ça me rendait fou. Alors que nous jouions ainsi au chat et à la souris, j'ai de nouveau senti une main qui m'enserrait les testicules. Ca ne pouvait évidemment être elle. J'ai risqué un œil de côté et j'ai vu Samuel couché sur le lit, le bras jeté dans cette mêlée de sexes et de jambes. J'ai refermé la bouche, je me suis contracté et Sabine a dû le sentir, car elle m'a regardé d'un air intrigué. Puis, comme ne bronchais pas, elle a tourné la tête et a vu que son compagnon avait le visage près de nos sexes et me malaxait les bourses. « Ce n'est rien, laisse faire », m'a-t-elle dit à l'oreille. « Ce n'est pas bon ? » Je ne savais que répondre. C'était agréable, bien sûr, mais ça me gênait qu'un homme me touche ainsi. Tout à l'heure, il me mordillait les seins et maintenant, il me caressait le sexe. Je me suis demandé, un peu stupidement, s'il était bisexuel. J'ai eu un peu peur puis, lorsque Sabine a recommencé à bouger, je me suis relâché. J'ai fermé les yeux et j'ai laissé faire.


Après quelques minutes de ce traitement, j'ai cru que j'allais jouir. « Je vais venir », ai-je simplement soupiré. Considérant que c'était trop tôt, Sabine s'est lentement retirée. Avec un petit « flop », mon sexe est sorti de son ventre et a cogné contre le mien, il était toujours enveloppé par le préservatif.

« Repose-toi un peu », m'a-t-elle dit. Elle s'est alors tournée vers Samuel et de nouveau, l'a embrassé. Elle s'est aussi saisie de son sexe et l'a vigoureusement masturbé. Puis, comme si elle obéissait à un rituel, elle s'est retournée. Elle a plongé la tête sur le lit et cambré les reins. L'invitation était explicite. Samuel s'est approché et après lui avoir doucement caressé les fesses, il l'a pénétrée. Je me suis approché. J'étais subjugué par ce sexe d'homme qui entrait et ressortait de ce sexe de femme, par les fesses de Sabine qui étaient écartées, par ses cris à peine étouffés par l'oreiller. Pendant plusieurs minutes, il l'a ainsi possédée. Je voyais ses fesses à lui qui s'agitaient, ses couilles qui cognaient contre le pubis de Sabine, ses mains qui se crispaient. Un moment, j'ai été tenté de glisser les doigts entre les deux sexes, comme pour sceller notre complicité, mais je me suis abstenu. Aux halètements de Samuel, à ses mouvements de plus en plus rapides, j'ai compris qu'il allait jouir. Et effectivement, il s'est soudain tendu, puis immobilisé sur la croupe de sa partenaire. Il a été agité de quelques soubresauts, j'imaginais son sexe palpiter et se vider dans l'intimité de Sabine. Je sais que dans les films pornos, l'homme prend un malin plaisir de se retirer pour éjaculer sur le dos, voire le visage de son amante mais là, ce n'était pas un film porno, simplement un homme et une femme qui font l'amour. Temporairement, j'avais cessé d'exister. Samuel s'est lentement retiré, son sexe avait perdu de sa raideur. Il s'est couché à côté de Sabine, elle lui a caressé le front, je me suis fait discret.

Tandis que son homme récupérait, Sabine s'est tournée vers moi. « Tu as toujours envie, on dirait... » Aurais-je démenti que j'aurais été trahi par mon sexe. Congestionné, d'un rouge qui tirait vers le violet, il tendait toujours le cellophane. « J'ai encore envie, moi aussi », m'a-t-elle rassuré. « Tu veux venir dans mon petit trou ? » J'ai trouvé ça mignon. Elle aurait pu choisir d'autres mots, plus ou moins vulgaires, mais elle a parlé de son « petit trou » et s'est inquiétée de savoir si ça me plairait. Sa retenue n'a fait qu'ajouter à mon trouble.


