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Films and zik !!

Mercredi 11 mai 3 11 /05 /Mai 00:00

La révolte des pirates

 

Que lis je !!!! Après les CD ou les cassettes vierges, les clefs USB seront soumis dans les prochains mois à une taxe. Désir louable, mais but inavouable, financer les pertes des majors de la musique.

 

Ceci me fait penser à l'édito de Bernard Spitz paru dans libé du 22/04/2005. Article dans lequel il dénonce le Peer to Peer comme Le problème à la mode des majors. Voila le populisme industriel, si justement décrit par bernard Steigler qui prend sa forme la plus vulgaire. Comment peux t on en arriver a dénoncer les Web radio!! Si une personne passe plusieurs heures à trouver une radio du Kansas qui passe de la soul ou une radio égyptienne ce n'est pas je pense dans le but de réduire les marges d'Universal. C'est plutôt pour trouver ce qu'elle ne trouve pas dans les bacs. C'est la que réside le problème. Pas la peine de vendre moins cher la même chose. Le public n'est pas dupe.

 

Connaissez vous christa Couture, Jem, Broken Halo ou bien Simple Plan??

Ne les cherchez dans le circuit des Majors. Et oui Monsieur Spitz, je ne suis pas sur que la piraterie favorise la concentration Regardez Garage Band. Un site ou les artistes offrent leurs morceaux.  C'est la que la réputation grandie, et que les futurs stars naissent loin de la télé et des paillettes de pacotilles.

 

Bien sur on va dire que la Fnac ou Virgin n'as pas assez de surface de personnel pour gérer beaucoup de références. Sûrement, mais c'est la qu'intervient la vente en ligne. Pourquoi ne pas proposer plus, encore plus d'artiste en ligne ? Ne pas tous proposer au même prix? Pourquoi pas gratuit si l'artiste le désir ?

L'illégalité n'est pas obligatoirement l'avenir des transferts de fichier numériques. Le tout étant de ne pas s'arc-bouter sur un modèle de culture musicale nationale la culture est mondial et les échanges aussi. Et oui, la concurrence ne viens pas du piratage, mais de la diversité des offres. La musique indienne, américaine et péruvienne est maintenant accessible pour le plus grand bonheur des amateurs de Musique. 

 

A lire l'edito from libération: http://ddata.erog.fr/xxxyyy/0/01/00/81/cool-stuf/un-derapage.pdf

 

 

A écouter sans aucune modération Garage Band : www.garageband.com

 

Mardi 10 mai 2 10 /05 /Mai 00:00

Voila de la vrai zik, Ridan c'est brut et percutant mais c'est beau. Dois t'on dire à Ridan Merci de relever le niveau de la chanson française à vous de me le dire. Ridan chante la vie, l'amour, la liberté, l'injustice...

Sa vie:

Ridan (qui a retourné les lettres de son prénom pour se faire un pseudonyme) est un jeune auteur-compositeur de 27 ans, maghrébin issu de la banlieue, qui a délaissé la rap pour nous offrir aujourd'hui un premier disque engagé et personnel puisant dans le patrimoine de la chanson française. Originaire d’Algérie, Ridan arrive en France avec ses parents au début des années 70. Le père monte des entreprises d’informatique, sa femme élève ses trois enfants dont Ridan né en 1975. Venu à la musique par Prince, le jeune chanteur maghrébin inconnu au bataillon tâte d’abord de la production de projets hip-hop ambitieux, participant au disque « 30 rappeurs contre la censure ». Puis la chanson à texte prend le relais. Il se décide à poser des mots sur sa musique, s’impose comme un conteur en béton, distille un charme noir sur la grisaille des vies périphériques. Ridan touche parce qu’il parle de sa vie, traduisant un vécu à fleur de pavé.

Plus d'infos ouii encore plus....

Son site :http://www.sonymusic.fr/ridan/index.php

Interview de ridan :
http://rocknfrance.free.fr/2005/janvier_ridanInterview.htm

Découverte. Ridan, un vécu à fleur de peau : http://www.humanite.presse.fr/journal/2004-03-26/2004-03-26-390805

Extrait: Nouveau venu de la chanson, Ridan, vingt-neuf ans, sort le Rêve ou la vie. Un premier album au ton mélancolique dans lequel il laisse parler son spleen. Il aurait préféré chanter " l’amour et son eau fraîche ", Ridan a finalement opté pour " la vie et ses mots rêches ". Avec, à l’horizon, le rêve de tous les mômes de banlieue de " s’envoler au bout du monde ".

