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La revue de presse

Mercredi 16 février 3 16 /02 /Fév 00:00

 Un petit tour du monde culturo libertin.

Découvrons dans cet article la vie sexuelle des femmes chinoises!!
 

Êtes-vous satisfaite de votre vie sexuelle? Avez-vous des relations extraconjugales? Éprouvez-vous des difficultés dans votre vie sexuelle? Ce ne sont pas là des questions extrêmement privées posées par un médecin, mais certaines des questions les plus délicates parmi les trente-cinq contenues dans le questionnaire d'une enquête effectuée au cours des mois d'août et septembre et portant sur la vie sexuelle des femmes chinoises.

Depuis toujours, la vie sexuelle et le niveau de satisfaction qu'on en tire retiennent l'attention de la société. Cependant, pour bien des raisons, on a effectué très peu d'enquêtes dans ce domaine. C'est ainsi qu'on ne connaissait pas bien la situation de la vie sexuelle des femmes chinoises. Cette enquête au sujet des femmes urbaines avait été organisée conjointement par l'Association chinoise de sexologie et la Société médicale de Chine. Elle a été effectuée par Internet sur Sina.com, l'un des plus importants portails en Chine, et elle a duré 40 jours (du 22 août à la fin de septembre 2004). Le questionnaire a été rempli par 31 482 femmes, mais la page Web de cette enquête a été lue par 40 000 personnes. Cette enquête avait pour objectif de connaître la situation actuelle de la vie sexuelle des femmes chinoises dans les villes; d'analyser leur comportement et leur psychologie dans ce domaine; et finalement, d'attirer l'attention de la société sur le problème féminin.

L'importance de la vie sexuelle

Le sexe a été longtemps un sujet tabou pour les Chinois. Il y a des dizaines d'années, pour ces derniers, la principale utilité du mariage était la procréation. Le sexe était un sujet dont les gens, surtout les femmes, ne voulaient pas parler ouvertement. Cette conception sur le sexe existe encore aujourd'hui dans des régions rurales non développées de la Chine. Pourtant, pour les jeunes femmes des villes, ces idées sur le mariage et le sexe sont inimaginables et inadmissibles. Elles ont le courage non seulement de parler du sexe, mais aussi d'exprimer ou de suggérer leur désir, au lieu de garder le silence et de se soumettre à la volonté de leur partenaire. Ce type de femmes représente 90,6% des personnes enquêtées. Par ailleurs, 47,3% des femmes osent refuser avec politesse une relation sexuelle quand elles ne la désirent pas. Les femmes ont leur droit propre à la vie sexuelle, un droit égal à celui de l'homme. Voilà pourquoi la qualité de la vie sexuelle des femmes est évidemment élevée, et 87% des personnes disent avoir connu l'orgasme. Les résultats de cette récente enquête sont bien différents des conclusions que certains spécialistes avaient tirées après une enquête passée. D'après ces derniers, quatre-vingts pour cent des femmes chinoises ne comprenaient pas le sens du mot orgasme.

Les femmes accordent une importance de plus en plus grande à la vie sexuelle dans le mariage. Une proportion de 93,8% de ces dernières estime que la vie sexuelle est très importante, alors que seulement 6% d'entre elles trouvent que ce n'est pas indispensable, voire même que ce n'est pas important. La qualité de la vie sexuelle dans le mariage, qui se classait autrefois au troisième rang, après la vie matérielle et le fait d'avoir un enfant, occupe désormais la première place. Peu de personnes maintiennent encore un mariage sans amour en raison de l'enfant ou d'autres raisons. Comme autre résultat, cette enquête montre aussi que 74,1% des femmes ont déjà eu recours à la masturbation. Vu l'anonymat qu'offre Internet, on a pu obtenir des chiffres réels, et le résultat des enquêtes effectuées par d'autres méthodes ne reflétait peut-être pas complètement la situation réelle à cause de l'influence de l'environnement. M. Cao Zeyi, président de la Société médicale de Chine, trouve que ces résultats sont crédibles. « Bien qu'on n'ose pas avouer la masturbation, la proportion des femmes chinoises qui y ont recours représente plus de 50% du chiffre total selon les données cliniques. C'est presque identique aux résultats de cette enquête », a-t-il indiqué.