Elle s'est alors retournée, prenant une position qui ressemblait fort à celle qu'elle avait adoptée un peu plus tôt. A la différence près qu'elle n'avait plus la tête enfoncée dans l'oreiller, mais qu'elle l'avait tournée sur le côté et me regardait en souriant, comme pour m'encourager. Je me suis penché vers ses fesses et je lui ai léché « le petit trou », y répandant suffisamment de salive pour ne pas la blesser. Puis j'ai présenté mon sexe à l'entrée de cet orifice et j'ai poussé. Ce n'était pas facile parce que ça glissait et j'ai dû m'y reprendre à plusieurs reprises avant d'enfin m'enfoncer de quelques centimètres. « Ca va ? », lui ai-je demandé. Elle m'a prié de continuer. J'ai poussé un peu plus fort, les muscles de son anus se sont relâchés et elle m'a englouti. Durant quelques secondes, je n'ai plus bougé, je craignais de lui faire mal. C'est elle qui, bien vite, a fait remuer son postérieur. C'était extraordinairement bon. C'était serré, j'avais la queue prise dans un étau, j'ai continué à la faire coulisser. J'ai vu qu'une de ses mains se glissait entre ses jambes. Tandis que je me faisais aller, elle se masturbait. Elle gémissait de plus en plus fort et de mon côté, je n'en menais pas large non plus, je savais que je ne pourrais tenir longtemps. Brutalement, elle s'est cabrée en poussant un grand cri. Son anus s'est resserré autour de ma queue et si je n'en avais été expulsé à cause de ses mouvements désordonnés, je crois bien que je me serais répandu dans le préservatif. Il s'en est fallu de quelques secondes, peut-être moins. Je n'étais pas le moins du monde frustré, heureux que j'étais de la voir jouir une nouvelle fois.

Nous nous sommes affalés sur le matelas. Samuel dormait, elle l'a regardé, lui a effleuré le visage. « Il est beau, tu ne trouves pas ? » Je ne savais que répondre, je n'avais d'yeux que pour elle et à vrai dire, ce point d'interrogation m'agaçait. J'aurais aimé une autre manière de ponctuer notre accouplement. Probablement aurais-je souhaité que, nos sueurs encore mêlées, elle pense à autre chose qu'à lui. A quelqu'un d'autre ? Pourquoi pas à moi ? « Oui », ai-je acquiescé du bout des lèvres. Elle n'a pas relevé. Probablement n'attendait-elle pas de réponse. Probablement même n'était-ce pas une question. Sans doute une façon discrète de me rappeler qu'entre elle et lui, c'était du costaud. Je n'étais qu'une parenthèse, un entracte, un divertissement. Agréable, mais qui ne pouvais prêter à conséquence. Sans doute avait-elle perçu mon désarroi et ma solitude, mon envie éperdue d'aimer et être aimé. Avec finesse mais fermeté, elle établissait un périmètre de sécurité. J'imaginais le panneau, une plaque émaillée avec en lettres blanches : « Au-delà de cette limite, votre ticket n'est plus valable ».

Puis je me suis repris, j'ai chassé les ombres et je lui ai souri. Trop tristement sans doute, car elle a alors cligné des yeux et m'a déposé un baiser sur les lèvres, l'air de dire « Ne pense à rien d'autre qu'au moment présent ». Son regard amusé s'est porté sur mon entrejambe. Machinalement, sans y penser presque, je me caressais le sexe. Mon érection n'avait pas disparu, cette fugace sodomie ne m'avait pas rassasié et je comptais bien, lorsqu'elle aussi aurait fermé les yeux, me masturber une dernière fois. Elle l'a bien sûr compris. « Laisse-moi faire », a-t-elle soufflé en portant les doigts à sa bouche.

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Commentaires

Une fin de partie bien réussie...
commentaire n° :1 posté par : M&A le: 23/03/2006 à 01h01
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