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Mercredi 31 janvier 3 31 /01 /Jan 02:29

Pour réussir le cocktail Dark Angel, il faut trois ingrédients : une canette de Red Bull, 1 cl de Jägermeister et enfin 1 cl de vodka noire. Certains rajouteront un zeste de citron et d'érotisme...

La porte sonne et je pose rapidement les bols de biscuits apéritifs sur la table basse. Je vais vers la porte en criant :

- Oui ! Ouiiiiiiii ! J'arrive Camille.

En effet, il ne peut s'agir que d'elle, puisque je l'ai invitée ce soir pour une petite soirée entre nous, entre nanas, et depuis peu je devrais même dire entre deux célibataires !

Dès que j'ouvre la porte, Camille saute dans mes bras, nous sommes très contentes de nous retrouver et de passer une soirée où seuls le délire et la détente seront de rigueur. Elle me montre aussi le contenu des deux grands sacs qu'elle a amenés. Au programme, alcools, vidéos et magazines. Un cliché peut-être ? Nous assumons. Ce soir, nous n'avons pas envie de nous prendre la tête sur ce genre de questions, on veut du fun, ni plus ni moins et les autres on s'en moque !

Camille et moi sommes depuis plus de cinq ans d'excellentes copines. On s'est rencontré au lycée et on a poursuivi le même parcours en faculté. Liées et bien plus même, nous avons toujours apprécié ces soirées totalement infantiles, mais tellement énergisantes et marrantes !

Puis la période mérite, au moins, une soirée détente avec ma meilleure amie, malheureusement dans une situation similaire, concernant les amours, c'est-à-dire elle et moi avons endossé le rôle de la fille plaquée ! Elle pour une autre blonde et moi pour une rousse !

Nous nous installons dans mon salon qui fait également office de chambre, les joies de la vie estudiantine...

La soirée se déroule comme tant d'autres, on se raconte nos histoires, de boulot et de cœur surtout. Le tout devant un film, c'est Love Actually qui débute le bal, parfait pour nous remonter le moral. De toute façon, Camille et moi l'avons vu des dizaines de fois, le film n'est pas le but de cette soirée, on veut se détendre et oublier nos déceptions sentimentales et éventuellement se mettre une cuite en ragotant sur nos ennemies et en enchaînant bêtises sur délires.

Love Actually ne fait qu'un temps et c'est au tour d'un ersatz de ce dernier de prendre la relève. Le rhum et le Bailey diminuent et c'est à ce moment que Camille exhibe fièrement de son sac, délaissé sur le côté du canapé, une bouteille contenant un liquide noirâtre.

- Dis donc, c'est quoi ça ? C'est bizarre ton truc ! dis-je à Camille qui se positionne telle une assistante de magicien la bouteille énigmatique entre ses mains.
- Tu connais pas, hein ? J'en ai bu une fois, à la soirée de Sophia, c'est pas mal du tout, et tu devrais adorer c'est de la vodka ! De la vodka noire ! me répond Camille, le sourire triomphant.
- Noire ? Eh beh à la gueule c'est bizarre ton truc ! Mais j'veux bien essayer ! Allez à nous...
- ...et pas aux autres ! termine Camille. Je vais même te faire une recette... un Dark Angel !
- Waaa un ange noir ! Impressionnant ! lui lancé-je pour la taquiner sur son accent anglais !
- C'est ça, fous-toi de moi ! En attendant, c'est pour ça que Marc t'a plaquée, miss sarcastique !
- Oh t'as pas le droit, méchante ! dis-je en lui tirant la langue et lui lançant un coussin, sachant néanmoins qu'elle me taquine, elle aussi.

À mon grand dam, le coussin atterrit sur sa tête et elle renverse accidentellement un peu de vodka noire sur son débardeur.

- Oups ! Désolé ! Pas fait exprès, frotte vite pour retirer la tache ! dis-je de suite, gênée.
- Bravo ! Miss catastrophe ! Ce n'est pas grave, je vais le retirer dans la salle de bain et j'peux te piquer un vieux t-shirt en attendant ?
- Oui vas-y. T'inquiètes ! Si tu pouvais même prendre un ancien de Marc et éventuellement le tacher aussi, ça m'arrangerait, il passe demain tout récupérer ! répondis-je, contente de ma vengeance.

