Novembre 2024 | ||||||||||
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C'est un bruit sec qui m'a réveillé. La porte de la chambre venait de claquer. J'ai senti un courant d'air, j'ai tourné la tête, Sabine et son ami avaient ouvert la fenêtre et fumaient une cigarette. Ils avaient tous les deux revêtu une robe de chambre. Moi, j'étais bien sûr toujours nu. Dans un réflexe ridicule, j'ai remonté le drap. J'aurais aimé en griller une, mais mon manteau était resté au vestiaire du rez-de-chaussée et, malgré ce qui s'était passé, je me voyais mal traverser la maison dans le plus simple appareil, en sifflotant, avec un faux air dégagé qui ne m'a jamais réussi.
C'est Samuel qui, le premier, a vu que j'étais réveillé. « Bien dormi ? », plaisanta-t-il. J'ai grommelé, j'ai louché vers ma montre, il était déjà 6h00.
Sabine m'a proposé une tasse de café que j'ai acceptée. Il était brûlant, mais je l'ai quasiment avalé d'un trait. Le silence se faisait pesant, j'avais mal au crâne, je réalisais que j'étais avec des inconnus, dans une chambre qui n'était pas la mienne, je ne savais que dire. Samuel est venu à ma rescousse : « C'était bon. Tu te débrouilles bien. Ce n'est pas ta première fois ? » J'ai été tenté de faire mon malin, de la jouer routard du sexe, mais je me suis abstenu. Je leur ai avoué que c'était la première fois à trois, qu'à moi aussi ça m'avait bien plu et que quelques heures plus tôt, j'étais persuadé qu'il me faudrait longtemps encore avant de refaire l'amour. Ils m'ont questionné sur ma rupture, nous avons parlé de sexe un peu, de l'amour beaucoup, de la vie et de ce qui va avec surtout. J'ai appris qu'il avait 36 ans et qu'elle en avait 35. J'ai bafouillé qu'elle ne faisait pas son âge et elle a souri.
J'ai demandé où était la salle de bains et je me suis levé en m'efforçant d'être aussi naturel que possible. J'avais la peau moite, ma verge était flasque et poisseuse, j'ai demandé si je pouvais prendre une douche. Ils ont bien sûr dit oui. La salle de bains, je m'en souviens, était joliment décorée : les murs avaient été peints en bleu, une mosaïque de pâte de verre entourait la baignoire et la douche, les robinets étaient chromés, une nuisette pendait à une patère elle aussi en acier inoxydable. J'ai uriné en m'efforçant d'être le plus discret possible, mon gland était irrité et j'ai ressenti une vague brûlure. Puis je me suis longuement douché et savonné, ce qui a achevé de me réveiller. J'ai souri en voyant un canard en plastique jaune assoupi au bord de la baignoire, je l'ai dévisagé un instant puis je suis sorti en me ceignant la taille d'une grande serviette.
Lorsque je suis revenu dans la chambre, la fenêtre était fermée, Samuel et Sabine étaient assis sur le lit et discutaient. Ils se sont légèrement écartés, j'ai compris qu'ils m'invitaient à les rejoindre. Sabine avait profité de mon passage à la douche pour remonter une cafetière. Le liquide fumait, elle m'a tendu la tasse et resservi.
« Pas trop crevé ? », m'a-t-elle demandé. Lorgnant dans l'entrebâillement de son peignoir, j'ai répondu que ça allait. Elle a souri. Elle sourit souvent et ça lui va bien.
« Tu veux que je te réveille ? » m'a-t-elle demandé. Je ne savais que répondre. J'avais bien sûr encore envie d'elle mais je ne pensais pas que ce soit réciproque. J'étais, jusque là, persuadé qu'ils n'avaient qu'une envie : que je m'en aille pour faire un gros dodo. Je me trompais.