Améliorer la qualité de la vie sexuelle

Selon les résultats de l'enquête, 87% des femmes éprouvent du plaisir dans leur vie sexuelle. Le nombre de femmes qui ressentent fréquemment des orgasmes représente 47,5% du nombre total des femmes enquêtées, et celles qui ne l'ont jamais connu ne représentent que 5,6% du total; aussi, 54,1% des personnes enquêtées ont affirmé avoir confiance dans leur capacité sexuelle. Dans l'ensemble des cas, la proportion des femmes ayant déjà ressenti l'orgasme est de 82,5%. Parmi ces femmes, 49,2% atteignent l'orgasme avec un partenaire, 9,7% par la masturbation et 35,6% dans ces deux cas, chiffre qui représente 94,5% du nombre total de personnes ayant répondu à la question sur le sujet. L'orgasme est le critère fondamental de la qualité de la vie sexuelle. Le résultat de l'enquête montre une proportion tellement élevée qu'on a peine à y croire.

En se basant sur les données d'une autre enquête, effectuée il y a quatre ans, Pan Naimin, professeur de l'Université du peuple, avait conclu : « Dans le domaine de la jouissance par l'orgasme, l'homme obtient 62,5 notes sur 100 en moyenne, tandis que la femme n'en obtient que 38,6 ». D'après le professeur Pan, parce que la femme n'éprouve pas d'orgasme, la relation sexuelle a beaucoup moins de valeur et de signification que pour l'homme. C'est la raison pour laquelle tant de femmes chinoises souffrent de frigidité sur le plan sexuel. Elles fuient la vie sexuelle, la refusent même, voire se révoltent. Pour cette même raison, dans une telle vie passée sous la contrainte, les femmes éprouvent beaucoup de souffrances et de colère et nourrissent même des idées de vengeance. Cette enquête a été effectuée par le professeur Pan dans des régions urbaines et rurales de Chine. Cette fois-ci, le résultat de l'enquête parmi les femmes des villes devrait refléter réellement leur situation actuelle. Sur le sujet de la qualité de la vie sexuelle des femmes, par rapport à la moyenne dans tout le pays, le niveau de conscience des femmes urbaines sur le sexe s'élève rapidement; elles peuvent désormais rechercher activement une vie sexuelle heureuse.

Le sexe n'est pas l'apanage du mariage

Plus de 90% des femmes enquêtées sont âgées de 21 à 49 ans, 80% sont titulaires d'un diplôme universitaire et habitent dans de grandes villes comme Beijing, Shanghai et Chongqing. Parmi les personnes enquêtées, 55% sont des femmes mariées. Une grande partie des femmes célibataires ont des activités sexuelles. Parmi ces dernières, celles qui avouent avoir un partenaire sexuel représentent 75,5% du nombre total des célibataires. Grâce à l'élévation du statut social et économique des femmes modernes, celles-ci ont réussi sur le plan psychologique et dans la vie réelle à se débarrasser de la mentalité traditionnelle sur le mariage, celui de se marier pour la vie avec un seul homme. Ne tenant pas compte de la chasteté, ces femmes attachent de l'importance à une vie sexuelle harmonieuse et la considèrent comme la condition primordiale dans le mariage.

Par ailleurs, à la question « Avez-vous des activités sexuelles extraconjugales », 8,3% des femmes mariées ont avoué qu'elles en ont souvent, et 32,4% d'entre elles ont dit en avoir déjà eu. Ces pourcentages, surtout le second, sont très supérieurs à ceux obtenus lors d'une enquête passée : 7% et 13%. Toutefois, on a remarqué qu'une chose n'a pas changé par rapport à cette enquête précédente : encore plus de la moitié des femmes n'ont jamais eu d'activités sexuelles extraconjugales (59,2%).

Bien sûr, la plus grande liberté sexuelle est plutôt un progrès par rapport à la mentalité traditionnelle fermée. Toutefois, le taux de croissance des problèmes familiaux et sociaux causés par le concubinage et les relations extraconjugales inquiète beaucoup les spécialistes. Ces dernières années, selon des statistiques fournies par l'Association des femmes de la ville de Guangzhou, les cas de bigamie, de cohabitation illégitime et de relations extraconjugales affichent une tendance à la hausse chaque année : de 246 cas en 1999, ils sont passés à 882 en 2001.