Pour toute réponse, j'obtiens un clin d'œil complice de ma meilleure amie et un fou rire mutuel qui nous vient simultanément. Camille se dirige vers ma chambre et je l'entends farfouiller dans ma chambre à la recherche d'un des fameux t-shirts de Marc. Pendant ce temps, je fais un peu de place dans le salon en poussant les magazines et je mets un cd dans la chaîne hi-fi. Puis je décide de rejoindre Camille qui, au vu de la lumière sur le tapis, est dans ma salle de bain maintenant.

Lorsque j'ouvre la porte, elle frotte la tache avec un produit, elle fixe mon regard à travers la glace devant elle et me sourit.

Soudain, elle retire son t-shirt et le dépose dans le lavabo qui est rempli d'eau savonneuse. Camille me fait découvrir son dos blanc laiteux. Sa couleur de peau m'a toujours surprise, un brin excitant, car mystérieuse, une telle blancheur c'est presque provocant, si pure. Je sais que tous ses anciens copains ont toujours été attirés par sa peau, voire ont fantasmé dessus. Comme pour amplifier ce phénomène, elle porte un soutien-gorge noir, ce contraste est assez saisissant, je dois bien l'avouer.

Mes réflexions s'arrêtent quand je vois ses doigts parcourir cette plage de sable blanc pour défaire son soutien-gorge et dévoiler ses deux menus seins dans le reflet de la glace où seuls deux petits tétons marron trahissent cette étendue de blanc.

- Je le retire, il me fait mal, je serai plus à l'aise, me dit Camille.
- Vas-y, te gêne pas ! Exhibitionniste va ! réponds-je en rigolant.
- M'étonnerais ça ! Ce n'est pas avec ces deux petits seins que je vais montrer grand-chose ! T'as de la chance toi, là-dessus j't'ai toujours enviée, confesse-t-elle, avec une pointe de tristesse dans les yeux qui m'attendrit aussitôt.
- Oh ! Camille t'es toute belle. Complexe pas. Puis si tu avais des gros seins, tu serais parfaite, ça serait dégueulasse pour les autres nanas. Puis toi au moins, on regarde tes yeux ! C'est pas comme moi !

Tout en la réconfortant, je lui fais un tendre bisou sur la joue et un clin d'œil à la glace pour la faire sourire et oublier son petit complexe. Elle retrouve une étincelle de bonheur dans ses yeux bleus pétillants, puis elle enfile un t-shirt large et ample, bien trop grand pour elle. Mon amie se retourne et me lance avec un grand sourire, signe que la soirée repart sur des bons offices :

- Bon on s'le fait ce fameux cocktail ? Allez, crois-moi, tu vas adorer.

Nous revenons dans le salon et nous nous asseyons en tailleur l'une en face de l'autre adossée sur le canapé. Camille prend nos deux verres et les pose à terre, puis elle décapsule les canettes de Red Bull enfouies au fond du sac. Elle m'étonne par la dextérité avec laquelle elle exécute cette fameuse mixture. Ensuite, elle ouvre la bouteille de vodka noire, la hume et me la fait sentir, on se regarde tout sourire avec une pointe d'impatience et de curiosité pour ma part.

J'ai les yeux grands ouverts, lorsque je vois le cocktail prendre forme, en effet, la vodka reste au-dessus et forme une couche noire qui donne un effet visuel étonnant.

Mon amie saisit les deux verres et m'en tend un.

- Santé un peu, amour beaucoup, sexe follement et amitié toujours !

Nous trinquons et je déguste le désormais célèbre Dark Angel.

Certes, c'est une boisson forte, mais le Red Bull estompe un peu la sensation d'alcool, toutefois les effets sont instantanés, mes joues deviennent brûlantes et sans doute rouge, une bouffée de chaleur monte en moi et mon nez me pique un peu. En face de moi, à l'identique Camille plisse un peu son nez en raison de la force de la boisson.