Portant la tasse à ses lèvres, elle a pris une grande gorgée de café puis s'est penchée sur mon entrejambe. Elle a pris mon sexe en bouche. Il n'est traditionnellement pas très vigoureux à cette heure de la journée, mais le contact du liquide brûlant et de sa langue avec ma verge m'a électrisé. Je me suis couché sur le dos en soupirant. L'impression de chaud et froid était étrange et très agréable. Après s'être gargarisée, elle a avalé le café, mais a poursuivi sa fellation. Mon sexe a vite repris de la vigueur, je le sentais se déployer, s'étirer, s'éveiller dans la bouche de ma partenaire. Il y avait une douceur nouvelle dans ces caresses. Elle ne me masturbait pas avec la bouche, mais faisait doucement virevolter sa langue autour de mon gland, agaçant le frein avec ses lèvres, puis avec ses dents, me lapant de haut en bas, osant même quelques excursions sur mes testicules, puis remontant aussitôt, comme si elle se doutait qu'encore engourdi, j'avais davantage besoin de tendresse que de sexe pur et dur.
Samuel avait les jambes croisées, il nous regardait, il avait conservé sa robe de chambre, je ne sais s'il bandait, mais j'ai supposé que oui.
« Tu as envie de faire l'amour ? », m'a demandé Sabine. Sa voix était douce, un peu rauque, sans doute à cause des cris qu'elle avait poussés tout à l'heure. J'ai murmuré que oui, j'aimerais bien. Elle m'a couché sur le dos, a plongé la main dans un tiroir et en a ressorti une pochette de préservatifs. En me regardant droit dans les yeux, elle a déchiré l'emballage et a approché un manchon de latex de mon sexe dressé. Avec application, elle l'a posé sur le gland puis l'a minutieusement déroulé, prenant le temps de chasser l'air qui était resté dans le réservoir.
J'ai voulu me redresser mais, appuyant du plat de la main sur mon torse, elle m'a signifié de rester tranquille et de la laisser faire. Je n'ai pas protesté. Avec un naturel qui m'a étonné, elle a ôté sa robe de chambre. Puis elle m'a enjambé et, tenant la base de mon sexe, elle m'a enfourché. J'ai cru que j'allais perdre connaissance tellement c'était doux et chaud.
« Ca va ? », a-t-elle demandé à son homme, en tournant légèrement la tête. Celui-ci a montré son sexe, de dimensions plus qu'honorables et entièrement décalotté. C'était une réponse comme une autre.
Les deux mains appuyées sur mon ventre, elle a commencé à se faire aller et venir. Plutôt que monter et descendre, elle glissait de l'avant vers l'arrière. C'était lent et puissant à la fois. J'ai soudain eu l'impression que mon sexe était aspiré à l'intérieur de son ventre : elle me massait en contractant les muscles de son vagin. Comme si cela ne suffisait pas, elle a passé une main derrière son dos et m'a caressé les testicules. Je n'avais jamais rien connu de semblable. Nous gémissions tous les deux, je me suis concentré pour ne pas jouir déjà.
Samuel, qui tenait toujours son sexe en main, s'est approché et a tendu le visage vers son amie. La bouche entrouverte, les yeux qui brillaient, les cheveux désordonnés, elle était belle pendant l'amour et, beaucoup mieux que moi, il le savait. Les deux langues se sont rencontrées. On aurait cru qu'elles se battaient. Un combat loyal où, tour à tour, chacun des adversaires aurait le dessus. Tandis qu'il continuait à l'embrasser en se masturbant, elle me chevauchait de plus belle et, de la même main que tout à l'heure, me massait les couilles. Voulant la satisfaire autant que possible, j'ai tendu les bras et j'ai posé les deux paumes des mains sur ses seins. Elle avait l'air d'aimer ça, car elle a bombé le torse.
Tout en maintenant mon sexe dans le sien, elle s'est penchée en avant et m'a mordillé les lèvres. J'ai sorti la langue, je voulais l'embrasser, boire sa salive, la boire toute entière mais à chaque fois, elle esquivait. Elle me narguait et ça me rendait fou. Alors que nous jouions ainsi au chat et à la souris, j'ai de nouveau senti une main qui m'enserrait les testicules. Ca ne pouvait évidemment être elle. J'ai risqué un œil de côté et j'ai vu Samuel couché sur le lit, le bras jeté dans cette mêlée de sexes et de jambes. J'ai refermé la bouche, je me suis contracté et Sabine a dû le sentir, car elle m'a regardé d'un air intrigué. Puis, comme ne bronchais pas, elle a tourné la tête et a vu que son compagnon avait le visage près de nos sexes et me malaxait les bourses. « Ce n'est rien, laisse faire », m'a-t-elle dit à l'oreille. « Ce n'est pas bon ? » Je ne savais que répondre. C'était agréable, bien sûr, mais ça me gênait qu'un homme me touche ainsi. Tout à l'heure, il me mordillait les seins et maintenant, il me caressait le sexe. Je me suis demandé, un peu stupidement, s'il était bisexuel. J'ai eu un peu peur puis, lorsque Sabine a recommencé à bouger, je me suis relâché. J'ai fermé les yeux et j'ai laissé faire.