Les femmes chinoises sont-elles frigides?

Selon un article publié récemment dans Internet, 60% des femmes professionnelles seraient frigides. Cet article a attiré l'attention des médias de masse. M. Pan, directeur de l'Institut de sociologie de l'Université du peuple, émet l'avis suivant : « J'estime qu'il y a en effet des cas de frigidité chez les professionnelles, mais la proportion n'est pas si élevée. Beaucoup d'enquêtes importantes rapportent des chiffres plus faibles sur ce sujet. La présente enquête montre que la fréquence d'activités sexuelles des femmes urbaines est normale : cinq ou six fois par mois.

À propos de la fréquence de l'activité sexuelle, M. Pan a dit dans son rapport d'enquête : « Parmi les femmes et les hommes de 20 à 64 ans qui sont mariés ou qui vivent ensemble, au moment de l'enquête, le nombre de personnes n'ayant aucune activité sexuelle par mois représentait plus du quart (28,7%). Les années passées, les gens n'ayant pas d'activité sexuelle ne représentaient que 6,2%. Je trouve que ce sont des chiffres relativement exacts sur la frigidité, mais bien sûr, cela ne concerne pas seulement la frigidité des femmes, les hommes sont aussi en cause ». Ces pourcentages ayant été obtenus à l'échelle nationale, on ne peut pas conclure que le taux de frigidité des femmes professionnelles est élevé ou bas.

Le problème de l'interaction dans un couple

Avec l'approfondissement de la réforme et de l'ouverture, les connaissances sexuelles des couples se sont enrichies et les relations conjugales se sont améliorées; de plus en plus de couples ont commencé à comprendre que l'amour et l'aide réciproque sont la base d'une vie sexuelle harmonieuse. Dans ce cas-là, la vie sexuelle n'a plus de connotation politique et morale, et l'un des partenaires dans le couple veut fournir du plaisir à l'autre et comprend que la jouissance peut-être partagée quand l'un ou l'autre atteint l'orgasme.

Les principaux problèmes de certains hommes chinois sont le manque de connaissances sexuelles. Ils ne se préoccupent que de leur satisfaction personnelle, sans chercher à comprendre la façon d'aimer leur partenaire. Les phénomènes de violence sexuelle et de relations extraconjugales existent également. Conséquence : parmi les femmes, 4,6% n'éprouvent pas de désir sexuel, 5,7% n'ont jamais échangé sur leurs sensations, 18,2% estiment que les gestes de tendresse avant l'amour sont insuffisants et 5,4% trouvent que leur mari ne les a pas caressées tendrement. C'est pourquoi, parmi les femmes enquêtées, 11% ont éprouvé peu d'orgasmes et le pourcentage est le même pour celles qui n'en ont jamais connu. C'est ainsi que certaines femmes se sont montrées insatisfaites de la qualité de leur vie sexuelle, dont 19,7% sont totalement insatisfaites et 5,2% pas du tout satisfaites; 3,9% éprouvent même un sentiment d'infériorité dans l'activité sexuelle. Bien que ce pourcentage ne soit pas très élevé, la qualité de la vie sexuelle de quelque dix millions de femmes laisse donc à désirer.

Cette enquête par Internet a permis de bien connaître la situation actuelle de la vie sexuelle des Chinoises des villes. On dit que la situation d'ensemble donne lieu d'être optimiste et tend à s'améliorer. Pour les femmes, une vie sexuelle bien remplie prend racine dans une liberté intégrale, l'égalité des droits familiaux et sociaux de l'homme et de la femme, l'indépendance financière et la confiance en soi.

article provenant de "Chine au présent"    

Mardi 15 février 2 15 /02 /Fév 00:00

Jamais on n'a tant parlé de sexualité.