Citation:" Le monde est une petite putain qui roule sa bosse pour le pétrole "

Album : le Rêve ou la vie

Mardi 3 mai 2 03 /05 /Mai 00:00

Un bon film pour fans de bonne zik!!

Dig c'est le contre point du conformisme d'une industrie musicale brise la nouveauté et la création pour le marchant. Plus qu'un grand film sur le rock, un grand documentaire tout court.

 

L'histoire exemplaire de deux groupes de la scène indépendante américaine vue de l'intérieur : les Brian Jonestown Massacre de San Francisco et les Dandy Warhols de Portland. Unis au départ par un même esprit de révolte et de création, par une admiration réciproque, chacun va gérer à sa façon le tiraillement entre ses aspirations artistiques et sa soif de notoriété.

 

Petites infos glanées sur le net:

 

Anecdotes:

We used to be friends

La réalisatrice Ondi Timoner précise ses intentions : "Dig s'intéresse à ce qui se passe quand l'art et l'industrie se rencontrent, à travers le regard des leaders de deux groupes rock, qui sont les deux meilleurs amis au monde avant de devenir les rivaux les plus hargneux -mais qui restent une référence l'un pour l'autre. Il montre aussi la folie et l'esprit d'autodestruction, les compromis qu'il faut peut-être accepter pour réussir et ce qu'il en coûte de passer outre." A propos des rapports entre Courtney Taylor, le leader des Dandy Warhols (un nom qui fait référence au pape de l'underground Andy Warhol), et Anton Newcombe, celui des Brian Jonestown Massacre (un nom qui évoque le légendaire guitariste des Rolling Stones, Brian Jones, mais aussi le suicide de 900 adeptes d'une secte, survenu en 1978), la cinéaste ajoute : "C'est avec [les Dandy Warhols] qu'Anton voulait mener sa "révolution du monde de la musique" (...) Il y avait cette relation singulière entre eux : Courtney écrit des musiques magnifiques mais a des problèmes avec les paroles, là où Anton n'a aucune peine à les écrire. C'est ce qui rend le personnage de Courtney si sympathique : son humilité."

 

Who's who

Originaires de Portland, les Dandy Warhols, emmenés par Courtney Taylor, sortent leur premier album, Dandy's rule OK en 1994, mais c'est avec leur disque suivant The Dandy Warhols come down, en 1997, qu'ils se font connaître, grâce notamment aux singles Not if you were the last junkie on earth et Everyday should be a holiday. Devenu un des groupes de rock indépendant les plus en vue, les psychédéliques Dandy Warhols signent en 2000 un troisième album, 13 tales from urban bohemia qui contient notamment Bohemian like you, titre popularisé en Europe grâce à sa présence dans une publicité. En 2003 paraissait un quatrième LP aux sonorités électro, Welcome to the monkey house. Beaucoup plus chaotique est le parcours des Brian Jonestown Massacre : né à San Francisco au début des années 90, le groupe du charismatique Anton Newcombe publie son premier album Methodrone, en 1995. Une dizaine d'enregistrements se sont succédé au cours des dix années suivantes, mais ce groupe énergique et ambitieux, qui a pâti des incessants changements de personnel (plus de 40 membres différents auraient défilé au fil des ans...), n'a jamais connu le succès, à la différence de leurs frères ennemis de l'Oregon. Signalons que Peter Hayes, ex-guitariste des BJM est l'un des membres fondateurs de Black Rebel Motorcycle Club, groupe noisy qui, après avoir tourné avec entre autres les... Dandy Warhols, sortit en 2001 un premier album qui fit sensation.

 

 

Les Dandy au cinéma

Les chansons des Dandy Warhols figurent sur de nombreuses bandes originales de films, parmi lesquelles celles de Will hunting et Mary à tout prix, mais on a pu également les entendre dans des séries télévisées branchées comme Six feet under et Queer as folk. Le groupe est un de ceux que vont voir en concert Matt et Lisa, les deux tourtereaux de 9 songs, film de Michael Winterbottom, sorti en mars 2005, et qui mêle sexe & rock'n'roll. Ajoutons qu'on aperçoit Courtney Taylor dans Confessions of a teenage drama queen, comédie avec Lindsay Lohan.