À la différence près qu'elle boit une seconde rasade qu'elle a du mal à finir en raison d'un étranglement issu d'un début de rire. Je la regarde étonnée, ne sachant absolument pas la cause de gloussement.

Heureusement, Camille s'aperçoit vite de mon air hébété et après avoir retrouvé un semblant de contenu, elle me pointe du doigt et m'annonce :

- Toi, tu vas vite t'apercevoir de la spécificité de cet alcool ! T'as les lèvres légèrement noircies et les dents noires aussi !
- Quoi ? Qu'est ce que tu racontes ? dis-je perplexe.
- Bah c'est simple, regarde...

Pour illustrer ces propos, elle tire la langue exagérément et à ma grande surprise, sa langue est noire !

- Eh oui, reprend-elle. La vodka noire laisse des traces sur la langue et un peu les lèvres ! T'en as plein, t'as l'air maligne ! pouffe-t-elle.
- Merde ! C'est délire ton truc ! Heureusement quand même qu'on est qu'entre nous, car on doit avoir l'air bête !

Camille retire sa langue outrageusement devant et moi et par jeu tout comme par défi, je fais de même tentant de la tirer le plus possible pour la battre. Il est vrai que sa langue est toute noire. Nos yeux sont grands ouverts et pleins de lueurs, nous sommes bêtes, mais heureuses, aidées par l'alcool et la soirée qui nous fait oublier nos emmerdes.

Et sans savoir pourquoi, comme poussée par l'ivresse du moment, j'ai envie de serrer dans mes bras mon amie, ma meilleure amie et je m'approche un peu plus d'elle. Et dans un mimétisme mystérieux, elle fait de même jusqu'à être toute proche et à s'embrasser...

On se redresse sur nos genoux, la main de l'une maintenant la nuque de l'autre. C'est un baiser foudroyant et foudroyeur. Tout semble vaciller autour de moi et très vite plus rien n'existe autour de nous. Ses lèvres sont douces et fermes, nous nous embrassons sans complaisance, avec fougue et une lueur de passion. Un frisson nous électrise lorsque nos poitrines entrent en contact. Je tombe à la renverse entraînant Camille aussi. Ma tête cogne contre la moquette, je laisse sortir un petit grognement et le temps d'une fraction de seconde tout s'arrête. Nous nous regardons, moi un peu sonnée. Camille tente de dire quelque chose, sans doute un simple « ça va ? ». Mais, elle parvient uniquement à retenir son souffle un court moment. Nous sommes essoufflées, mon cœur bat la chamade, j'imagine au même rythme que le sien.

Une mèche blonde tombe sur son visage et tout se déclenche à nouveau. Elle se jette à mes lèvres, nous nous embrassons encore et encore, découvrant les premiers délices de la féminité de l'autre.

Je suis la première à passer ma main sous nos remparts de vêtements. Je caresse son dos, de l'autre je pousse le fouillis qui traîne à terre pour nous faire plus de place et d'un roulement, la voici allongée et moi au-dessus d'elle. Je lui retire promptement son t-shirt et découvre une nouvelle fois sa poitrine, mais cette fois-ci tout est différent. Je découvre ses seins petits qui s'offrent à moi, ou plutôt à mes baisers. Du simple bout de la langue, je titille ses tétons comme je voudrais que tout amant le fasse, c'est-à-dire dans un élan de douceur avec une pointe de malice. Camille passe une main dans ma chevelure comme pour me confirmer tout le bien qu'elle ressent de ma méthode. Soudain, elle se courbe un bref instant et susurre un soupir.

Je ne peux plus résister, je désire aller plus loin, toujours poussée par un désir profond. Je descends dans une série de caresses et baisers à destination de sa poitrine et son ventre. Mes doigts et yeux arrivent au niveau de son pantalon. Un dernier regard vers son visage me confirme de ne garder aucune retenue. Son jean glisse laissant vite apparaître le tissu noir de sa culotte. Le frottement du jean et accompagné de ma langue qui glisse le long de ses jambes jusqu'à sa cheville gauche. Je remonte me positionner à ses côtés et nous nous enlaçons, ses mains se font plus osées également. Je passe mes doigts sur l'élastique de sa culotte, mais n'ose pas aller plus loin, alors j'appuie sur son bas-ventre qui paraît être brûlant sous cette étoffe de tissu.

