La pub du dessus...

Bonjour,

Vous allez voir sur les bandeaux des publicités Si si ...
Ce n'est pas ma décision. Vous ne trouverez pas de pub ailleurs sur ce blog.

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Ne cliquez pas dessus, pub sans intérêt et attrapes couillons....
Je vous conseille d'utiliser ad block  qui permet de naviguer sur le net avec un minimum d'agression publicitaire

Bonne lecture quand même.

Aline et sa blog team.

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Aline

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Lundi 30 octobre 1 30 /10 /Oct 03:44
"Si ce n'était pas pour Dionysos qu'ils font la procession et chantent l'hymne du phallus, ce seraient des actions de la dernière impudence. C'est un seul et même être que Hadès et Dionysos, pour qui ils délirent et font les bacchants."- Héraclite Fragment 15
Par Luc - Publié dans : Eros - essais érotiques
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Samedi 28 octobre 6 28 /10 /Oct 17:11

Un petit post concernant une publicité qui est passée au USA pour un fabricant de voiture qui fait la promotion de l'audace. Audace qui lors que l'on a regardé la pub, nous a plus fait penser au désespoir. En effet, cette demoiselle, s'arrête au pressing, Elle remarque qu'un type pas mal est dans la voiture derrière elle. Elle demande à la caissière si elle peut payer pour ses vêtements, et lui demande de lui donner sa carte.

 Je vous laisse juger de l'audace. Ne serait ce pas plutôt : Sortir de sa voiture, s'approcher du mec et lui parler ? A vous de juger.

Vous pouvez regarder la video à l'adresse suivante :  Bold moves
Par Julie - Publié dans : Sortir
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Lundi 16 octobre 1 16 /10 /Oct 03:08

Xavier Rudd
http://www.xavierrudd.com

Le 21 octobre 2006 à 19h00
Le lieu :
ELYSEE-MONTMARTRE
72, Bld Rochechouart
75018 PARIS



en premiere partie KELLER WILLIAMS
Par Juju - Publié dans : Sortir
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Dimanche 8 octobre 7 08 /10 /Oct 16:46
Shortbus, pose cinématographique sur un film qui va sortir mi novembre en France. Ce film a déjà fait parler de lui lors du festival du Cannes. En effet, Shortbus a été présenté hors compétition.

Ce film du réalisateur John Cameron Mitchell nous entraîner dans le quotidien de plusieurs New-yorkais, où les sentiments et le sexe tiennent une part importante. Tous se retrouvent régulièrement au Shortbus, un club underground hors normes où chacun a sa conception de la sexualité, de l'art et de la politique. Le Shortbus est une sorte de salon privé où toutes les sexualités sont permises, à l'image du modèle parisien de Gertrude Stein et des salons new-yorkais d'aujourd'hui, un mélange assez dingue de musique live, de lectures, d'arts plastiques et même de sexe collectif.



Synopsis:
Shortbus suit plusieurs personnages new-yorkais dont les aventures tragi-comiques naviguent entre sexualité et sentiments. Tous fréquentent un club underground moderne, Shortbus, où s'expriment toutes les sexualités. Sofia est sexologue et n'a jamais connu l'orgasme. Avec son mari Rob, elle simule le plaisir depuis des années. Sofia croise Severin, une maîtresse dominatrice qui tente de l'aider. Parmi les patients de Sofia, James et Jamie sont un couple gay qui tente d'ouvrir ses relations sexuelles à un troisième partenaire. James propose une relation avec Ceth, mais Jamie reste sur ses gardes. James semble avoir un projet secret. Il est suivi par un mystérieux observateur, Caleb. Tous ces personnages se croisent au Shortbus, ce lieu extraordinaire où les arts, la musique, la politique et le sexe se côtoient. Le film propose de réconcilier à nouveau les contraintes de la vie à New-York (après le 11-Septembre et sous la pression de Bush) avec l'épanouissement de la raison, les plaisirs de la chair et les impératifs du coeur.


Le film fait parler de lui particulièrement car le sexe y est très présent. Il navigue entre le film érotique, jouant sans aucun doute sur la provocation.

John Cameron Mitchell sur le caractère pornographique du film :
"Il est intéressant de voir que le terme "pornographie" est une véritable accusation. Je ne considère pas que ce film soit pornographique. La pornographie n'a aucun intérêt artistique, je ne crois pas que les gens soient excités en voyant mon film. Je pense que la pornographie se définit par les érections, par l'excitation. Or, il n'y a rien de tout cela dans mon film."


Sur la perception du sexe dans la société :
John Cameron Mitchell : "La peur de la sexualité est à l'origine de beaucoup de problèmes qui ne sont pas nécessairement en rapport direct avec le sexe. (...) Je comprends cette peur, car le sexe touche parfois à l'irrationnel, mais chercher à l'éviter ou le réprimer engendre des problèmes importants tels qu'on peut en trouver dans l'Eglise catholique. Cela donne lieu à des problèmes tordus et ressort de façon négative."

Justin Bond : "Les générations précédentes ont grandi pendant une ère plus libérale, ils ont plus l'habitude d'aborder la sexualité. Depuis 30 ans aux Etats-Unis, le système d'éducation a été érodé. Par conséquent, les générations qui sont plus conservatrices, ce sont celles qui ont grandi pendant la crise du SIDA. Les plus actifs depuis vingt ans ont une vision étriquée de la sexualité, et un échange de la sexualité est basé sur la peur. Ce qui est révolutionnaire dans ce film, c'est qu'il présente la sexualité sans peur."
John Cameron Mitchell sur la représentation du sexe dans son film :
"J'ai été inspiré par beaucoup de réalisateurs européens qui ont utilisé le sexe d'un point de vue métaphorique. Aux Etats-Unis, il y a un environnement beaucoup plus puritain. J'ai eu une éducation catholique, conservatrice. Nous avons été dirigés aussi par des gouvernements conservateurs, une sorte de théocratie. Il y a beaucoup de gens qui y sont opposés. Nous avons souhaité provoquer avec ce film. Plus important encore, nous avons utilisé le sexe comme une métaphore de quelque chose de plus universel - des thèmes comme les relations, l'amour, la crainte. Nous avons pensé que le sexe pouvait être utilisé comme la musique dans une comédie musicale. Nous n'avons pas voulu présenter les aspects érotiques du sexe, ce qui a été déjà fait jusqu'à l'usure ; nous avons voulu faire autre chose. Certaines personnes m'ont dit, qu'à la fin du film, le sexe était la dernière chose à laquelle ils avaient pensé pendant la projection. Ce qui nous prouve que nous avons réussi à dépeindre un petit peu la vie."


Extraits de dialogues:
Justin : C'est comme dans les années 60, l'espoir en moins. Tu vois quelque chose qui te tente ?
Sofia : Oh... Je vois pas mal de choses. C'est incroyable.
Justin : Un instant j'ai cru que ce type n'avait pas de bras. Alors. Où en es-tu avec cet orgasme ? Tout le monde en parle.
Sofia : Oh mon dieu'
Justin : On est tous au courant. « C'est la fille qui n'a pas d'orgasme ». Celle qui reste assise dans son coin avec sa fleur qui l'étrangle. Tu sais, chérie, il faut que tu te détendes un peu.
Sofia : Je crois que j'ai une sorte de blocage dans mon système nerveux, quelque part entre le cerveau et le clitoris.
Justin : C'est dégoûtant. Ne le vois pas comme un blocage. Imagine-le plutôt comme une sorte de circuit imprimé magique. Une carte mère chargée de désir qui voyage partout dans le monde. Qui me touche. Qui te touche. Qui relie tout le monde. Il faut juste trouver la bonne connexion. La bonne combinaison. Regarde autour de toi. Ils essaient tous de trouver la bonne connexion. Je m'attends à ce que quelques fusibles sautent avant la fin de la nuit : peut-être que l'un d'entre eux sera le tien.
Par Aline - Publié dans : Films and zik !!
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Dimanche 24 septembre 7 24 /09 /Sep 18:51

The good girl non pas le film avec Jennifer anniston mais the good girl un film porno pour les femmes?
Je dois dire que lorsque j'en ai entendu parler je fus très surprise. Quelle différences majeures peut il bien y avoir entre un porno et un porno féminin ? La réalisatrice est certes diplômée et animé des meilleurs intentionsErika Lust, journaliste et fondatrice de la société de production Lust Films, diplômée en sciences politique et spécialisée dans le féminisme, a réalisé son premier film, intitulé "The good girl"a reçu en 2005 l’award du meilleur court métrage au FICEB (Barcelona Internationel Erotic Film Festival).