 

Les Dandy par Aline:

http://plaisir.over-blog.com/article-57251.html

 

 

Lundi 2 mai 1 02 /05 /Mai 00:00

Un court très court et très frais pour le plaisir des sens. A voir d'urgence!!!

http://www.trescourt.com/IMG/ram/7e_05_hotelresidence.ram

Hotel & résidence  Un film de Alex Montoya & Ravil Navarro (Espagne) [Prix Très D’Esprit] & [Mention Spéciale du Jury]

En savoir plus : http://www.trescourt.com/

 

Mercredi 13 avril 3 13 /04 /Avr 00:00

 Lotus d’Or au dernier festival film asiatique de Deauville, « Une femme coréenne » décris l’éveil à la sexualité d’une femme délaissée par son époux.   Très belle histoire d'un couple coréen.

Les scènes de sexe sont incroyablement pudiques et sensuelles. C'est très charne La caméra épouse les moindres recoins du corps d’Hojung pour montrer, visuellement, les bienfaits de l’amour. Inquiétude, curiosité, enthousiasme, sérénité : chacun de ses sentiments se lisent sur la peau de la jeune femme.
La perfection plastique exacerbe la violence des sentiments.Montrer un corps qui éprouve du plaisir, Patrice Chéreau l’avait tenté dans « Intimité », Im Sang-Soo réussit le pari.
Une dose d’humour noir évite au film de sombrer dans la contemplation et si la mise en scène est un peu lente, la lumière est si belle que l’on ne voit pas le temps passer.Im Sang-Soo scrute la réalité crue du désir féminin et la recherche de son assouvissement.

Réalisé par Im Sang-Soo
Avec Hwang Jung-Min, So-Ri Moon, Yun Yeo-Jung
Film sud-coréen. Genre : Drame, Erotique
Durée : 1h 47min. Année de production : 2003
Interdit aux moins de 12 ans
Titre original : Baramnan gajok

 

Lundi 28 mars 1 28 /03 /Mars 00:00

Tabous nous offre une vision des dessous de la jeunesse iranienne et de la question de la sexualité., c'est une plongée dans l'intime d'une société érigeant la répression sexuelle au rang de salubrité publique. Le film se compose d’une partie fiction, tournée en Super 8, l’adaptation d’un poème érotique persan du XIXe siècle écrit par Iraj Mirza (célèbre auteur iranien) et d’une partie documentaire qui regroupe une série d’entretiens sur la sexualité réalisés dans les milieux les plus divers et opposés de la société iranienne
On y découvre donc pele mele, une jeunesse aux prises avec les traditions séculaires, emprisonnée dans un carcan religieux mais qui tente tant bien que mal de faire valoir ses droits de liberté, une prostituée, un transexuel, un ancien combattant etc...Le film nous fait découvir la position de la femme et le rapport à la virginité autant pour les hommes que pour le femmes, quasi obsessionnel pour les iraniens.

Le film parie sur la fin prochaine des barbus devant la pression sociale d'une génération moins docile que celle de ses pères. Souhaitons juste que cet optimisme ait valeur de prophétie. N'hesitez pas à allez voir ce film qui nous dévoile l'Iran sous un autre jour.

 

 

Comment une religion peut-elle s’ériger en système politique qui s’immisce dans les sphères les plus intimes de notre vie privée et grève tout ce qui est en rapport avec la sexualité d’une aura d’anxiété ?

Dans l’Iran d’aujourd’hui, comment l’amour et la sexualité peuvent-ils se frayer un chemin à travers cette jungle d’interdits et de principes traditionnels et religieux ?

Ces questions sont au centre du film de Mitra Farahani qui comporte une partie documentaire et une partie mise en scène.
Après avoir mené les premières interviews, l’impression qui ressortait de ces entretiens ne coïncidait pas avec l’image qu’elle se faisait elle-même de son pays.

Mitra Farahani : « Si l’on demande aujourd’hui à quelqu’un, en Iran, de définir l’amour, sa réponse sera inévitablement remplie d’allusions poétiques. Personne ne parlera jamais de son propre passé ni d’évènements récents, mais on trouvera toujours la métaphore poétique adéquate. La poésie est d’une importance capitale en Iran. Son omniprésence dans le cinéma, dans la peinture, ou même dans le langage familier exerce une influence sur tout un chacun, même sur les hommes politiques et les membres de la classe religieuse dirigeante. Sans poésie, il est impossible de parler d’amour et de sexualité en Iran. Pour réaliser son film, la cinéaste s’est inspirée d’un poème d’Iraj Mirza qui parle sans équivoque d’amour et de désir. « Je voulais souligner les liens existant dans une société qui associait autrefois admirablement bien sa culture avec l’art d’aimer, alors qu’aujourd’hui, un couple qui s’embrasse doit se demander si c’est l’amour ou bien si c’est un crime, passible de bastonnade. »