Après quelques minutes de ce traitement, j'ai cru que j'allais jouir. « Je vais venir », ai-je simplement soupiré. Considérant que c'était trop tôt, Sabine s'est lentement retirée. Avec un petit « flop », mon sexe est sorti de son ventre et a cogné contre le mien, il était toujours enveloppé par le préservatif.
« Repose-toi un peu », m'a-t-elle dit. Elle s'est alors tournée vers Samuel et de nouveau, l'a embrassé. Elle s'est aussi saisie de son sexe et l'a vigoureusement masturbé. Puis, comme si elle obéissait à un rituel, elle s'est retournée. Elle a plongé la tête sur le lit et cambré les reins. L'invitation était explicite. Samuel s'est approché et après lui avoir doucement caressé les fesses, il l'a pénétrée. Je me suis approché. J'étais subjugué par ce sexe d'homme qui entrait et ressortait de ce sexe de femme, par les fesses de Sabine qui étaient écartées, par ses cris à peine étouffés par l'oreiller. Pendant plusieurs minutes, il l'a ainsi possédée. Je voyais ses fesses à lui qui s'agitaient, ses couilles qui cognaient contre le pubis de Sabine, ses mains qui se crispaient. Un moment, j'ai été tenté de glisser les doigts entre les deux sexes, comme pour sceller notre complicité, mais je me suis abstenu. Aux halètements de Samuel, à ses mouvements de plus en plus rapides, j'ai compris qu'il allait jouir. Et effectivement, il s'est soudain tendu, puis immobilisé sur la croupe de sa partenaire. Il a été agité de quelques soubresauts, j'imaginais son sexe palpiter et se vider dans l'intimité de Sabine. Je sais que dans les films pornos, l'homme prend un malin plaisir de se retirer pour éjaculer sur le dos, voire le visage de son amante mais là, ce n'était pas un film porno, simplement un homme et une femme qui font l'amour. Temporairement, j'avais cessé d'exister. Samuel s'est lentement retiré, son sexe avait perdu de sa raideur. Il s'est couché à côté de Sabine, elle lui a caressé le front, je me suis fait discret.
Tandis que son homme récupérait, Sabine s'est tournée vers moi. « Tu as toujours envie, on dirait... » Aurais-je démenti que j'aurais été trahi par mon sexe. Congestionné, d'un rouge qui tirait vers le violet, il tendait toujours le cellophane. « J'ai encore envie, moi aussi », m'a-t-elle rassuré. « Tu veux venir dans mon petit trou ? » J'ai trouvé ça mignon. Elle aurait pu choisir d'autres mots, plus ou moins vulgaires, mais elle a parlé de son « petit trou » et s'est inquiétée de savoir si ça me plairait. Sa retenue n'a fait qu'ajouter à mon trouble.