Le film est disponible sur son site, téléchargement gratuit et libre. the good girl

Pour l'avoir regardé et bien grosse déception. Une histoire de livreur de pizza top model et de bonne copine, un studio imitant tristement un appartement. Bon vous allez me dire c'est pas pour le scénario que l'on regarde ce genre de film.  Pour la partie croustillante c'est un porno classique jusqu'a l’éjaculation faciale de rigueur à la fin.

Par Aline - Publié dans : Films and zik !!
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Dimanche 17 septembre 7 17 /09 /Sep 03:12
Prêtresse de débauche et ma sœur de plaisir
Qui toujours dédaignas de porter et nourrir
Un homme en tes cavités saintes,
Tant tu crains et tu fuis le stigmate alarmant
Que la vertu creusa de son soc infamant
Au flanc des matrones enceintes.
C. Baudelaire

Aurélia Aurita
Par Pierre - Publié dans : plaisir
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Vendredi 15 septembre 5 15 /09 /Sep 20:49
Géraldine. Faut-il décrire Géraldine ? Faut-il sacrifier au rituel de la description maniaque de ses divers composants et attributs ? Vraiment ? Mais peut-on seulement décrire Géraldine ? Mais non, on ne peut pas ! Enfin, je ne peux pas, moi, en tout cas : pour moi, elle est juste la plus belle, la plus suave, la plus charnelle, la plus bandante, la plus sensuelle, la plus folle... et nous voilà bien avancés. Alors, collez votre propre conception à vous de la plus belle, de la plus suave, de la plus charnelle, de la plus bandante, de la plus sensuelle, de la plus folle... et vous l'aurez, c'est elle : c'est Géraldine. Sur ce, poursuivons.

Il y eut un petit silence pendant lequel, tout en feignant de déguster tranquillement nos cafés refroidis, nous rechargions en réalité nos batteries. Ce fut Géraldine qui rompit le silence :

- Dites-moi, Grégoire, vous avez l'air de vous y connaître un rayon, vous devez avoir une grande expérience en la matière.

- Euh, hésitai-je, ne sachant pas comment trop interpréter « grande expérience », en réalité, ce sont plutôt des connaissances théoriques. Je ne peux pas dire que j'ai eu l'occasion de vérifier tout cela en pratique.

Géraldine se contenta de peser l'information sans la commenter. Je ne savais pas trop comment poursuivre la conversation, et j'étais un peu embêté d'avoir perdu la direction des opérations. Géraldine changea soudain de registre. Elle posa son gobelet sur la table d'un geste précis et passa à l'offensive :

- Vous n'avez pas été très gentil avec votre ami.

- Ah bon, pourquoi ?

Elle croisa les mains sous son menton, appuya les coudes sur la table, et me regarda bien droit dans les yeux.

- Vous vous êtes positionné en grand sage, en lui laissant le rôle de la victime en quête de bons conseils, et tout cela devant moi. Ce n'est guère courtois, surtout si, comme vous le dites, vous manquez d'expérience pratique.

Mince ! Cette attaque frontale me déstabilisa, mais je décidai de n'y voir qu'une petite joute dans laquelle elle m'invitait à rentrer.

- Vous exagérez ! Il avait besoin de conseils : à sa propre demande, je lui en donne, c'est tout naturel. C'est lui, l'éjaculateur précoce, pas moi.

- Ça, c'est vous qui le dites.

- Pardon ?

Elle était gonflée, quand même ! Et elle me sortait ça sans broncher, avec un petit air moqueur !

- Mais oui, ce n'est pas parce que vous donnez des conseils à votre ami que vous êtes à l'abri de ce genre de déconvenue.

Je n'étais pas disposé à me laisser impressionner :

- Jusqu'à présent, je n'ai pas eu à souffrir de ce « genre de déconvenue », comme vous dites. Notez que je n'en tire aucune fierté, je considère cela comme une chance, et non comme un mérite. Il n'empêche que je ne suis pas éjaculateur précoce, ça non et non.

- Mouais, je vous trouve bien sûr de vous.

Mais ou voulait-elle en venir ? Je sentais bien à son air facétieux qu'elle s'amusait beaucoup, mais je n'en comprenais pas les règles du jeu pour autant.

- Je vous trouve bien sûr de vous, enchaîna-t-elle, d'autant plus que dans votre brillant petit exposé, vous avez négligé de soulever une question importante, ce me semble.

Elle s'exprimait bien, la chipie. Elle en rajoutait exprès, mais elle faisait ça bien.

- Ah bon, et de quoi s'agit-il ?

Géraldine prit son temps avant de répondre. Elle changea de position : quitta la table pour se caler en arrière dans le fond de sa chaise, et croisa les bras.

- Il s'agit du rôle de la femme dans l'histoire, tout simplement. Et quand je dis du rôle, je devrais peut-être dire : du pouvoir.

- Je ne vous suis pas très bien.

Ça non, je ne la suivais pas très bien.

- À vous entendre, cela ne dépend que de l'homme, le fait d'éjaculer ou pas. Il suffit de chauffer la femme un maximum, de fermer les yeux, d'appuyer sur le gland comme ceci, c'est bien cela ?

Elle refit avec une désinvolture de diva le geste sur son pouce. Je fronçais les sourcils sans répondre, attendant la fin de sa tirade.

- Alors voilà, une petite caresse par ici et une petite pression par-là, la garantie contre une éjaculation prématurée ! Eh bien moi, je vous dis ceci : plutôt que de faire cette petite gymnastique, il est préférable de mettre la femme dans le coup, car en réalité, tout dépend d'elle. Si elle veut vous faire éjaculer, eh bien vous éjaculerez, mon cher, croyez-m'en !

Ça y était, maintenant : je la suivais mieux.

- Oh, oh, alors l'homme ne contrôlerait rien, ce serait la femme qui déciderait ?

- Mais absolument.

- Mais qu'est-ce que vous me chantez là Géraldine ? Vous ne croyez pas que vous poussez fort le bouchon ?

- Pas du tout.

- Et puis, c'est paradoxal, votre histoire : la copine de mon pote Olivier, elle s'en plaint, du fait qu'il éjacule trop tôt. Si cela la dérange, elle n'a qu'à s'arranger elle-même pour le déclencher un petit peu plus tard, et tout ira pour le mieux, non ?

Je pensais avoir trouvé un excellent argument pour contrer son petit délire féministe, mais elle ne sembla absolument pas troublée.

- Ah, cher ami, méconnaissance totale de la psychologie féminine ! Inconsciemment, c'est certainement pour la copine de votre ami un moyen de domination. Voyez-vous, il y a des femmes qui rendent les hommes éjaculateurs précoces : voilà la vérité. Tout comme il y a des femmes qui rendent les hommes impuissants.

- Géraldine, voyons, vous déformez les choses, allons...

- Taratata, je maintiens qu'une femme qui sait vraiment faire l'amour peut faire éjaculer n'importe qui, n'importe quand.

Vlan, c'était asséné avec une telle autorité que je restai figé. Je fus sur le point de lui demander des précisions sur ce que serait « une femme qui sait vraiment faire l'amour », mais je remis cela à plus tard.

- Allons, je veux bien concéder que la femme à un rôle, je ne l'ai jamais nié, mais l'homme aussi a un pouvoir, vous ne pouvez pas le contester.

- Ah, vous croyez ?

- Mais bien sûr, voyons !

- Alors vous, par exemple, vous en avez, un pouvoir ? Et lequel ?

- Mais, celui de me retenir, de différer mon éjaculation, c'est déjà ça.

- Je demande à voir.

- Vous demandez... à voir ?

Je déglutis avec difficulté.

- Mais oui : je demande à voir.

Moi, je me demandais si j'avais bien entendu, ou bien compris, ou si elle se moquait carrément de moi.

- Vous demandez à voir si je suis capable de me retenir, c'est ça ?

Géraldine me lança une nouvelle fois son regard brillant d'escarbilles, et me dit cette phrase mémorable, en détachant bien chaque mot :

- Disons, pour bien préciser les choses, à supposer que votre pénis soit correctement enfoncé dans mon vagin, que je suis prête à parier que je serais, dans ces conditions, capable de vous faire éjaculer au moment précis où je l'aurais décidé, avec ou sans pression du pouce sur le gland ou tout autre artifice de ce genre.


*****


Si l'on m'avait pris en photo, à ce moment-là, je me demande bien quelle aurait été mon expression. Sans doute celle d'un ahuri en état de sidération absolue, statufié devant une apparition relevant de la quatrième dimension. Tout cela, alors que quelques minutes auparavant, je me trémoussais à l'idée d'oser prononcer quelques expressions égrillardes devant elle... Aussi curieux que cela puisse paraître, au lieu de la prendre au mot et de foncer devant une telle aubaine, je ne puis faire autrement que de rétrograder.

- Euh, Géraldine, vous êtes sérieuse, là ?