Dans un dernier baiser, où elle me mord les lèvres, elle repasse au-dessus de moi.

- C'est à ton tour maintenant, dit-elle.

La comprenant parfaitement comme jamais, je tends mes bras afin de l'aider à retirer mon haut. Camille n'attend même pas que je dégrafe mon soutien-gorge pour embrasser mes seins, les sortir de leur balconnet de dentelle. Ces quelques baisers réveillent en moi des envies insoupçonnées jusque-là. Mon soutien-gorge vole à présent à travers la pièce, lancé dans un geste trahissant l'émotion et l'excitation.

Camille appuie sur mes seins, sans jamais me faire mal, bien au contraire, elle parvient à trouver les caresses adéquates pour mon plus grand plaisir. Je me tourne sur le dos et elle me masse, la nuque en premier avec une grande attention, car je lui ai confessé, lors d'une précédente soirée, que c'était une zone particulièrement érogène pour moi. Son massage explore mes omoplates et le creux de mon dos, ensuite, c'est un délice.

Maintenant, elle appose ses mains sur ma jupe, pile au niveau de mes fesses. Elle froisse un peu le tissu et le remonte. Mes fesses apparaissent au regard de Camille. Je sens une de ses mains tremblantes oser faire le premier contact et me faire rougir simultanément.

Soudain, je sens mon string glisser lentement puis le mouvement devient plus rapide, sans m'en rendre compte, je soulève mon bassin pour qu'elle puisse me déshabiller intégralement. Ma jupe et mon string ne sont qu'un tas de vêtements dorénavant. Me voici nue sous les faisceaux incessants de Camille.

Je sais que mon prochain geste est lourd de conséquences et je prends tout mon courage pour l'exécuter avec le plus d'élégance et de naturel possible afin d'évacuer le restant de gêne qui me tenaille encore le ventre. Délicatement, je me retourne me dévoilant aussi nue que Eve, seule la paume d'une de mes mains retarde ce moment ultime en servant d'abri à mon fin duvet intime. Mais la main de mon amie s'en empare, tendrement, et d'un geste, qu'elle réalise en plongeant son regard dans le mien, elle me dévoile entièrement.

Nous jouons un instant avec nos doigts, faisant un puzzle indéchiffrable. Puis, nous nous enlaçons une fois de plus, lors de cet énième échange de douceur, Camille entreprend une danse dans l'unique but de retirer sa culotte devenue bien trop voyante dans une telle circonstance. Et ses jambes s'enroulent autour des miennes à l'instar de nos langues.

Depuis, notre apprentissage commun de l'amour saphique, c'est elle qui est la plus timide, alors comme pour briser une timidité qui pourrait paraître pour de la retenue voire de la gêne, c'est la première à frôler de sa bouche mon sexe.

C'est une approche des plus sensuelles. Elle commence par un délicat baiser sur mon aine puis sa joue se pose et masse subtilement mes lèvres humides. Et enfin sa bouche s'ouvre sur mon fruit secret. Mes ongles se plantent dans la moquette, mes yeux se ferment par une euphorie jusque-là inconnue.

La timidité de Camille se mue bientôt en frénésie délicieuse. Sa main passe de mes cuisses, à mon ventre, se perdant des fois à travers mes doigts ou le duvet de mon pubis. Mon souffle est indépendant de mon cerveau, une larme me vient à l'œil tant le plaisir est bon et la découverte de cette nouvelle forme d'amour est électrique.

Un duel terrible naît au fond de moi. Continuer à profiter de ce torrent de plaisirs ou faire partager ces sensations mystérieuses. C'est sur un dernier frisson volé que ma décision prend forme. Je referme un peu plus les cuisses et Camille relève la tête, je profite de cet arrêt pour glisser sur elle et inverser nos positions.