Elle s'est alors retournée, prenant une position qui ressemblait fort à celle qu'elle avait adoptée un peu plus tôt. A la différence près qu'elle n'avait plus la tête enfoncée dans l'oreiller, mais qu'elle l'avait tournée sur le côté et me regardait en souriant, comme pour m'encourager. Je me suis penché vers ses fesses et je lui ai léché « le petit trou », y répandant suffisamment de salive pour ne pas la blesser. Puis j'ai présenté mon sexe à l'entrée de cet orifice et j'ai poussé. Ce n'était pas facile parce que ça glissait et j'ai dû m'y reprendre à plusieurs reprises avant d'enfin m'enfoncer de quelques centimètres. « Ca va ? », lui ai-je demandé. Elle m'a prié de continuer. J'ai poussé un peu plus fort, les muscles de son anus se sont relâchés et elle m'a englouti. Durant quelques secondes, je n'ai plus bougé, je craignais de lui faire mal. C'est elle qui, bien vite, a fait remuer son postérieur. C'était extraordinairement bon. C'était serré, j'avais la queue prise dans un étau, j'ai continué à la faire coulisser. J'ai vu qu'une de ses mains se glissait entre ses jambes. Tandis que je me faisais aller, elle se masturbait. Elle gémissait de plus en plus fort et de mon côté, je n'en menais pas large non plus, je savais que je ne pourrais tenir longtemps. Brutalement, elle s'est cabrée en poussant un grand cri. Son anus s'est resserré autour de ma queue et si je n'en avais été expulsé à cause de ses mouvements désordonnés, je crois bien que je me serais répandu dans le préservatif. Il s'en est fallu de quelques secondes, peut-être moins. Je n'étais pas le moins du monde frustré, heureux que j'étais de la voir jouir une nouvelle fois.
Nous nous sommes affalés sur le matelas. Samuel dormait, elle l'a regardé, lui a effleuré le visage. « Il est beau, tu ne trouves pas ? » Je ne savais que répondre, je n'avais d'yeux que pour elle et à vrai dire, ce point d'interrogation m'agaçait. J'aurais aimé une autre manière de ponctuer notre accouplement. Probablement aurais-je souhaité que, nos sueurs encore mêlées, elle pense à autre chose qu'à lui. A quelqu'un d'autre ? Pourquoi pas à moi ? « Oui », ai-je acquiescé du bout des lèvres. Elle n'a pas relevé. Probablement n'attendait-elle pas de réponse. Probablement même n'était-ce pas une question. Sans doute une façon discrète de me rappeler qu'entre elle et lui, c'était du costaud. Je n'étais qu'une parenthèse, un entracte, un divertissement. Agréable, mais qui ne pouvais prêter à conséquence. Sans doute avait-elle perçu mon désarroi et ma solitude, mon envie éperdue d'aimer et être aimé. Avec finesse mais fermeté, elle établissait un périmètre de sécurité. J'imaginais le panneau, une plaque émaillée avec en lettres blanches : « Au-delà de cette limite, votre ticket n'est plus valable ».Puis je me suis repris, j'ai chassé les ombres et je lui ai souri. Trop tristement sans doute, car elle a alors cligné des yeux et m'a déposé un baiser sur les lèvres, l'air de dire « Ne pense à rien d'autre qu'au moment présent ». Son regard amusé s'est porté sur mon entrejambe. Machinalement, sans y penser presque, je me caressais le sexe. Mon érection n'avait pas disparu, cette fugace sodomie ne m'avait pas rassasié et je comptais bien, lorsqu'elle aussi aurait fermé les yeux, me masturber une dernière fois. Elle l'a bien sûr compris. « Laisse-moi faire », a-t-elle soufflé en portant les doigts à sa bouche.
Hautes, lourdes du cul, grassement tétonnées,
Elles s'en vont indolemment, tous poils dehors,
Et la maturité superbe de leurs corps
Frissonne sous leurs mains longuement promenées.
La tiède nuit lunaire a bleui leur blancheur.
Sur le bancc du rond-point, plus propice à la halte,
Un désir les unit qui murmure et s'exalte,
Préparant leur prurit d'un long baiser lécheur.
A les voir dans le vague éclat de la clairière,
L'une dressant le torse et l'autre se courbant
Croupe tendue, on imagine au bord du banc,
Un beau monstre éperdu qui regarde en arrière.
L'inconnu dégagé par vos étranges yeux,
Ces deux grands yeux pervers, purs comme une eau profonde,
Vous donne des airs d'ange aspirant à l'immonde
Ou de damné cupide enviant l'air des cieux.
Lamentable torpeur des baisers anxieux,
Cris, râles étouffés, débauche furibonde,
Vice, recherche infâme, impuissance inféconde,
Maudit est qui maudit le don sacré des dieux.