 

De livre témoignage en affiche de pub, de film à sensation en programme porno à la télé, nous sommes tous rappelés à l'ordre: nous avons, vous avez, ils ont un sexe! Ou plutôt «j'ai» un sexe. Car, au-delà des quelques films magnifiques qui, de Patrice Chéreau à Stanley Kubrick, célèbrent les chassés-croisés du désir, les passions de la possession et autres effroyables bonheurs de l'amour charnel, c'est plutôt à la première personne du singulier que se conjugue aujourd'hui, publiquement, la sexualité. On se laisse filmer tout nu sur Internet et on s'offre un strip-tease en librairie. Christine Angot raconte son inceste; Raffaëla Anderson, son porno; Nelly Arcan, sa vie de putain; Loana, son Loft et ses aventures de danseuse aux seins nus; Catherine Millet, ses ébats de partouzeuse appliquée. Toutes ces femmes, qui se donnent à voir ne retiennent pas seulement les regards du voyeuriste. Elles constituent ensemble, Angot avec sa rage, Millet avec son goût de la «performance» et sa sincérité d'entomologiste, les morceaux manquants d'un puzzle inachevé: l'histoire inédite de la sexualité du monde. Elles ne disent pas: c'est bien, ou c'est mal. Elles clament: j'existe. Comme s'il n'y avait plus d'enjeu collectif que celui-ci: le retour du refoulé via une addition d'ego.

 

Il n'est pas indifférent que ces crieuses publiques des aléas du sexe soient des femmes, dont la tradition culturelle a longtemps fait de muets objets du désir plus que des sujets. Chacune à sa façon, inégalement, est intéressante. Comme le sont les personnalités interrogées par Jérôme Clément dans Les Femmes et l'amour (Stock). Mais on a envie de dire: et après?

 

Après? Où en est-on, trente ans après les slogans assoiffés - «Jouir sans entraves» - et les conquêtes gourmandes de libertés sexuelles? Chacun peut aujourd'hui vivre sa vie comme il l'entend, entre adultes consentants, selon ses désirs, sa philosophie, son tempérament, ses convictions. On pourrait s'en réjouir. Et pourtant, il y a comme un flottement, quand le droit au plaisir vient contredire le droit au respect. Drôle de société, qui célèbre la fin des interdits tout en exigeant des garde-fous, en réclamant qu'on pénalise le harcèlement sexuel entre collègues, qu'on réprime les propos homophobes, qu'on traque le porno chic dans les pubs, qu'on interdise certains films aux moins de 18 ans (depuis le scandale Baise-moi), et qui se demande gravement si les poursuites judiciaires contre les pédophiles ne cachent pas un retour de l'ordre moral.

 

Avons-nous troqué l'asphyxie d'antan contre la confusion, la culpabilité contre le vertige, la sensualité contrainte contre la perte de sens, comme le suggèrent Jean-Claude Guillebaud ou Pascal Bruckner? Ex-frustrés de la transgression, sommes-nous devenus des consommateurs autistes, incapables d'aimer, comme l'indique le long ricanement tragique poussé par Michel Houellebecq dans Plateforme (Flammarion)? «Le but majoritaire de la quête sexuelle n'est pas le plaisir, mais la gratification narcissique», écrit-il. L'idéologie de la libération sexuelle n'a pas fait entrer la société dans la «félicité des sens», affirme, de son côté, le sociologue Paul Yonnet, qui, dans la revue Le Débat, dénonce le «puritanisme moderne». Dans un ouvrage subtil et perplexe, Christian Authier brosse un tableau très complet du Nouvel Ordre sexuel (Bartillat) et en tire cette conclusion désenchantée: «Nous voilà vaguement indifférenciés, transformés en forteresses solitaires, enfermés dans un narcissisme sans avenir, péniblement englués dans une somme de devoirs et d'interdits contradictoires, condamnés à lire ou regarder les vies sexuelles de X ou Y, confrontés à des corps phobiques et toujours moins performants ou séduisants que l'ordre le voudrait.»

 

 

Très loin de ces grandes phrases, la majorité des Français reçoit sans ciller les seins de Loana ou les considérations sur la longueur du sexe de Rocco Siffredi (filmé par Catherine Breillat) en direct sur leur écran de télé, à l'heure de la soupe. La sociologue Janine Mossuz-Lavau est allée à leur rencontre. Directrice de recherche au Centre d'étude de la vie politique française, elle s'était penchée dans un précédent ouvrage (Les Lois de l'amour, Payot) sur ce qu'elle appelle les «40 glorieuses de la libération sexuelle»: un déverrouillage juridique dont elle a voulu étudier la traduction sur le terrain. Deux enquêtes quantitatives avaient été réalisées en France, à trente ans d'intervalle, celle du Pr Simon, en 1972, et celle de l'Inserm, en 1993. Janine Mossuz-Lavau, à partir d'un échantillon représentatif de la population française de 17 à 72 ans, a réalisé la première enquête qualitative sur la question. Elle la publie le 4 mars, aux éditions de La Martinière, et en donne à L'Express, en exclusivité, les principaux enseignements: à l'entendre, il se cultive en France un art d'aimer à la fois grave et léger, tendre et exigeant. Un hédonisme tranquille.