MITRA FARAHANI

Née en 1975 à Téhéran, Mitra Farahani étudie dès l’âge de 14 ans chez des maîtres de l’art pictural en Iran afin de se former au dessin et à la peinture.
En décembre 1999, elle réalise un happening intitulé : « vous êtes invité pour une cérémonie d’enterrement » où l’effacement d’une peinture murale symbolise l’enterrement de la culture en Iran.
En 1999, elle intègre à l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs (Paris) afin d’étudier la vidéo.
Son premier documentaire de 26 minutes, « Juste une femme » (2001) montre les premiers jours en tant que femme d’une transsexuelle à Téhéran. Il obtient un important succès dans plusieurs festivals internationaux. En 2002, le film est sélectionné au festival de Berlin et remporte le prix spécial du jury aux Teddy Awards. A partir de juillet 2001, Mitra Farahani travaille sur son second film : « Zohre et Manouchehr – Tabous ».
Au terme de près de trois ans de tournage, le film est présenté au festival de Berlin 2004.

The site:http://www.tabous-lefilm.com/

The film:Réalisé par Mitra Farahani Avec Coralie Revel
Film français Documentaire Durée : 1h 10min.                       
Année de production : 2003 Titre original : Zohre et Manouchehr

Mardi 22 mars 2 22 /03 /Mars 00:00

Xavier Rudd est un artiste multi-instrumentaliste unique qui mélange des styles de percussions exotiques, de rythmes soul, de guitare acoustique et de didgeridoo modernisé.

A découvir d'urgence !!!

Xavier Rudd est certes inconnu en France, mais ce n'était pas n'importe qui. Cheveux blonds, allure de surfer, belle gueule et voix d’ange, Xavier Rudd a tout pour plaire a priori. Ce qui est sans compter ses multiples talents. Par exemple: il travaille pieds nus sur scène, selon la tradition aborigène australienne.

Il est Australien surfeur avec une touche canadienne. Ses couplets folk un peu naïfs.Solace, son dernier album, L'a fait connaitre au states. L'album a été entièrement enregistré durant des spectacles. Solace s'est vendu à 8000 exemplaires dans les circuits indépendants.

De chanson en chanson, le mec passe des instruments à cordes aux percussions les plus curieuses, quand il ne jouait pas de tout ça en même temps. On ne s'étonne plus de voir Rudd lors de nombreux festivals axés sur l'écologie et la santé.

Xavier rudd: <<Merci de votre enthousiasme pour cette musique que vous n'aviez jamais entendue...>>

Le son: http://www.xavierrudd.com/mp3/tolet/tolet_concealme.mp3

La disco:
Solace (2004)
Live at the Grid (2003)
To Let (2002)
Live in Canada (2001)

The site: http://www.xavierrudd.com/

J'ai mis un article en français publié dans 7sky dans la section Oula, ainsi qu'un portrait de lui.

Lundi 14 mars 1 14 /03 /Mars 00:00

En bref:
"les Contes immoraux" de Valérian Borowczyk où les masturbations à l'aide de concombres sont filmées dans l'esthétique des estampes cochonnes du début du siècle, bien loin de la norme pornographique actuelle.

"les Contes immoraux"
A travers quatre contes, réunion de quatre courts métrages, Walerian Borowczyk illustre différents « vices sexuels ». Chacun se déroule à une époque plus reculée de l’histoire et correspond à un degré supérieur dans la perversion. Dans La Marée, adaptée d’une nouvelle d’André Pieyre Mandiargues (1909-1991), un jeune homme, sous les traits de Fabrice Luchini, orchestre une fellation qu’il ordonne à sa plus jeune cousine d’accomplir, selon un rite bien particulier.
La jeune Sainte Thérèse, canonisée au XIXe siècle, et héroïne du deuxième conte, fait converger amour de Dieu et émois sexuels, confusion qui aboutit à un acte de masturbation.
Dans le troisième conte, Paloma Picasso incarne une variation féminine du célèbre vampire hongrois Erzébet Báthory. Aristocrate sanguinaire, elle s’entoure de jeunes femmes de condition modeste qu’elle gâte à des fins douteuses.
Le dernier conte narre le crime sexuel des crimes sexuels, l’inceste perpétré par Lucrèce Borgia avec son père. Notons à titre de curiosité que parmi les légendes qui circulèrent sur Lucrèce Borgia, le motif de l’inceste l’associe plutôt à son frère Jean, par exemple dans la pièce de Victor Hugo Lucrèce Borgia.