- Mais bien sûr que je suis sérieuse !

- Mais nous ne nous connaissons que depuis dix minutes, et...

- Holà, du calme, hein, il n'y a pas de demande en mariage, ne décollez pas. C'est juste un pari. Vous n'êtes pas joueur ?

Une petite voix grandissante commençait à me souffler « Redresse, ducon ! Tu vas tout gâcher à faire le timoré ! » Par miracle, je retrouvai un peu l'usage de mon cerveau.

- Si, je suis joueur, quand le jeu en vaut la chandelle.

- Alors, à vous de voir si vous êtes disposé à tester vos connaissances théoriques, et à les mettre à l'épreuve de la réalité.

Allez, Grégoire, de l'audace !

- Eh bien, chère Géraldine, je serais enchanté de vous démontrer séance tenante que le pouvoir que vous accordez au beau sexe me semble quelque peu exagéré, et que, si douée pour l'amour que puisse être une femme, elle ne saurait être en mesure de décider à la place de l'homme du moment de son éjaculation.

- Dans ce cas, allons-y.

- Tout de suite ?

- Pourquoi pas ? Vous avez quelque chose de prévu ?

- Non.

- Moi non plus.

- Très bien, on y va.

Dans un état second, à la fois maître de moi et en pilotage automatique, je me levai, et Géraldine fit de même.

- Et où va-t-on, au fait ? demandai-je.

- On peut aller chez moi, j'ai une chambre à vingt minutes de marche, si vous voulez.

- Bon, allons-y, répondis-je n'étant plus à une surprise près.

Pendant que nous nous apprêtions à partir, je l'observais dans l'espoir de trouver au moins chez elle quelques traces d'hésitation, mais elle avait l'air joyeuse comme une gamine à qui l'on vient de promettre un tour de manège. Alors que nous nous dirigions ensemble vers la sortie de la fac, et que nous passions pour cela devant les toilettes, je m'arrêtai.

- Attendez-moi une seconde, je reviens, dis-je en bifurquant vers la droite.

- Holà, doucement, où allez-vous ?

Géraldine m'avait agrippé le bras. Je frissonnai à ce premier contact.

- Mais je vais aux toilettes, j'en ai pour une minute.

- Et qu'est ce que vous allez faire là-dedans ?

Je la regardai une nouvelle fois avec un sentiment de panique devant la vitesse avec laquelle s'enchaînaient les situations imprévues.

- Mais comment ça, qu'est-ce que je vais y faire ? Et que voulez-vous que j'y fasse ? J'ai envie de pisser, c'est tout.

- Ah, non, pas de ça, mon cher.

- Hein ?

La voilà qui voulait m'interdire de pisser, maintenant !

- Mais enfin, Géraldine, commençai-je en riant, on ne peut plus pisser, c'est quoi ce cirque ?

- Vous me prenez pour une cruche ? rétorqua-t-elle, vous croyez que je n'ai pas écouté ce que vous avez dit tout à l'heure ?

- Quoi, qu'est-ce que j'ai dit tout à l'heure ?

- Vous avez dit à votre ami que pour éviter d'avoir une éjaculation précoce, il fallait se masturber avant. Et là, comme par hasard, vous filez aux toilettes !

Mon dieu ! J'éclatai de rire.

- Mais voyons, je ne vais pas me masturber aux toilettes ! Allons ! Et puis je n'ai pas besoin de ça !

- Taratata. Si vous voulez jouer, il faut jouer à la loyale.

- Mais je ne vais pas me masturber, je vais juste pisser !

- C'est vous qui le dites.

- Mais enfin !

- Si vous voulez aller pisser, allez pisser, mais moi en attendant, je ne vous quitte pas des yeux.

Je regardai Géraldine, ensorcelé par son culot. Sûrement, elle n'était pas sérieuse, son sourire ne le disait que trop. Mais je voyais aussi qu'elle n'était pas prête à renoncer à son caprice.

- Vous prétendez que vous allez entrer dans les toilettes avec moi pour me surveiller ?

- Je ne vois que cette solution.

- Bon, après tout, c'est comme vous voulez.

Et c'est ainsi que j'entrai pour la première fois de ma vie dans des toilettes pour homme avec une femme suspendue à mon bras. Par bonheur, il n'y avait personne. Je me dirigeai donc vers les urinoirs, toujours sous escorte.

- Géraldine, laissez-moi un peu d'espace pour manœuvrer, tout de même.

- Ok, dit-elle en s'écartant un peu, mais je vous ai à l'œil.

J'entrepris de sortir mon engin et de me mettre à l'œuvre, mais rien à faire, impossible, rien ne venait, et pour cause : complètement excité par la situation, je me payai une érection du tonnerre de Brest. Géraldine dans mon dos s'impatientait.

- Alors, ça vient ?

- Non, ça ne vient pas.

- Oh, pauvre chou, qu'est-ce qui se passe ? Un petit blocage ?

Je soupirai.

- En quelque sorte.

Géraldine s'approcha de moi, et sans vergogne, me poussa pour jeter un regard.

- Tiens, vous pissez vers le haut, vous ? Original, dit-elle, en tombant sur mon pénis ridiculement pointé vers le plafond. Eh bien, où est le problème ?

- Le problème, c'est que je bande, et quand je bande, je ne peux pas pisser, c'est comme ça, c'est mécanique.

- Eh bien, cessez de bander, et ça ira mieux.

- Cesser de bander, vous êtes drôle, vous ! Comme si cela pouvait se commander à volonté.

- Pour quelqu'un qui se lance dans un pari où la notion de contrôle est fondamentale, vous êtes plutôt mal parti.

Elle avait réponse à tout. Comme si cela ne suffisait pas, la porte des toilettes s'ouvrit. Je fis une prière silencieuse en entendant la personne se rapprocher, espérant qu'elle ne fut pas de mes connaissances, mais raté : je reconnus Stéphane qui vint se positionner à ma droite.

- Hello, Grégoire, ça boume ?

Je grognai vaguement une approbation confuse, tout en me collant à la faïence de l'urinoir pour dissimuler mon état. Stéphane quant à lui venait de se rendre compte de la présence de Géraldine.

- Hé, qu'est-ce qu'elle fout là, cette fille ? chuchota-t-il à mon oreille.

Géraldine, sans aucune gêne apparente, malgré la présence d'un nouveau venu, restait plantée à ma gauche en attendant que la situation se débloque.

- Rien, rien, t'occupe, bredouillai-je.

Stéphane haussa les épaules, et fit ce que l'on fait généralement lorsque l'on se trouve en station debout devant un urinoir, contrairement à moi il pissa tranquillement. Il avait fini alors que je n'avais pas encore sorti la moindre goutte, et tout en remballant son matériel, il me demanda sur un ton un peu perplexe :

- Tout va bien, Grégoire ?

- Ça baigne, ça baigne.

La petite voix de Géraldine jaillit de derrière mon dos :

- Il va bien, il suit juste un traitement contre une forme d'incontinence.

La garce, la vilaine petite garce. Stéphane pouffa et me tapa sur l'épaule :

- Je vois. Allez, bon courage mon vieux !

Et il sortit en ricanant. Sa présence avait au moins eu un effet bénéfique : elle m'avait sérieusement refroidi, et je pus enfin procéder à la vidange tellement attendue.

- C'est pas trop tôt, dit Géraldine.

Lorsque je sortis des toilettes, la porte me parut s'ouvrir sur un magnifique espace de liberté. J'allais tourner une nouvelle fois à droite, vers la sortie de la fac, mais Géraldine continua tout droit... vers les toilettes pour Dames.

- Attendez-moi là, vous m'avez donné envie d'aller faire la même chose que vous.

Ah, non, tout de même, je n'allais pas laisser passer ça !

- Hé, ho, Géraldine, vous rigolez ?

- Quoi donc ? dit-elle avec un petit air ingénu.

- Mais il est tout à fait hors de question que je vous laisse aller aux toilettes sans surveillance. Qu'est-ce qui me dit que vous n'allez pas aller vous masturber frénétiquement ?

Elle gloussa :

- Allons, Grégoire, vous savez bien qu'une femme ne peut pas aller se masturber comme ça en trente secondes... Et puis, cela ne produit pas le même effet que sur un homme.

- Et pourquoi pas ?

- Et puis, vous ne faites pas preuve d'imagination : vous ne faites que répéter la situation de tout à l'heure... Allons, écartez-vous et laissez-moi aller faire pipi.

Elle tentait de forcer le passage, mais je n'étais pas décidé à céder le moindre pouce de terrain.

- Géraldine, je ne vois pas pourquoi je devrais vous accorder ce que vous m'avez refusé.

- C'est de l'esprit de revanche.

- Non, c'est un esprit d'équité.

- Menteur.