Au dedans de vous-même un démon doit se tordre ;
Impossible est l'amour où vous voudriez mordre,
Et l'on voit, sous le choc des élans repoussés,
Votre corps qui succombe et votre cœur qui pâme,
Mortel épuisement des désirs émoussés,
Sans repaître jamais ni vos sens ni votre âme.
Je me prénomme Laura, j'ai 18 ans, depuis quelques jours, et comme les cours à la fac n'étaient pas terminés et que nous avions des partiels, nous avions convenu, avec ma meilleure amie, Emeline, de ne fêter mon anniversaire que vendredi soir, histoire de fêter aussi la fin du premier semestre et le début des vacances.
Vendredi, après les cours, nous sommes rentrées chez Emeline, ses parents n'étaient pas là, ils ont une maison dans le Lubéron, et ils profitent de chaque période de vacances pour s'y rendre et fuir la région parisienne. Nous voilà donc seule dans ce grand duplex, aménagé dans un style très contemporain, du Ier arrondissement, pas loin des Halles.Nous commençons à nous préparer pour aller en boîte, avec quelques autres amis de la fac ou de vieilles connaissances, qui remontent à l'école primaire pour certaines. C'est là que j'ai connu Emeline, nous avions 6 ou 7 ans, je ne sais plus, et nous rentrions en CP. Nous avons été placées par ordre alphabétique, l'une à côté de l'autre (nos noms sont proches), et depuis, nous en nous sommes plus jamais quittées.
J'ai vu grandir Emeline, elle est devenue une belle jeune femme, un peu plus grande que moi. Elle mesure 1 m 75, elle est mince, sa chevelure est magnifique, brune, avec des reflets presque bleutés, et ses longs cheveux bouclés descendent jusqu'à ses hanches lorsqu'elle les détache. Ses yeux sont verts clairs et sa peau très blanche. Le contraste entre la luminosité de ses yeux et la noirceur de ses fins sourcils et de ses longs cils lui donne un regard qui pétrifie parfois les hommes sur place. Plus d'une fois, j'ai vu des bellâtres ne pas parvenir à bredouiller la moindre syllabe devant elle. Quant à sa peau, sa couleur est celle d'un pétale de rose pâle.Parfois je suis jalouse d'elle, enfin, je l'ai été, jusqu'à ce qu'elle me confie, un soir, lorsque nous dormions ensemble, en tout bien tout honneur, qu'elle aussi, parfois, me jalousait. Intriguée, je lui ai demandé pourquoi, elle me répondit qu'elle aurait aimé me ressembler, que si on lisait la grâce et la beauté sur ses traits, on lisait la force de caractère sur les miens, bref, en un mot : « j'avais du chien », un tempérament de feu, et elle m'enviait pour ça. Elle me parla ensuite de mes yeux presque noirs comme le jais et qui émettaient de véritables décharges de lumière ; de mes cheveux bouclés, châtains et méchés de blonds ; de mes lèvres qu'elle trouvait pulpeuses ; de la ligne de mes sourcils, volontaires et effrontés ; de mes hanches sensuelles et de ma poitrine dont elle trouvait la silhouette plus jolie que la sienne. Tout ceci nous a bien amusées et, cette nuit-là, nous nous sommes endormies un sourire aux lèvres.
Avant de sortir, Emeline me dit qu'elle veut prendre une douche, elle commence à ôter ses vêtements, devant moi, dans la spacieuse salle de bain aux nombreux miroirs, et bientôt, je peux compter 4 ou 5 Emeline, nues, qui referment la porte vitrée de la cabine de douche. Je pense : « Elle est toujours aussi belle. » Je me concentre sur mon maquillage. J'entends le bruit de l'eau qui frappe contre les parois de la douche. « Etrange, me dis-je, qu'elle ait toujours refusé de me parler de ses conquêtes. Moi, je lui racontais toutes les miennes, même peu glorieuses. Ça avait l'air de l'amuser. » Lorsque Emeline ressort, je suis déjà prête. Me voilà glissée dans mon pantalon noir, moulant, spécial « boîtes », taille basse, avec un petit top noir dos nu, style « cœur croisé », qui cache juste ce qu'il faut et laisse mes hanches, mon dos et mon ventre libre. « Alors, prête à faire des ravages ? » me lance Emeline. Je lui souris. Elle sait que je suis seule depuis deux mois et que la présence et la chaleur d'un corps me manquent. Elle se glisse dans une robe noire, courte, assez décolletée, et dos nu. Une paire d'escarpins à talons aux pieds, et nous voilà parties.Lorsque la porte du duplex se referme derrière nous, nous sommes exténuées. Il est trois heures de matin. Nous avons dansé toute la nuit. Nous abandonnons nos chaussures et pieds nus, nous nous dirigeons vers la cuisine pour dévaliser le réfrigérateur. Là, au cours d'un solide encas, nous commençons à discuter de la soirée.