Contes immoraux sort en france en 1974 à l'époque de la sortie du célèbre d’Emmanuelle (1974). Film dans lequel les scènes ne laisse personne de marbre.La question qui se pose particulièrement pour ce genre de film, au regard de ce que l’on pourrait imaginer être le recul des tabous depuis sa réalisation, est : ces films gardent-ils aujourd’hui leur charge dérangeante ?
On répondra par l’affirmative, même si la fellation n’est plus un acte choquant aujourd’hui. On aurait du mal à trouver à notre époque des œuvres cinématographiques qui ont l’audace d’illustrer l’inceste, sans y inclure une condamnation morale. Les films de Borowczyk au contraire les met en scène en nous montrant le plaisir trouble et puissant qui les caractérise, et auquel, par son entremise, (et c’est là toute la dimension dérangeante de Contes immoraux) nous pouvons découvrir une séduction. Les films de Borowczyk nous montrent que le recul des tabous depuis trente ans n’est qu’apparent.

D’autres transgressions auxquelles se livre le réalisateur sont moins susceptibles de nous toucher, en particulier celle vis-à-vis de l’Eglise catholique – et à cet égard, il faut se rappeler que Borowczyk vient d’un pays très catholique, la Pologne. Dans Sainte Thérèse, la virginité d’une jeune dévote est sérieusement soumise à interrogation. Elle est émue par les candélabres d’une manière bien peu catholique. Lucrèce Borgia, qui clôt les quatre contes, dépeint les vices sans limites de la papauté. Force est de reconnaître qu’une mise en question de l’Eglise, toute violente fût-elle, a perdu aujourd’hui son caractère choquant. On peut voir cependant aussi dans ce thème la reprise d’un classique de la littérature érotique : l’Eglise, censée incarner la vertu et la respectabilité, est en réalité le lieu de toutes les débauches. Il n’est que de citer l’œuvre du marquis de Sade.

Sauf peut-être dans certaines scènes de La Marée, dont la photographie un peu datée peut faire songer à certains films de série B pseudo érotiques de l’époque, un peu ridicules, la façon de filmer n’a globalement pas vieilli. Certaines scènes sont d’une efficace crudité, comme celle de la masturbation, filmée avec une maligne habileté, si bien qu’on a l’impression d’être sur le point d’apercevoir le sexe de la jeune fille. Dans La Marée, Borowczyk parvient à créer un malaise, en transposant le fétichisme du jeune homme, qui ne voit en sa cousine qu’un objet sexuel, ou plutôt des objets sexuels (fesses, bouche) par un cadrage de la jeune femme toujours partiel et sexuel, nous forçant à ce regard voyeuriste et utilitariste. Il faut enfin rendre hommage à certaines images magnifiques du réalisateur, qui nous rappelle ainsi sa formation initiale à l’Académie des Beaux-Arts de Cracovie. Les couleurs de Sainte Thérèse sont splendides, nous offrant une Thérèse d’une blondeur incendiaire, sorte d’Alice au pays des merveilles transposée dans l’univers de la sexualité. Dans le troisième conte, les corps nus sur fond d’étranges pièces peintes en rouge vif créent des tableaux d’une beauté froide. Contes immoraux a reçu le Prix de l’âge d’or au moment de sa sortie en 1974.