- Géraldine, je ne céderai pas, je vous préviens.

Elle recula et sembla me jauger, puis elle me prit par la main brusquement.

- Bon, allez, on y va.

Elle se précipita dans les toilettes pour Dames, m'attirant dans son sillage. Sans regarder autour d'elle, elle fonça vers une cabine dont la porte était entrouverte, m'agrippa, me tira à l'intérieur et referma la porte avec le pied. Nous étions face à face, à nous frôler. Elle était plus belle que jamais. Avant de rentrer, j'avais aperçu en vitesse deux filles qui se lavaient les mains. Apparemment, Géraldine s'en foutait.

- Fermez la porte à clé, espèce de crétin, me dit-elle en chuchotant, ce que je fis.

Enfin, je la voyais un peu émue ! Ses joues étaient rouge vif et sa respiration haletante. Sans un mot, elle déboutonna son pantalon, le baissa d'un geste brusque et s'assit sur la cuvette. Un regard vers le bas m'apprit qu'elle avait baissé sa culotte dans le même temps. La vision de son pantalon et de sa culotte noire à ses chevilles produisit sur moi un frisson indescriptible. Je m'agenouillai devant elle, et posai mes deux mains sur ses genoux dénudés, en exerçant une légère pression pour lui écarter les jambes. Sans y mettre une franche complaisance, elle ne résista pas plus que ça. J'étais juste à la hauteur de son entrejambe, et j'apercevais son petit buisson noir en haut de ses cuisses.

- Et maintenant, chère amie, voyons si vous serez plus rapide que moi.

- Grégoire, répondit-elle, vous êtes un horrible petit voyeur.

Je devais me retenir pour ne pas avancer les mains plus haut, je ne me contentais quelques petites pressions sur ses genoux.

- Ça vient, dit-elle au bout d'un petit moment.

Et en effet, la petite fontaine se mit à couler. Je penchai la tête vers l'avant pour mieux me repaître de ce spectacle inoubliable.

- Papier, s'il vous plait, commanda Géraldine en me désignant le rouleau qu'elle ne pouvait atteindre.

Elle se tamponna méticuleusement, jeta le papier dans la cuvette, puis fit mine de se lever.

- Une seconde, dis-je en la maintenant assise.

Je voulais vérifier quelque chose. Ma main droite quitta son genou pour aller caresser l'intérieur de sa culotte. La légère trace d'humidité poisseuse que j'avais cru distinguer était bien là. Je dus puiser dans toutes mes ressources pour trouver en moi la force nécessaire de me relever sans lui sauter dessus. Elle se releva, remonta sa culotte, puis son pantalon. Nous étions face à face, et je fis mine de vouloir me pencher vers ses lèvres.

- Plus tard, les bisous, dit-elle en se reculant, mais je devinai qu'elle aussi devait faire des efforts pour se contrôler.

Nous sortîmes donc ensemble de la cabine. Comme on pouvait s'en douter, les deux filles de tout à l'heure étaient toujours là.

- Pff, vraiment dégueu, entendis-je derrière moi, alors que nous quittions la place.

Peu importait. Le doyen de la fac, le président de la république, ou même ma mère auraient pu être présents, Je m'en foutais, moi aussi : rien ne comptait plus que Géraldine.


*****


Les minutes suivantes passèrent comme dans un rêve. Je flottais au-dessus des trottoirs, Géraldine dont je venais de faire la connaissance planait à mes côtés, et nous nous dirigions ensemble vers sa chambre pour aller tranquillement étudier combien de temps mon pénis pourrait demeurer dans son vagin sans ramollir. Incroyable.

« Je vais baiser cette fille, j'y crois pas, elle se fout de moi, qu'est-ce qui se passe, où suis-je, en quelle année sommes-nous, pas de panique, je m'appelle Grégoire, et je vais baiser cette fille, j'y crois pas... ».

Mon cerveau était en mode veille, je cherchais désespérément à le relancer, mais pas moyen ; mes jambes s'allongeaient sous moi, et je les regardais marcher, je les regardais me conduire machinalement, complètement épaté par leur soudaine autonomie. Et voilà que nous montions un escalier, maintenant. « Tiens, d'où il sort, cet escalier, je ne l'ai même pas vu arriver, mais, on n'est plus dans la rue, là ? Je n'ai même pas vu la porte, il y avait une porte ? Forcément, Grégoire, forcément qu'il y avait une porte. Entre un escalier d'immeuble et une rue, il y a une porte. Reprends-toi, mon vieux... Tu te rappelles pourquoi tu es là, au moins ? Mais oui, je suis là pour faire l'amour avec une inconnue, rien de grave. Bon. Et regarde, à propos de porte : la fille en ouvre une, justement. Tu la vois, celle-là ? Mais oui, je ne suis pas aveugle. Et derrière la porte, il y a une chambre, et dedans il y a un lit, et dans le lit tu vas baiser Géraldine, à moins que tu ne préfères une chaise une table ou la machine à laver, c'est toi qui vois. »

Par un miracle que je ne m'explique toujours pas, dès que je fus entré dans sa chambre et que Géraldine eut refermé la porte, les choses redevinrent plus nettes, le brouillard se dissipa. Géraldine habitait un petit trois pièces, tout à fait comparable au mien, peut-être est-ce cette espèce de familiarité avec les lieux qui me rendit ma lucidité, je ne sais.

- Voulez-vous boire quelque chose ?

- Merci, Géraldine, ça ira.

- Bon, alors...

- Alors ?

Elle sourit, un peu rougissante, et s'appuya contre un mur, les mains derrière son dos. Je m'approchai d'elle, lentement, toujours plus près, jusqu'à ce que nos corps s'effleurent. Elle était légèrement plus petite que moi, à peine, et je n'eus qu'à baisser la tête pour goûter ses lèvres. Celles-ci s'entrouvrirent aussitôt et je sentis sa langue chaude et douce se faufiler dans ma bouche. Une sorte de communion s'installa aussitôt. Sans que rien ne fût dit entre nous, nous eûmes envie de prolonger ce moment, et, sans nous toucher davantage, nous laissâmes nos langues se lécher mutuellement, lentement, en tournant, en épousant leurs formes et leurs textures. Géraldine avait les yeux clos, son haleine me parut fraîche comme la rosée ; j'espérais intimement qu'il en fut de même pour moi. Avec un appétit grandissant, elle aspirait parfois ma langue d'une légère succion, puis caressait mes dents.

- Hmm, vous embrassez bien, Grégoire, me dit-elle, me souffla-t-elle ces mots dans ma propre bouche plutôt qu'à mon oreille.

Pour toute réponse, je glissai une main entre nous, et soulevai délicatement son chemisier pour aller à la rencontre de sa peau. Je caressai son ventre du plat de la main, et jouai avec son nombril. Elle frissonna. Elle se décolla du mur, et sa main droite caressa un instant ma cuisse avant de remonter. Elle saisit mon entrejambe, et me malaxa, à travers mon pantalon. Je n'avais pas l'habitude d'attouchements aussi directement et rapidement orientés vers le sexe ; le désir de la femme ne s'était jamais manifesté à moi avec cette impatience, et j'étais, il faut bien le dire, émerveillé.

- Elles sont là toutes les deux, je les sens, murmura-t-elle.

Outre l'excitation supplémentaire que me procura cette remarque, je compris que les mots seraient de la partie, avec Géraldine. Je remontai à mon tour ma main vers sa poitrine et commençai à lui effleurer les seins, délicatement, en découvrant sous mes doigts la fine dentelle de son soutien-gorge. N'y tenant plus, je plaquai mon autre main à l'endroit de son sexe, et je la caressai. Géraldine se détacha alors un peu de moi, et regarda franchement le jeu de nos mains, entre nos jambes, la sienne me pétrissant, et la mienne effectuant des mouvements en cercle. Cela semblait la fasciner.

- J'aime voir, dit-elle simplement.

- Montre-moi tes seins, répondis-je.

Je réalisai que je venais de la tutoyer, seulement à ce moment. Sans cesser de me caresser, elle déboutonna son chemisier de sa main libre. Dès que son soutien-gorge noir m'apparut, je fis glisser une bretelle le long de son bras, et dès qu'un sein fut accessible, je me penchai dessus et pris son mamelon dans ma bouche. Je le suçai avec avidité en faisant rouler ma langue autour. Géraldine gémit de nouveau, et son autre main s'appuya sur mon pénis. Une fièvre brûlante s'empara de nous. Je commençai à tirer fébrilement, pour ne pas dire n'importe comment, sur son chemisier, pour le lui ôter, pendant qu'elle descendait la fermeture de mon pantalon, et qu'elle appuyait sur mes hanches pour le faire glisser. Devant ma précipitation maladroite, elle entreprit également de baisser le sien.