- Il était lourd le gars au bar...- Oh, j'ai jamais vu ça. Un gros naze...
- J'étais morte de rire quand tu lui as sorti qu'on était en couple pour le faire partir.
- Oui, sauf qu'il a insisté.
- Jusqu'à ce que tu fasses semblant de m'embrasser, me lança Emeline, les yeux en feu.
- Oui, là, il a vraiment cru qu'on était ensemble.
- Ça ne m'a pas déplu, d'ailleurs...
Et là, encore, mon regard croise le sien qui brille d'une lueur étrange, comme jamais auparavant. « Sûrement l'excitation de la soirée. »
- Enfin, on s'est bien amusée.
- Oui, ça faisait longtemps.
- Mais je ne t'ai toujours pas offert mon cadeau.
- Non c'est vrai, je suis curieuse de savoir ce que tu as choisi...
- Devine !
- Hum... parfum ?
- Non.
- Vêtement ?
- Non.
- Un petit bijou ?
- Non plus. Plus personnel.
Là, un long silence, je cherche, mais je ne trouve pas, peut-être mon esprit est-il embrumé par l'heure tardive ou les deux ou trois cocktails pris en boîte.- Tu donnes ta langue au chat ? me lance Emeline, d'un air coquin.
- Ma foi... oui.
Sur ce, le dîner fini, elle se lève, et va prendre un objet que je ne vois pas. Elle repasse derrière moi.
- Maintenant, laisse-toi faire, voilà ton cadeau.
Sur ce, elle m'applique délicatement un bandeau en soie noire devant les yeux. Elle fait un nœud, derrière ma tête, afin qu'il tienne, mais sans me faire mal. Ensuite, j'ai senti ses mains sur les miennes, elle m'a fait me relever et elle m'a conduit à travers l'appartement. La curiosité m'excitait, que me préparait-elle ? Nous nous sommes immobilisées. Elle a lâché mes mains, j'ai attendu quelques secondes, j'ai entendu un bruit d'étoffe ou de vêtement. Et puis soudain, j'ai senti ses mains défaire la fermeture de mon pantalon. J'étais pétrifiée. Elle l'a descendu jusque sur mes chevilles puis m'a fait lever une jambe puis l'autre afin de l'ôter complètement. Elle a ensuite détaché mon top. J'étais maintenant en string et soutien-gorge. Elle m'a fait allonger sur le ventre. Il y avait un grand lit, ce devait être sa chambre. Ensuite, je l'ai sentie s'asseoir sur mes fesses, à califourchon.- Allez, un petit massage pour détendre ma Laura, après nos danses endiablées.Sur ce, elle a versé quelques gouttes froides d'un liquide odorant sur mon dos, sûrement une huile parfumée. Elle a ensuite commencé à me masser la nuque, les épaules, le haut du dos. Ma respiration était profonde, je profitais du moment présent. Laura m'avait déjà massée, quelques fois, elle savait que j'adorais ça, que ça me faisait le plus grand bien. En redescendant le long de mon dos, les bretelles de mon soutien-gorge l'ont gênée, elle a fait sauter le fermoir et a libéré mon dos et ma poitrine. Elle a continué à me masser consciencieusement, jusqu'à atteindre mes hanches et mes fesses.