 

L'Express 28/02/2002 Jacqueline Remy

 

Dimanche 13 février 7 13 /02 /Fév 00:00

Suite de notre connaissance de ce pays continent.

Depuis que Janet Jackson a exhibé en direct un bout de sein, télés et radios américaines subissent les foudres d'un nouvel ordre moral.
Le geste était innocent. En montrant un sein, le 1er février, lors du show de mi-temps de la finale du Superbowl, le championnat de football américain, la chanteuse Janet Jackson essayait avant tout de promouvoir son prochain disque. Elle ignorait que l'affaire provoquerait le plus spectaculaire retour de l'ordre moral auquel on ait assisté depuis les années Nixon. Les républicains du Congrès, qui préparent la présidentielle de novembre, proposent de multiplier presque par 20 la sanction maximale pour propos ou images indécents. Celle-ci passerait de 27 500 dollars (31 000 euros) à 0,5 million (575 000 euros).

Le temps n'est plus où même les mots «enceinte» et «WC» étaient, comme il y a cinquante ans, jugés trop scabreux pour les programmes familiaux à la télévision. La Commission fédérale des télécommunications (Federal Communications Commission, FCC), garante de la pureté des ondes, assure prendre en compte le contexte, l'état des mœurs et le droit à la libre expression pour répondre aux plaintes et bannir toute «obscénité» sur les télévisions et radios hertziennes. Mais elle proscrit toujours, entre 6 heures et 22 heures, «les images ou propos indécents «suggérant l'acte sexuel ou les excrétions humaines» et les insultes les plus grossières. Et, depuis quelque temps, les autorités doivent faire face aux incartades de plus en plus fréquentes des chaînes grand public, talonnées par la concurrence du câble, où la liberté est la règle. D'où une certaine crispation...

Depuis le scandale du Superbowl, les producteurs du feuilleton Urgences ont jugé prudent de couper un plan fugace du torse d'une octogénaire hospitalisée. Dans Without a Trace, série policière pourtant diffusée après 22 heures, les fesses d'un suspect jaillissant de sa baignoire pour échapper aux flics ont disparu au montage. Même le direct perd de sa fraîcheur. La FCC, qui avait d'abord pardonné à Bono, le chanteur de U 2, d'avoir lancé «Fucking brilliant!» en recevant son trophée lors de la cérémonie des Golden Globes en 2003, a finalement, quatorze mois plus tard, rouvert son dossier et émis un blâme. Pour la première fois de son histoire, la cérémonie des Oscars a été retransmise avec un léger différé, suffisant pour pouvoir «biper» les éventuels dérapages verbaux des lauréats. Un délai de cinq secondes est aussi imposé aux interviews de sportifs, pendant les mi-temps de basket ou de football américain, par crainte de jurons intempestifs, et même - comble du zèle - à une émission de jeu pour préados, U-Pick Live, diffusée par la chaîne pour enfants Nickelodeon.

La censure compte ses premiers martyrs: Bubba the Love Sponge (Todd Clem), gros dégueulasse patenté des ondes de Floride, et Howard Stern, idole, depuis vingt ans, de la radio cochonne matinale. Ils ont été interdits d'antenne par le réseau Clear Channel, la veille de la comparution de John Hogan, patron du groupe, devant une commission du Congrès sur la décence dans les médias. Les auditeurs de Howard Stern, 8 millions de mâles blancs, dont les républicains convoitent les voix pour l'élection de novembre, pourraient s'en souvenir. Janet ne s'attendait pas à un tel tohu-bohu pour un bout de sein.

 L'express Philippe Coste

Vendredi 11 février 5 11 /02 /Fév 00:00

Voila la suite de ce que j'appelerai découvrons l'amérique.