- Garde ta culotte, lui dis-je, lui avouant par-là même l'un de mes péchés mignons.

En quelques instants, nous fûmes nus l'un et l'autre, moi intégralement, et elle ne gardant plus que la petite culotte noire que j'avais aperçue auparavant. Toujours debout, nous nous enlaçâmes de nouveau, et nos mains plongèrent de nouveau sur nos sexes, alors que nos langues reprenaient leur ballet. Je commençais à la sentir s'ouvrir sous mes doigts, ce qui constituait pour moi la réalisation d'un vieux rêve.

La toute première fois que j'avais pu glisser ma main sur la culotte d'une jeune femme, j'avais été émerveillé de la trouver humide sous mes doigts ; cette découverte du désir féminin, alors que je pensais commettre un outrage, avait véritablement changé ma vie. Dès lors, je n'avais cessé de rêver à cet instant magique. « Rien n'est plus rassurant que le désir mouillé salé d'une femme », ai-je pu lire récemment, quoi de plus vrai ?

Voilà sans doute pourquoi je ne pouvais me lasser de caresser le sexe de Géraldine par-dessus sa culotte ; sentir le tissu s'humidifier et s'immiscer dans sa fente, deviner le renflement du clitoris et le gonflement de ses lèvres, tout cela me faisait littéralement flotter. Pendant ce temps, elle avait saisi ma verge, et me masturbait avec délicatesse.

- C'est par où, ta chambre ? finis-je par lui demander.

Sans me répondre, et sans suspendre ses caresses, elle m'entraîna en reculant et titubant vers une porte qu'elle ouvrit d'une main passée vivement dans son dos. Je découvris d'un regard une petite chambre, minuscule à vrai dire, un peu en désordre, dans laquelle il n'y avait guère de place que pour son lit - une personne - une table de chevet, et une commode. À force de reculer, Géraldine buta sur son lit et se retrouva assise. Sans perdre un instant, elle prit mon pénis et mes bourses entre ses mains, regarda mon attirail d'un air convaincu, et commença à me prodiguer quelques petits baisers furtifs. Puis, elle fit courir sa langue le long de mon pénis, et le prit dans sa bouche. J'étais cloué au sol et commençais à haleter d'une façon inquiétante.

- Grégoire, dit-elle en s'interrompant, prenez garde, je vous rappelle pourquoi nous sommes ici.

Elle continuait à me vouvoyer, par jeu sans doute. Je me dérobai et m'agenouillai entre ses jambes. Elle bascula en arrière, sur son lit, les pieds reposants à demi sur le sol. J'avançai ma tête vers les senteurs poivrées de son sexe.

- Je n'ai pas oublié, répondis-je. On pourrait même préciser un peu les règles du jeu, qu'en pensez-vous ?

En disant cela, je frottai mon nez contre le tissu de sa culotte, et commençai à la taquiner avec ma langue.

- Oui... soupira-t-elle.

Dans un doute délicieux, je n'aurai su dire si ce « oui » exalté était un début de réponse à ma question, ou un soupir d'encouragement à mes caresses.

- Oui quoi ?

- Oui... il faut définir les règles ; c'est très simple : vous éjaculerez quand je l'aurai décidé, et vous aurez perdu.

- Vraiment ?

En disant cela, j'écartai le côté de sa culotte pour enfin la toucher à même la peau. Merveille des merveilles ! Un coulis de miel tiède sous ma langue, une petite boule lisse sous mon pouce, un duvet frisottant sur ma joue...

- Oui, vous aurez perdu, perdu, perdu... continua-t-elle avec difficulté, alors que j'écartais les pans de ses lèvres intimes pour observer son clitoris à loisir.

- Vraiment ?

- Oh ! soupira-t-elle brusquement en se cambrant, lorsque l'extrémité de ma langue titilla l'extrémité de son petit bourgeon.

- Et si vous jouissez avant moi, Géraldine, qui aura gagné ?

J'aimais lui parler tout en la caressant. Elle posa une main sur mes cheveux.

- Ça suffit, Grégoire, viens maintenant... dit-elle en gémissant.

M'avait-elle déjà tutoyé, ou était-ce la première fois ? Je ne savais plus. Mes lèvres quittèrent son puits de douceur, et je me décidai enfin à lui retirer sa culotte, sentant que le dernier acte n'allait pas tarder à arriver. En s'étirant vers l'arrière, toujours allongée, elle parvint à ouvrir le tiroir de sa table de chevet ; elle farfouilla quelques instants et ressortit un petit paquet. Elle sortit elle-même le préservatif de son sachet, et me l'envoya. Je l'enfilai prestement. Je saisis ensuite gentiment Géraldine sous les cuisses pour la soulever un peu, et je la pénétrai lentement, en savourant la progression de mon pénis dans cet antre tiède et moelleux.

- Grégoire... Pas de triche, hein ?

- Comment ça ?

Je ponctuai ma question d'un petit aller-retour voluptueux qui lui déroba un nouveau soupir.

- Pas de pouce sur le gland, hein ?

Elle avait encore la présence d'esprit de plaisanter ; quant à moi, j'essayai de me concentrer sur la tâche à accomplir. Pas question de me laisser aller, il fallait absolument me contrôler, d'autant plus que Géraldine commençait à entrer en action, ondulant langoureusement du bassin, et répondant à mes mouvements par des plaintes aux accents extatiques. Nos sexes s'emboîtaient parfaitement, je disparaissais entièrement en elle, et les poils de nos pubis crissaient en se mélangeant. Elle mouillait abondamment, gémissait toujours plus fort, fermait parfois les yeux, ou alors redressait la tête pour regarder l'union de nos sexes. Son vagin se contractait et se relâchait autour de mon pénis. Elle leva un bras et je la vis poser elle-même un doigt sur son clitoris pour se caresser, ce qui, je ne sais pourquoi, m'excita encore davantage. Je commençais à me sentir partir et j'aurais voulu de ralentir un peu, mais Géraldine ne l'entendait pas de cette oreille. Ses mouvements du bassin s'intensifiaient, ainsi que ses cris. De son autre main, elle parvint à saisir mes bourses. Mon excitation monta encore d'un cran. « Je ne tiendrai pas » me dis-je. Mon salut n'était plus que de tenter de la faire craquer avant moi. J'écartai sa main pour prendre possession de son clitoris, et j'entrepris de la masser doucement.

- Oh oui, tu vas me faire jouir, dit-elle, ce qui n'arrangea pas mes affaires.

Je sentais que j'arrivais au bout de mes forces, et surtout, la volonté commençait à me manquer. À quoi bon ce challenge ? me disait une petite voix, laisse-toi aller ! Géraldine se collait à moi avec de plus en plus de force. Sa main qui caressait mes testicules commença à s'écarter et à venir rôder près de mon anus. « Si elle fait ça, je craque, c'est sûr » pensais-je. Je pris alors les devants et quittai son clitoris pour glisser ma main sous elle ; mon majeur vint se mettre franchement sur son anus que je commençai à masser sans vraiment encore forcer le passage.

- Oh, Grégoire, je vais jouir ! cria-t-elle sans retenue. Viens ! Je veux que tu éjacules maintenant !

Et en disant cela, je sentis les muscles de son vagin se contracter d'avantage, tandis qu'elle appuyait fort avec son doigt pour me pénétrer. C'en était trop. Tout bonnement, je fis ce qu'elle demandait, au moment où elle me le demanda : j'éjaculai indiscutablement. Qu'auriez-vous fait à ma place ?


*****


Quand le tumulte fut passé, alors que nous nous étions laissés aller, alanguis, à quelques minutes de silence, vint l'heure de faire les comptes.

- Alors ? demanda-t-elle.

- Alors, alors, je ne pense pas avoir perdu.

- Comment ? Mais tu n'as pas pu te retenir ! J'ai gagné !

- Je n'ai pas pu me retenir... je n'ai pas voulu, nuance.

- Hypocrite, c'est pareil, ne me prends pas pour une innocente.

- Attends, Géraldine, doucement ! Je te rappelle quand même que tout est parti d'une discussion sur l'éjaculation précoce.

- Et alors ?

- Eh bien, je pense t'avoir démontré que je ne suis pas un éjaculateur précoce, c'est tout. D'ailleurs, ajoutai-je en lui caressant les seins, tu as joui, toi aussi, si je ne m'abuse.

- Cela n'a rien à voir, dit-elle, intraitable. Ne déforme pas le contrat : nous avons parié que tu éjaculerais au moment où je l'aurais choisi vrai ou faux ?

- Vrai, mais...

- Taratata. Si l'on s'en tient au pari initial, j'ai gagné, c'est tout.