- Oh, il nous gêne, ce string, allez hop !Et sur ce, d'un geste décidé qui n'appelle pas la contestation, elle fait glisser le dernier morceau de tissu qui recouvre mon corps jusqu'à mes chevilles. Me disant de rester immobile, elle s'allonge à demi à côté de moi et commence à me masser les chevilles, puis elle remonte, lentement, la voici sur mes mollets, puis mes cuisses. Et soudain, une décharge électrique parcourt mon corps, elle vient de frôler mes grandes lèvres. Je suis toute chose. Elle recommence son massage, avec application, elle détend les muscles de mes cuisses.- Tu aimes ?Je n'ai pas la force d'articuler le moindre son, j'opine de la tête. Mais avant que j'aie fini de lui faire comprendre que oui, voilà que, de nouveau, ses doigts ont frôlé ma petite toison. Et soudain, je me rends compte que mon sexe est humide. J'ai honte. Je veux lui dire d'arrêter, mais comment ? C'est tellement bon. Ses mains parcourent mes cuisses, elles me font tellement de bien que je ne parviens plus à me contrôler.- Laura ?- Oui ?
- Tourne-toi, maintenant ! Je n'ai pas fini le massage...
Elle avait parlé d'une voix douce et en même temps sûre d'elle. Je me suis tournée, toute honteuse, espérant qu'elle ne remarquerait pas la cyprine qui devait déjà faire briller mes grandes lèvres. Me voilà allongée sur le dos, les yeux toujours bandés, je ne vois pas Emeline. Je sens juste ses mains qui caressent mon ventre, mes hanches... plus haut... oui... mes seins. Elle me caresse, ce n'est plus un massage. Je suis pétrifiée. Je ne sais comment réagir. Je suis brûlante, comme emportée par une fièvre délirante et en même temps glacée d'effroi, pétrifiée. Elle quitte mes seins. Je sens ses mains, sur mes cuisses, elles les entrouvrent. Je dois être offerte à sa vue maintenant, mes jambes écartées découvrent entièrement ma toison et mes lèvres. Je sens les mains d'Emeline qui remontent sur moi, vers la partie la plus intime de mon être. Et là, je sens quelque chose de chaud, d'humide et de doux écarter lentement les deux grandes lèvres. Sa langue. Elle s'est glissée entre mes jambes et embrasse mes grandes lèvres. Elle passe sa langue sur elles, elle joue avec et bientôt, la voilà qui commence à se diriger vers mon petit bouton d'amour, je sens sa langue frôler mon clitoris, puis le titiller, tourner lentement autour, je deviens folle, et puis, soudain, je sens mon petit bouton aspiré dans la bouche d'Emeline. Il est entre ses lèvres, elle passe sa langue contre lui, elle l'embrasse passionnément, fougueusement, je perds la raison. Je tremble, je frissonne.- Enlève ton bandeau.
Fébrile, j'obéis et, bientôt, je vois le corps d'Emeline qui se déplace, tout en continuant de me donner du plaisir. Elle est nue, sa jambe gauche passe par-dessus ma tête et son sexe est désormais à quelques centimètres de mon visage. Je pense : « je n'ai jamais rien vu d'aussi beau ». Mes mains s'aventurent sur ses fesses, je les agrippe, et je leur commande de descendre un peu. Ses grandes lèvres frôlent mon visage. J'ose un premier coup de langue. Emeline libère mon clitoris d'entre ses lèvres lors d'un faible gémissement. Le goût de sa cyprine est une révélation. Je me surprends à apprécier, à adorer même la saveur de son sexe. Mes baisers se font plus appuyés. Ceux d'Emeline aussi. J'ose aspirer son clito entre mes lèvres. Je la sens frissonner, elle répond en posant ses lèvres à l'entrée de mon vagin. Puis je sens glisser sa langue dans ma petite grotte d'amour. C'est délicieux. J'aimerais lui donner le même plaisir, à mon tour, je glisse ma langue dans son vagin et je caresse l'intérieur de son corps lentement et sensuellement. Je retire ma langue, je savoure son goût, je m'enivre de son odeur. J'adore ça, elle est délicieuse. Une dernière vague de plaisir me submerge, je resserre mon étreinte sur les fesses d'Emeline et j'étouffe mes cris de plaisir dans son sexe dont je bois jusqu'à la dernière goutte de cyprine.