Me voici, tout près de son sexe lisse. Cela ajoute à l'érotisme qu'elle ne cesse de dégager depuis le début. Tout le reste de son corps la peau de son bas-ventre est d'une blancheur éclatante. Je dirais même que cet endroit couvert par les ombres de la décence est sans doute encore plus éclatant. Seule la porte de son secret tranche avec cette blancheur. Comme si je buvais le Saint-Graal, je m'approche avec précaution et respect de son sexe et lui apporte toute la grâce de mon être.

Je lèche mon amie tentant de la faire vibrer autant qu'elle m'a fait vibrer. Elle ne tarde pas à trembler et s'agiter de toute part, ses soupirs comblent le silence du moment. À présent, ses soupirs se transforment en gémissements lorsqu'après quelques hésitations et tâtonnements j'arrive à atteindre avec couronnement son clitoris. Ma langue s'agite rapidement sans aucun arrêt, j'entreprends de parfaire mon cunni par l'approche de mon majeur vite accompagné par mon index. C'est un vrai émerveillement de la voir ainsi savourer mes caresses. Sa main sur son ventre comme pour tenter vainement de contenir une émotion qui la dépasse.

Soudain, ses pieds bougent en tous sens, un gémissement trahit tout son intérieur, mes doigts semblent être pris dans un étau. Elle se redresse à moitié dans un sursaut et se paralyse dans cette position incongrue. Puis, elle retombe comme retenue par des bras invisibles dans un mouvement extrêmement lent, son sourire, lui, est figé.

Alors que je crois qu'elle va ainsi irrémédiablement retomber, elle se retient sur ses avant-bras et stoppe ainsi sa chute.

Ses sourcils sursautent et une lueur saisissante jaillit de ses yeux. Elle s'assoit sur les fesses les jambes bien écartées, je fais de même et nous voici l'une presque contre l'autre. Seul un étroit passage nous sépare, seuls nos essoufflements se touchent. Alors que nos baisers nous reposent puis nous redonnent de l'envie, nos mains se faufilent à travers cet espace. Nous caressons l'autre tout en se fixant les yeux dans les yeux et le rouge sur le visage.

Très vite, c'est dans une parfaire harmonie que l'une répond à la caresse précédente de l'autre. Celles-ci se font de plus en vite, de plus en plus profonde. C'est un échange perpétuel de bonheur que l'on se transmet. Ce jeu dure pour notre plus grand plaisir.

Toutefois, Camille se saisit de mon poignet et le serre suffisamment pour que je cesse mes caresses à son encontre. Je devine bien vite son idée, m'offrir la jouissance que je n'ai pas encore eue. Ses doigts vont et viennent en moi à un rythme diaboliquement divin, peu à peu je sens mon être se rapprocher de l'explosion attendue. Une main passe dans son dos, presque sans le vouloir je la griffe, mais au moment où j'allais arrêter, croyant lui faire mal, je m'aperçois qu'elle apprécie au contraire.

C'est lors de cette distraction que tout mon corps s'est étendu et je reçois de plein fouet l'onde de bien-être s'abattre et imploser en moi, me laissant pantois, presque assommée. Je jouis longuement sans retenue, inondée et tout simplement détendue. Camille me prend dans ses bras après un dernier frisson mêlé de douceur.

Nous restons dans les bras, unies et ensemble, proches comme jamais. Nous nous allongeons de cette manière. Mes tempes sont encore bouillantes et vibrantes au rythme de mon cœur battant encore la chamade.

Dans une position indescriptible, les membres mêlés les uns avec les autres, nous restons ainsi collées et ensemble. Ma tête reposant sur sa poitrine, je perçois son cœur battre et reprendre une cadence plus modérée. C'est sur cette berceuse naturelle, qu'épuisée et enveloppée par une béatitude absolue, je m'endors dans un sommeil tendre et complice.

Cette soirée fut la seule, inoubliable et unique, une découverte de l'amour saphique et du paroxysme d'une amitié complice. Nous n'en avons jamais reparlé, mais à coup sûr, cela posa un scellé sur notre amitié. Ce soir-là, nous avons délaissé notre amour des hommes pour celui de la complicité féminine. Une parenthèse sensuelle, une explosion d'envies et une belle amitié, voilà les ingrédients d'un cocktail savoureux au goût éternel...

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