- Oui, mais tu as bien choisi ton moment, pour me « demander » d'éjaculer ! Comme par hasard, c'était justement le moment où toi-même, tu sentais ton orgasme arriver ! Tu t'es bien gardée de me demander d'éjaculer tout au début ! Tu m'as demandé d'éjaculer au moment où j'étais justement sur le point de le faire sans que tu me le demandes !

- Ah ça, mon ami, tout le talent est là.

- Hein ?

- Mais oui, tout le talent de la femme est là. Tu ne comprends pas ?

- Non, pas bien.

- Ce n'est pas grave, je t'expliquerai, mon petit éjaculateur chéri, dit-elle tendrement en se blottissant contre moi. Nous avons le temps.

Le temps...

Quand je pense qu'à l'heure où j'écris ces lignes, Géraldine bouquine sur le divan, derrière moi, et que les gosses jouent dans le jardin, je me dis : C'est dingue, quand même...


Note : Cet article est la deuxième partie du texte écrit par Giusepe  il a été publié pour la première fois sur le site Revebebe le 15/07/2006 c'est avec l'accord de son auteur qu'il est reproduit sur ce site. 
Par Giusepe - Publié dans : Eros - essais érotiques
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Jeudi 14 septembre 4 14 /09 /Sep 02:15
- En fait, ce que j'aimerais savoir, c'est combien de temps il faut pour... jusqu'à quand on est...

Celui qui venait de parler ainsi, interrompant sa phrase, c'était Olivier. La raison pour laquelle il venait de s'interrompre, c'était Géraldine. Mais il faut dire qu'au moment précis où Géraldine se pointa (provoquant l'embarras d'Olivier), je ne savais pas qu'elle s'appelait Géraldine, je ne savais pas que j'allais apprendre très vite comment elle s'appelait, ni ce qui allait se passer ensuite, ce qui est une évidence, bien sûr, mais bon, quand même, quand on y pense... Quand on pense que maintenant, Géraldine est là, derrière mon dos, à se demander ce que je peux bien être en train d'écrire (non, non, ma chérie, défense de lire !), et alors qu'à l'époque, je veux dire « au moment précis où elle se pointa », elle n'était pour moi qu'une parfaite inconnue, semblable en cela à mille autres inconnues...


Donc, au moment précis où Olivier, troublé par l'arrivée d'une jeune fille, qui n'était autre que Géraldine, resta quelques instants bouche ouverte, se demandant comment diable il allait bien pourvoir terminer sa phrase, nous étions, lui et moi, en train de deviser gaiement devant un café à la table d'une cafétéria de fac, car à l'époque étudiants nous étions. Nous parlions d'un sujet ô combien fascinant, et qui touchait Olivier d'une brûlante actualité ; sujet quelque peu intime, en tout cas suffisamment pour provoquer chez lui un certain flottement devant l'apparition d'une tierce personne, inconnue de surcroît, de sexe féminin par-dessus le marché, et charmante pour arranger le tout.

Mais stop, je me rends compte que mon histoire commence de façon bien alambiquée ; voyez-vous, c'est que je tenais absolument à la faire démarrer « au moment précis où Géraldine se pointa », car c'est effectivement là que tout a commencé. Cela dit, pour en finir avec ces phrases interminables nécessitant virgules, renvois et compagnie, je crois préférable de revenir un peu en arrière.


*****


Olivier tirait quelque peu la tronche quand je le croisai ce matin-là dans les couloirs de la fac, ce qui m'amena, moi, son fidèle ami et confident, à m'enquérir de sa soirée de la veille, que je devinai en rapport avec son air marri.

- Alors ?

C'est ce qu'il y a de bien avec les amis : pas besoin de tourner autour du pot pour savoir de quoi on parle. Et de quoi on parlait ? De sa soirée avec Hélène, sa copine du moment, bien entendu.

- Eh ben, pas terrible...

- On va aller se prendre un café, et tu vas me raconter ça.

Quelques instants plus tard, Olivier retrouvait un peu de sa bonne humeur coutumière pour me raconter son fiasco de la veille.

- Tout avait bien commencé : elle était tendre et câline. Déjà dans la rue, en se rendant chez moi, elle s'amusait à me pincer les fesses, elle plaisantait, elle me disait dans l'oreille « j'ai envie », enfin tu vois le genre...

- Je vois, je vois.

- Bref, arrivé chez moi, on file direct dans la chambre. Bon, je te passe les détails, hein, je ne te tourne pas un porno privé. Après quelques caresses bien senties de part et d'autres, la voilà qui me prend dans sa bouche.

Je sifflai d'admiration.

- Ben mon vieux, voilà une soirée qui s'annonçait sous les meilleurs auspices ! Qu'est-ce que tu as bien pu faire pour la refroidir, ton Hélène ?

- Oh ben, c'est tout simple, tu vas voir... Je lui dis : « Vas-y mollo Hélène, je vais jouir ». Enfin, je lui dis pas comme ça, hein, mais ça revient au même.

- Ok, je vois.

- Elle me dit : « Non, attends, viens, je veux te sentir au fond de moi. » enfin, un truc du genre, et elle se met sur le dos, elle écarte les jambes, tu vois le tableau...

- Je vois, je vois.

- Et alors là, je vais pour la pénétrer, mais de la voir comme ça, les jambes écartées, le sexe ouvert, mouillé, devant moi, et puis son expression, et puis le fait qu'elle m'attirait à elle... Je n'ai pas pu me retenir plus longtemps.

- Et alors ?

- Alors, eh bien, j'ai éjaculé sur elle, avant de pouvoir la prendre.

- Et... ?

- Eh bien, elle a dit : « Oh merde, déjà, encore ! T'exagères ! »

- Ah...

- Oui, alors, je lui ai dit : « Attends, c'est rien, je vais te brouter le minou. » Enfin, je ne lui ai pas dit exactement comme ça, mais ça voulait dire ça.

- Je vois. Et alors, tu lui as brouté, le minou ?

- Non, c'est là qu'on a commencé à s'engueuler. Elle a dit : « Oui, c'est bien gentil, je te remercie, mais pour une fois, j'aimerais bien une queue bien dure dans mon vagin plutôt qu'un nez glacé qui me chatouille et qu'une barbe de trois jours qui m'irrite le clito. »

- Elle a dit ça ?

- Ouais.

- Eh ben, elle n'a pas sa langue dans sa poche !

- Non. Tu comprends, qu'à partir de là, ça a été difficile de rebander.

- Je vois. Elle t'a vexé ?

- Légèrement.

- Ah, mon vieux, je comprends, je comprends.

Un silence méditatif s'ensuivit, pendant lequel nous nous plongeâmes de concert dans une méditation sur la cruauté du sexe faible. Cependant, je crus bon d'approfondir quelque peu.

- Olivier...

- Oui ?

- Tu m'as dit qu'elle t'avait dit « Oh merde, déjà, encore ! », c'est bien ça ?

- Oui.

- Donc, cela s'était déjà produit ?

- Oui.

- Alors...

- Oui, je le crains.

- Quoi ?

- Eh bien, je te vois venir, alors, autant te le dire tout de suite : ce n'est pas la première fois que ça m'arrive. En fait, ça m'arrive souvent. J'ai peur d'en être un.

- T'as peur d'être un quoi ?

- Oh, ça va, hein, pas besoin de pommade. J'ai peur d'être éjaculateur précoce, voilà.

Le grand mot, tellement redouté des hommes, venait de s'écraser entre nous comme une bouse de vache tombant du plafond. Olivier et moi nous regardions, émus par la conscience de partager un moment d'intimité délicate. Heureusement, mon ami dédramatisa rapidement.

- Bon, ça va, personne n'est mort, hein.

- Non, personne n'est mort, mais ce n'est pas une raison pour ne pas essayer de trouver ce qui cloche. Ça a toujours été comme ça, avec d'autres filles aussi ?

- Pas toujours aussi franchement qu'hier. Même avec Hélène, en général, j'arrive à la pénétrer. Mais le problème, c'est que dès qu'elle commence à tortiller du cul et à me crier des « oh oui ! oh oui ! », eh bien, c'est tellement génial, tellement bon, que paf, ça part ! Au début, elle était gentille, mais plus ça va, pire c'est, et je vois bien que je commence à l'agacer avec ça.

- Et avec d'autres filles ?

- Tu sais, en ce moment, je n'ai qu'Hélène, c'est déjà pas mal.

- Oui, mais avant ? Allons-y direct : tu as déjà fait jouir une fille avec ton instrument de travail, oui, ou non ?

- Mais oui ! C'est ça qui me tue ! C'est Hélène, on dirait qu'elle m'excite plus que les autres.

J'étais content d'entrevoir un coin de ciel bleu du côté de la vie sexuelle de mon ami. Je m'empressai de lui dire :

- Olivier, pas de panique, il y a une crise, mais il y a des solutions. Ton problème, c'est peut-être que tu es amoureux.