La révolution sexuelle a vécu. Depuis 1978, les Etats-Unis subventionnent des associations chargées d'encourager les adolescents à la chasteté. L'administration Bush y consacre désormais plus de 50 millions de dollars par an et 2,4 millions de jeunes se sont engagés, auprès de l'Eglise baptiste, à arriver vierges au mariage.
Pourtant, alors que les campagnes de prévention américaines assimilent le préservatif à «un jeu de roulette russe», une étude récente pointe les dangers d'un tel discours. «Une éducation sexuelle exclusivement axée sur l'abstinence désinforme sur la manière d'avoir des rapports sexuels sains», affirme son auteur, Peter Bearman, président du département de sociologie à l'université Columbia. Selon lui, 88% des candidats à la chasteté finissent par rompre leurs voeux, sans savoir se prémunir contre les MST et les grossesses précoces.
La Française Hélène Jacquemin, gynécologue et sexologue, s'inquiète de ces tabous et critique un «retour à l'ordre moral qui dresse un mur de peur entre les deux sexes et culpabilise le plaisir. C'est un déni de l'identité sexuelle qui va jusqu'à rechercher des moyens de supprimer les règles des Américaines». Autant d'écueils qu'évite pour l'instant la France. Si l'âge du premier rapport sexuel s'y établit autour de 17 ans, comme aux Etats-Unis, le taux de grossesses adolescentes y est quatre fois moins élevé. Preuve que la morale n'est pas la meilleure conseillère en matière de santé publique.

Mercredi 9 février 3 09 /02 /Fév 00:00

Je sais c'était hier soir sur arte mais bon il faut toujours informer plustot que vivre dans l'ignorance.

 

Sofia Ent fait témoigner des femmes d’origine arabo-musulmane de France.

Les souvenirs occupent une bonne place dans les témoignages de ces musulmanes, mais où en est la réalité d’aujourd’hui ?

Sofia Ent. L’idée pour moi était de trouver des femmes libres dans leur parole. Des musulmanes acceptent de parler, certaines à visage caché. Mais souvent, chez ces femmes, le discours est assez faux. Celles que j’ai choisi de garder ont livré des choses de « l’autre côté », ce que j’avais envie de raconter. Aujourd’hui, le monde connaît les problèmes des banlieues. La difficulté des jeunes femmes à vivre leur sexualité. Cela a été fait et refait. Je voulais éviter un énième film sur ces problèmes. À mon avis, il y a une vraie crispation identitaire qui n’aide pas à une libération. La croyance que l’islam est responsable de tout cela est faux : les prescriptions antifemmes relèvent d’une tradition arabo-musulmane. En France, il y a un vrai repli identitaire lié à un contexte économique, à la ghettoïsation, à une vraie désespérance. En même temps on reproduit des schémas extrêmement archaïques. Et très machistes.

Quelles sont les raisons qui poussent certaines femmes à cacher leurs visages ?

Sofia Ent. La plus jeune d’entre elles ne voulait pas témoigner à visage découvert de peur d’être la cible de sa famille en Algérie. Une autre, vivant dans une cité, craignait pour elle-même. Déjà le fait de vivre seule dans une cité lui cause problème car elle est souvent la cible de petits caïds du quartier. Parler sexualité dans ce contexte est très compliqué. Les insultes fusent très vite.

Pourquoi avoir choisi les « gros plans » pour traiter le sujet ?

Sofia Ent. J’ai voulu vraiment effacer la réalisation. Elle est vraiment minimale et c’était volontaire. Avec les gros plans c’est toute l’intimité des entretiens que j’ai voulu retranscrire en donnant toute leur dimension. Faire gros car le sujet n’a pas été souvent abordé.

De la bouche de musulmanes, le parler semble « cru ». Est-ce voulu ?

Sofia Ent. Ce n’est pas un choix. Il y avait la volonté de ces femmes de témoigner. L’idée de se libérer. De récupérer un peu leur sexualité et de s’affirmer en tant que femmes. C’est leur langage. Ce que je voulais, c’était qu’elles parlent vrai. Je ne trouve pourtant pas leurs mots très crus car elles ont gardé beaucoup de pudeur.