Brisée, rompue, tous mes muscles se relâchent. Emeline se tourne, vient alors face à moi et, me fixant droit dans les yeux, m'embrasse passionnément. Je goutte ma propre cyprine, sa langue est douce, nous échangeons nos saveurs, nos odeurs. Ces baisers n'en finissent plus, et la chaleur du corps d'Emeline fait naître d'autres désirs en moi. Un éclair dans les yeux de mon amante me fait comprendre que mon « cadeau » n'est pas terminé.
- Tourne-toi.
J'obéis, j'ai abdiqué toute volonté, elle peut faire de moi ce qu'elle veut. Allongée sur le ventre, je sens les mains d'Emeline qui rehaussent mes hanches. Je suis maintenant à quatre pattes, les fesses hautes et la tête enfouie dans un oreiller. Emeline me caresse les fesses, les cuisses puis je sens un doigt s'insinuer dans ma petite grotte d'amour. Puis deux. Elle commence des allers et venues lents, comme pour me préparer. Et bientôt je ne sens plus ses doigts, mais une forme plus massive force doucement l'entrée de mon vagin. Je tourne la tête, Emeline me sourit et me donne confiance. Elle fait aller et venir l'objet dans mon vagin. Jamais je n'ai connu d'homme qui m'ait remplie ainsi. La sensation est nouvelle, agréable, violente et douce à la fois. Les va-et-vient se font plus rapides, plus vigoureux, plus profonds aussi. Je commence à haleter, ma respiration s'accélère, se saccade. La tête me tourne, je ne sais plus où je suis, j'enfonce la tête dans l'oreiller pour gémir. Le membre que manie mon amante me remplit, me comble, il y a tant d'amour dans chacun de ses gestes...
Et puis, au milieu de cette tempête de sens, je sens des baisers humidifier mes fesses. De nombreux baisers, la bouche d'Emeline doit courir sur mes fesses, entre mes fesses aussi. Je sens sa langue descendre le bas de mon dos, et finir sa course sur ma raie, frôlant mon petit soleil. Elle me rend folle, je perds la raison. Mon vagin est en feu, je dois hurler. J'enfonce la tête dans l'oreiller et je crie aussi fort que je peux. Emeline continue d'embrasser ma petite rondelle, sa langue se ballade entre mes fesses, tandis que le membre qu'elle manie avec tant d'amour me procure le plus violent orgasme de ma vie. Et soudain, je sens un doigt pénétrer dans mon anus. Je hoquette de surprise, un peu plus, je me serai étranglé. « Non pas ça... » Les mots n'ont pas franchi le seuil de mes lèvres. Elle sait que je n'ai essayé qu'une fois, je n'ai ressenti que douleur. Peu importe, je ne suis plus en état, je m'abandonne, qu'elle fasse de moi, ce qu'elle désire. Le plaisir me déchire les entrailles, des spasmes me secouent, je ne sens même pas le deuxième doigt qu'elle glisse entre mes fesses. Elle masse mon petit orifice et, lorsqu'elle retire le membre de mon vagin, ce n'est que pour l'appliquer fermement, mais avec douceur et amour à l'entrée de mon anus. La taille de l'objet oblige Emeline à le faire pénétrer progressivement. Je n'ai pas mal. Elle est douce et délicate. Le plaisir de mon vagin commence à se communiquer à mon anus. Je ressens des sensations inconnues jusqu'alors. Emeline fait bouger le membre d'un mouvement circulaire, comme pour agrandir le passage. Lorsqu'elle sent que je suis détendue et que mon corps a accepté l'objet, elle commence des va-et-vient. Lents, de plus en plus profonds. À partir de ce moment-là, je ne me souviens plus de rien, la suite, c'est Emeline qui me l'a racontée. J'ai commencé à onduler, de plus en plus, gémissant, criant presque, enfonçant la tête dans l'oreiller, puis j'ai poussé mes fesses toujours plus en arrière pour permettre au membre de pénétrer au plus profond de moi. J'ai joui telle une démente, une possédée. Je m'empalais sur le sexe factice qu'Emeline faisait aller et venir avec amour et violence au plus profond de moi. Et puis brisée, en sueur, ayant joui de toutes les manières possibles, je me suis évanouie dans le lit.
Emeline m'a prise dans ses bras et s'est endormie à mes côtés.
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