- Amoureux ? Et alors cela me rend nerveux, c'est ça ?

- Disons qu'il peut y avoir un rapport...

- Je ne sais pas... parfois, j'arrive à tenir plus longtemps... En fait, ce que j'aimerais savoir, c'est combien de temps il faut pour... jusqu'à quand on est...

Et nous y voilà : c'est à ce moment précis que Géraldine se pointa.


*****


Elle se pointa tout sourire, tenant à la main un gobelet en plastique d'où s'échappaient des vapeurs de café de distributeur, et elle s'assit tranquillement à notre petite table ronde, sur une chaise libre à côté d'Olivier, en prenant juste la peine susurrer un petit « pardon. » C'était une chose banale dans ce petit espace toujours surpeuplé, que de se s'asseoir en compagnie d'inconnus, le temps d'un chocolat ou d'un café, mais, absorbés dans notre discussion, nous nous étions coupés du monde extérieur. Il se produisit donc un instant de doute, pendant lequel la phrase d'Olivier resta suspendue dans le vague. Notre délicieuse inconnue se rendit sans doute compte de la gêne occasionnée, puisqu'elle rompit le silence :

- Je vous en prie, continuez, ne faites pas attention à moi.

Elle commença à siroter son café en regardant ostensiblement ailleurs. J'en profitai donc pour relancer Olivier :

- Tu disais ?

- Euh oui, je disais... que je me demandais, donc, euh... je me demandais jusqu'à combien de temps avant de... avant de... avant de... euh...

« D'éjaculer », pensai-je, mais sans le dire. L'inconnue venait soudainement de nous ôter une partie de notre vocabulaire.

- De « terminer », finit par souffler Olivier, en désespoir de cause. Tu me suis ?

- Oui, oui, j'ai compris : « avant de terminer ».

- Voilà : c'est ça. Eh bien, j'aimerais savoir en combien de temps il faut terminer, avant que l'on ne soit considéré comme... comme...

« Éjaculateur précoce », pensai-je une nouvelle fois en silence. Par une association d'esprit violente et incontrôlée, je pensai à l'expression d'Olivier de tout à l'heure : « brouter le minou », et l'image de notre inconnue, nue, assise sur le bord d'une table les jambes écartées et relevées me traversa l'esprit comme un éclair. Je chassai aussitôt cette vision, et tâchai de me concentrer sur Olivier qui ne s'en sortait pas :

- Considéré comme... comme... comme... euh...

- Comme quelqu'un de trop rapide, tu veux dire ?

- Oui, c'est ça, merci, éructa Olivier, à bout de souffle.

Il paraissait manquer d'air et me jetait des regards implorants ; quant à moi, je commençais à devoir lutter contre une furieuse envie de rire.

- Donc, repris-je pour enfoncer le clou, en gros, tu te demandes si tu as droit à deux minutes, dix minutes, quinze minutes, trente minutes, s'il existe un seuil au-delà duquel tu serais considéré comme « trop rapide », c'est bien ça ?

- Oui, c'est ça.

- Mais, mon cher, c'est plus compliqué que ça !

- Ah oui ?

Je commençais à trouver la situation cocasse : cela devenait un jeu de se faire comprendre à mots couverts. Je jetais de temps en temps un regard oblique à notre nouvelle voisine, qui, l'air de rien, j'en aurais juré, était intriguée et ne perdait pas une miette de notre conversation cryptée. Je poursuivis :

- Ce n'est pas une question de minutage, c'est à mettre en relation avec ta partenaire : dès l'instant où tu « termines » systématiquement avant elle, peu importe qu'il se soit écoulé une ou trente minutes : pour elle, tu auras été trop rapide, de toute façon.

- Mince, c'est vache, dit Olivier, dépité.

J'observais toujours à la dérobée des signes révélant que la jeune fille aurait compris de quoi il en retournait, mais au contraire, elle avait un petit air réfléchi qui me laissait supposer qu'elle se posait des questions.

- Mais, poursuivit Olivier, tu veux dire que si elle est... disons longue à la détente, je dois de toute façon me débrouiller pour m'adapter à son rythme ? Tout le travail est de mon côté, alors, c'est pas logique !

- Ce n'est pas exactement ce que je veux dire : en fait, c'est une question d'harmonisation, il faut augmenter le temps chez toi, et retarder le temps chez elle, en quelque sorte. Et, à priori, il y a plus de travail de ton côté que du sien.

- Bon d'accord, mais comment faire ? Tu connais des trucs, toi ?

Un instant déstabilisés, nous avions Olivier et moi, semblait-il, retrouvé nos moyens. La conversation semblait pouvoir se poursuivre, avec un vocabulaire plus chaste, moins conforme à nos habitudes, mais néanmoins praticable. Je jetai une nouvelle fois un regard en coin vers notre inconnue, mais cette fois mes yeux plongèrent direct dans les siens. J'y vis une lueur amusée et malicieuse. « Elle a pigé », pensais-je aussitôt. Effectivement, elle avait pigé, mais ça, elle ne me l'avoua que bien plus tard. Sur le coup, elle monta à l'assaut en jouant l'innocence :

- Excusez- moi, je ne voudrais pas être indiscrète, mais de quoi parlez-vous ? Vous avez l'air de deux conspirateurs en train de préparer un truc louche, dit-elle en plaisantant.

C'était carrément gonflé de s'immiscer de manière aussi autoritaire dans une conversation privée. Je vis Oliver se tourner vers elle, complètement offusqué. De peur qu'il ne la rabroue, je répondis aussitôt :

- Mais il n'y a aucune indiscrétion : nous parlions tout simplement d'éjaculation précoce.

La tête d'Olivier se retourna vers moi, puis de nouveau vers l'inconnue, puis vers moi, comme s'il regardait un match de tennis. Il avait l'air scandalisé et incrédule. Le regard clair et direct de la fille ne me quittait pas. Elle sourit.

- D'éjaculation précoce, mais comme c'est intéressant !

- Oui, c'est passionnant, approuvai-je avec le plus grand naturel, n'est-ce pas, Olivier ?

Olivier ne comprenait plus très bien ce qu'il se passait. Il avait la tête de quelqu'un tombé dans un traquenard.

- Vous êtes Olivier ? dit-elle en se tournant vers lui. Enchantée, je m'appelle Géraldine, enchaîna la fille, sans lui laisser le temps de réagir.

- Enchanté Géraldine, je m'appelle Grégoire, lui dis-je.

Olivier sortit de son hébétude et sembla se plier à la situation.

- Oui, enchanté... bonjour, dit-il.

- Je vous en prie, continuez, insista Géraldine, parfaitement à l'aise, je m'en voudrais toute ma vie à l'idée d'avoir interrompu une conversation aussi palpitante.

- Eh bien Olivier, tu me demandais si je connaissais des trucs, c'est bien ça ? repris-je avec entrain.

Je connaissais suffisamment Olivier pour miser sur ses capacités d'adaptation. L'effet de surprise commençait à s'estomper, et je vis qu'il essayait de se retrouver une contenance.

- Oui, c'est ça, dit-il en essayant de retrouver un ton naturel, j'aimerais que tu me donnes tes trucs pour lutter contre... l'éjaculation précoce.

Il se tourna vers Géraldine, un peu gêné, comme s'il venait de dire un gros mot.

- Eh bien, il y a plusieurs approches, repris-je doctement, le mieux étant certainement de cumuler les méthodes, afin de multiplier les chances de réussite.

Je prenais tout à coup des accents de sexologue aguerri, sur le ton de la plaisanterie.

- D'abord, il faut en parler avec ton amie Hélène. C'est une évidence, mais elle doit collaborer ; tu auras plus de difficultés si tu es seul face au problème.

Olivier paraissait un peu contrarié de se voir ainsi désigné personnage principal, mais Géraldine hocha la tête en écho à ma première remarque, ce qui parut le rassurer. Elle ne semblait pas du tout moqueuse, mais véritablement intéressée. Et puis, visiblement, Olivier faisait passer sa collecte de remèdes-miracles en priorité sur sa pudeur, il sembla donc accepter définitivement l'idée de parler de ses tourments devant une inconnue.

- T'inquiètes pas, pour être au courant, elle est au courant, dit-il, désabusé.

- Comme je te disais, l'éjaculation précoce, c'est le problème de ta jouissance à toi, par rapport à sa jouissance à elle. Il ne faut donc pas s'occuper uniquement de ton éjaculation, mais bien du rapport entre vos orgasmes respectifs.