Walerian Borowczyk sa vie:
Né à Kwilcz en Pologne en 1923, le futur maître de l'érotique débute sa carrière dans le domaine du dessin et de la lithographie. Il termine ses études à l'Académie des Arts à Varsovie en 1951 et gagne, dès 1953, le grand prix national en graphisme pour ses affiches de cinéma. Il réalise quelques courts-métrages d'animation à partir de 1946, mais c'est en 1957, avec la collaboration de Jan Lenica, qu'il sort de l’ombre avec le film d'animation Byl Sobie Ras... (Il était une fois).En 1963, il crée son premier long-métrage d'animation Le Théâtre de M. et Mme. Kabal une étrange et violente vision de la vie de couple servant de microcosme de la condition humaine. Son premier film ouvertement érotique, Contes Immoraux, apparaît en 1974. C'est un aperçu de la sexualité au travers des âges en quatre épisodes.La scène où Thérèse Philosophe, enfermée dans une remise, se masturbe à l'aide d'un concombre en lisant le chemin de la croix peut sembler vulgaire au premier coup d'oeil, mais il serait superficiel de ne pas la considérer autrement. Cet épisode du film comprend de nombreuses similitudes avec Breaking the Waves de Lars Von Trier.Borowczyk repousse davantage les limites de l'acceptable avec La Bête (1975). Il confrontait cette fois-ci le public avec des scènes graphiques d'accouplements équins, des phallus immenses éjaculant des quantités monstrueuses de sperme et de gros plans de masturbation féminine assez longs pour faire quitter des spectateurs lors d'une représentation à Londres en 1998.
Borowczyk utilise l’érotisme afin d'éveiller des sentiments primaires chez le spectateur. Avec un degré de qualité variant de film en film, Borowczyk nous propose des images soignées d'une grande et puissante sensualité. Dans Emmanuelle 5, il laisse de côté l'exotisme caractéristique de cette série pour mettre en scène au contraire un érotisme très sombre, presque cruel, sans pour autant perdre en sensualité. Les films Borowczyk affichent des désirs que nous n’oserions peut-être jamais mentionner, mais qui font partie des fantasmes journaliers qui surgissent de notre inconscient.Bref, il ne fait que vous présenter la bête qui se trouve en chacun de nous...

 

Contes immoraux
Sortie Cinéma : 1974, France
Durée du film : 99 minutes
Avec : Fabrice Luchini, Lise Danvers, Charlotte Alexandra, Paloma Picasso, Pascale Christophe, Florence Bellami, Jacopo Berinizi et Lorenzo Berinizi
Genre : érotique

Pour aller plus loin: De l'art et du cochon: Libération http://www.liberation.com/page.php?Article=279824

Dimanche 13 mars 7 13 /03 /Mars 00:00

Innocents - The Dreamers

L'histoire
En mai 1968, à Paris et dans le reste de la France, les étudiants descendent dans la rue pour manifester leur mécontentement vis-à-vis du système éducatif français. Les ouvriers ne tardent pas à rejoindre les rangs des contestataires pour faire valoir leurs revendications. Durement réprimé, le mouvement s'amplifie en quelques jours au point d'ébranler le régime polique existant.
Isabelle et son frère Théo, restés seuls à Paris pendant les vacances de leurs parents, invitent chez eux Matthew, un étudiant américain. Dans cet appartement où ils sont livrés à eux-mêmes, ils vont fixer les règles d’un jeu qui les amènera à explorer leur identité émotionnelle et sexuelle. Au fil des heures, la partie s’intensifie, les sens et les esprits s’exacerbent. Avec pour toile de fond la France déchirée de Mai 68, reflet d’une jeunesse dont la voix résonne dans toute l’Europe, INNOCENTS est un voyage initiatique : celui de trois adolescents testant leurs propres limites pour enfin se trouver.Les trois jeunes gens vont alors découvrir le cinéma, l'esprit révolutionnaire, la liberté et la sexualité...


La critique « Mai 68 façon 69,un film dans la plus pure tradition nouvelle vague »:
Film dans lequel eros est bien présent même si ce n'est pas un film facile. En effet l'atmosphère y est parfois irrespirable.
Mai 68, la révolution sexuelle. Dans ce film dépucelage, triolisme, bain collectif avec forte consommation de vin et de joints, ces trois jeunes qui veulent vivre en poésie font l’expérience de la liberté sans tabous ni scrupules. Bertolucci (réalisateur)  filme les corps nus de ses jeunes interprètes avec pudeur, le voyeurisme .
Mieux, les trois acteurs sont tellement formidables qu’on oublie leur nudité et le simple voyeurisme est relégué au second plan.
La culture cinéphile est nécessaire pour mieux rentrer et comprendre ce film. Les références cinéphiles pullulent, puisqu'elle servent explicitement de langue commune, puis d'aphrodisiaque aux trois jeunes ­ devinettes, gages, querelles sur les mérites comparés de Chaplin et de Keaton...


AU final même si le film fait débat c'est un huis-clos électrique et surprenant sur une période essentielle de notre histoire récente. c'est juste une histoire intimiste et légèrement perverse tout en étant aussi romantique! en huis clos dans un décor étrange et séduisant d'appartement parisien, de jeunes acteurs  qui jouent très très très bien et une caméra qui les filme à merveille.

Et toi lectrice, lecteur que penses tu de ce film?

Le film(l'affiche dans l'album Oula):

Bernardo Bertolucci, avec Michael Pitt, Louis Garrel, Eva Green
Film français, américain, britannique.
Genre : Drame Durée : 1h 56min.
Année de production : 2002

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