Je buvais du petit-lait, en prononçant les mots « orgasme », « jouissance », « éjaculation » devant une inconnue ; ils ne semblaient pas résonner à mes oreilles de la même manière qu'habituellement. Ce qui me poussa à ajouter, en me tournant vers elle :

- Excusez-moi d'employer ces termes directs, j'espère que je ne vous choque pas, dis-je, un peu hypocritement.

- Pas du tout, pas du tout ! Comment faire autrement ? Tout à l'heure vous étiez un peu embarrassés, non ? Et puis, j'aime beaucoup le mot « orgasme », je trouve que c'est un très joli mot, vraiment.

Bien, bien, parfait, pensai-je, méditant brièvement cette dernière remarque. Je croisai une nouvelle fois son regard, qui me parut incandescent.

- Il faut donc essayer d'accélérer l'orgasme d'Hélène, à partir du moment de la pénétration.

Paf ! Pénétration ! Encore un mot envoyé en réalité à Géraldine, qui encaissa sans broncher. Olivier écoutait sagement.

- Avant de la pénétrer, il faut qu'elle soit la plus chaude possible, qu'elle soit au bord de la jouissance... Donc, toutes les caresses que tu lui prodigueras avant auront beaucoup d'importance. Par contre, de ton côté, tu dois être au contraire, aussi froid que possible.

- Facile à dire, rétorqua Olivier.

- Oui, je sais bien que c'est difficile en réalité : comme tu me le disais tout à l'heure, quand tu as en face de toi une femme les jambes écartées, pleine de désir, le sexe humide, qui demande à ce que tu la pénètres...

Bing, bing, bing ! J'avais respiré un grand coup avant de dire « le sexe humide », pas facile ! Mais je voulais provoquer notre délicieuse voisine, et tester ses limites. Pas de problèmes, elle semblait enchantée, elle manifestait son enthousiasme en hochant la tête, à grand renfort de mimiques approbatrices. Olivier, lui était plus gêné, mais résigné.

- Pas facile, continuai-je, mais il faut essayer de diminuer ton excitation. Je ne sais pas, ferme les yeux, pense à autre chose, éteins la lumière, et surtout, dis-lui de ne pas te toucher, il n'y a que toi qui donnes les caresses, vu ?

- Ok, facile à dire, mais ok.

- Ensuite, quand elle n'en peut plus, tu peux la pénétrer.

- Le problème, c'est qu'Hélène, les caresses, c'est pas trop son truc. J'ai déjà essayé, mais très vite, elle réclame...

- Oui, tu m'as dit... « Une queue bien dure dans son vagin », c'est ça ?

Bing derechef ! Pas sympa de couper la parole à un pote, mais je voulais absolument garder la main sur les expressions imagées. Un coup d'œil à ma gauche, et je poursuivis mon petit numéro de gentlemen :

- Excusez-moi Géraldine, je suis désolé, cela me gêne d'employer pareilles expressions devant une pure jeune fille.

J'étais vraiment hypocrite, et elle le savait.

- Moi, une pure jeune fille, hum ! Mais ne vous inquiétez pas, allons ! Je vous trouve au contraire très bien. Continuez, continuez, c'est vraiment... passionnant, je vous assure.

Comme elle était belle, avec son petit air enfiévré, ses lèvres entrouvertes, et ses longs cils couvrant son regard de petite chatte joueuse !

- Pour la pénétration, essaie une position plutôt conventionnelle, qui ne t'excite pas trop...

- Attends, Grégoire, tout m'excite, répondit Olivier. Absolument tout.

- Bon, dans ce cas, pour ne pas jouir trop vite, une fois que tu es dans la place, il existe un petit truc : quand tu sens que « ça vient », il faut comprimer le pénis (tiens, Géraldine, attrape ça, encore un : pénis !) à un endroit précis.

- Ah, oui et où ça ?

- À la base du gland.

- Comprimer le pénis à la base du gland ?

- Oui, tu comprimes la base du gland entre le pouce et l'index, comme ça.

Je fis une petite démonstration du geste technique, sur mon pouce, devant le nez d'Olivier, puis, je répétai ma démonstration à Géraldine.

- Comme ça ? dit-elle en répétant le geste sur son propre pouce.

- Absolument.

Le temps suspendit son vol quelques secondes, tandis que Géraldine et moi nous faisions face, les pouces en l'air, dans la répétition du même geste, devant Olivier qui nous observait, avec un début de suspicion. Instant magique et comique.

- Hélène peut même le faire, ça lui permet de participer, dis-je en m'adressant à Olivier.

- Hum, cela me paraît risqué, ton truc, ça risque de précipiter les choses.

- C'est vrai, cela demande de la précision, et cela implique tu arrives à sentir ta jouissance arriver suffisamment à l'avance. Mais bon, c'est un truc en plus.

- Tu n'as rien de plus convaincant ?

Je pris des airs de professionnel en intense réflexion. Géraldine rentrait dans le jeu en faisant semblant d'attendre une révélation absolue.

- Écoute, il y a un truc simple, mais efficace, qui a fait ses preuves. Ça demande juste un peu d'organisation.

- Et alors ?

- Quand tu sais que tu vas avoir un rapport probable avec Hélène, et bien, tu te masturbes avant.

- Je me masturbe... ?

- Oui, toute la journée si tu veux, tous les quarts d'heure si tu peux, jusqu'à ton rendez-vous avec elle. A moins que tu ne sois un surhomme, si tu as éjaculé cinq ou six fois dans la journée, tu seras forcément plus long à réagir le soir, c'est physiologique.

- Tu crois ?

- Oui, sûr. Et puis, si Hélène est gentille, tu n'as qu'à lui proposer de te faire jouir dans sa bouche, de faire une pause, et de reprendre les choses où elles en étaient un quart d'heure après, en fonction de tes capacités de récupération.

- Euh, en fait, Hélène n'aime pas les pauses, elle préfère enchaîner.

- Alors, laisse tomber les fellations, ou demandes-en à une autre.

- Ça va, hein, n'exagère pas.

- Débrouilles-toi pour avoir joui plusieurs fois avant tout rapport avec Hélène, et on en reparlera.

C'était une conclusion, en quelque sorte. Olivier se leva.

- Bon, merci quand même.

- Pas de quoi.

Olivier rassembla ses affaires. Géraldine n'avait pas bougé. J'allais me retrouver seul avec elle, mon petit numéro était fini, et je commençais à avoir le trac.

- Bon, je vous laisse, dit Olivier en me regardant de travers. Je te raconterais, et... tu me raconteras, ajouta-t-il en souriant.

Il nous engloba d'un seul regard, Géraldine et moi, et je me sentis rougir. Olivier n'avait pas été dupe de ce qui s'était passé. Alors qu'il tournait les talons, je le rappelai :

- Olivier !

- Oui ?

- Un dernier truc, avec Hélène, mets des préservatifs épais !

- Ouais.

Il allait vraiment partir, je le rappelai encore une fois.

- Olivier !

- Quoi ?

- Le préservatif, mets le seul, surtout !

- Ouais.

Je n'étais pas très fier de mes dernières trouvailles, et surtout du ton un peu gouailleur que j'avais employé. En réalité, je retardais le moment que j'attendais tout en le redoutant, et ce moment était arrivé : j'étais seul avec la dénommée Géraldine.

Note : Cet article est la premiere partie du texte écrit par Giusepe a été publié pour la première fois sur le site Revebebe le 15/07/2006 c'est avec l'accord de son auteur qu'il est reproduit sur ce site. 
Par Giusepe - Publié dans : Eros - essais érotiques
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Mercredi 13 septembre 3 13 /09 /Sep 01:51
Non ce n'est pas un après midi de perdu, je suis sur que certain d'entre vous on déjà compris. Je dirais plutôt que c'était délicieux, l'extase. Mais oui un clito, une langue, un délice...

Le clitoris, il n'est pas toujours facile à trouver, bien caché dans les replis des petites lèvres, tout à l'avant du sexe. Mais son alentour aussi peut être sensible. les petites lèvres elles-mêmes gonflent sous l'effet du désir et sont riches en capteurs de plaisir.

Avant d'en arriver la bien sur,  il faut commencer par les caresses le dos puis les seins, puis les fesses, puis les cuisses. Surtout, n'oubliez surtout pas d'embrasser pendant les caresses. Des positions moi j'adore debout, jambes écartées et l'homme agenouillé a ses pieds pour débuter ensuite on vois. Je me laisse aller dominée juste par sa langue. Langue râpeuse, lèchement long doux, ce n'est pas la peine  pourquoi perturber cet organe du plaisir et glisser lentement faire le plaisir.



Mais au fait le cunnilingus cela viens d'ou ? du latin cunnilinctus, de cunnus « con » et lingere « lécher » — aussi appelé cunnilinctus. Et cela était déjà été pratiqué dans l'antiquité.
Par Claire - Publié dans : plaisir
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