Le caractère tabou du sexe pour les musulmanes est-il plus ou moins en train d’être levé ?

Sofia Ent. Il y a encore énormément de batailles à mener avant la levée de ce tabou. Les associations qui luttent au quotidien pour que les femmes se récupèrent ne sont pas près de terminer leur travail. Même Ni putes ni soumises n’évoque pas le problème. C’est toujours, à juste titre d’ailleurs, le problème des violences qui est pris en compte. J’ai rencontré beaucoup de militants de Ni putes, ni soumises pour ce documentaire et ils disent ne pas en être là. Pourtant, la bataille de la sexualité doit se faire aujourd’hui. C’est la racine et tout naît de là. Les jeunes des banlieues se réfèrent à une tradition qui leur a été mal transmise.

Peut-on croire au changement avec le nouveau Code de la famille imposé par le roi au Maroc ?

Sofia Ent. Le deuxième film est sur les réformes au Maroc. J’ai conversé avec beaucoup de femmes marocaines. Elles disent organiser des groupes de paroles sur la sexualité parce que c’est un véritable cheval de bataille. Il faut déjà que le couple fonctionne et je pense que cela passe par un changement en profondeur. Pour le nouveau Code de la famille imposé par le roi Mohammed VI, je dis : « Dieu soit loué. » J’espère que ça va évoluer. La mentalité doit changer au niveau des hommes mais aussi des femmes. C’est terrible de voir un traditionalisme véhiculé par la mère. Elles ont vécu des « trucs » pas très heureux et elles reproduisent le schéma de façon assez tyrannique. C’est quelque chose qui m’a beaucoup touché.

Fernand Nouvet - l'humanité

 

Samedi 5 février 6 05 /02 /Fév 00:00

Petite histoire de la sexualité : La révolution sexuelle Mai 68

Et soudain, l'explosion! Le lourd couvercle que des siècles de répression avaient posé sur la sexualité éclate sous la pression de Mai 68. Il est interdit d'interdire! Jouissons sans entraves! Du passé puritain faisons table rase! C'est le paradis sur Terre. Voire... La mystique du sexe a son revers. Priorité absolue au plaisir. Orgasme obligatoire. «T'es pas libérée!» oppose- t-on à celles qui se rebellent. Le sentiment amoureux est nié, le mariage ridiculisé. Osons le dire: certains gentils révolutionnaires étaient de vrais Robespierre. L'écrivain Pascal Bruckner le reconnaît avec une nostalgie émue: de cet épisode angélique et pervers on n'a pas fini de ressentir les effets

On parle des années 1960 et 1970 comme d'une «parenthèse enchantée» entre la pilule et le sida, un moment de grâce et de liberté sexuelle où tout était possible, tout était permis, comme si l'amour était enfin débarrassé de ses chaînes. La vision est un peu idyllique, non?

Elle est malgré tout assez exacte. A cette époque-là, il y avait une conjonction très propice à l'amour libre: une situation économique florissante (en plein milieu des Trente Glorieuses, la France redécouvrait la prospérité), un optimisme délirant (on allait écraser le cancer, liquider l'infarctus du myocarde), une absence de maladies vénériennes... Tout d'un coup, le sujet amoureux pouvait se penser vagabondant à travers ses désirs, sans freins, sans pénalités. La science avait vaincu la vieille idée du péché sexuel. La liberté semblait sans limites. Tel était le climat de l'époque.


C'était, comme Anne-Marie Sohn nous le disait, l'aboutissement d'un mouvement d'émancipation qui avait couvé pendant plusieurs décennies.

La contestation était en effet portée depuis un siècle par différentes avant-gardes artistiques et esthétiques, et une envie de plaisir s'était exprimée avec force chez les jeunes de l'après-guerre. A la fin des années 1950, nous sortions d'une société hypocrite où les hommes faisaient la loi dans les familles et les patrons, dans l'entreprise. Nous voulions en finir avec cette France corsetée, rigidifiée, fermée. Tout ce que nous pouvions happer de l'étranger - le rock, le blues, la soul, les hippies, les cheveux longs - était convoqué chez nous avec une avidité sans limite. Les garçons et les filles se regardaient comme deux tribus qui allaient bientôt sauter l'une sur l'autre. Ils restaient encore séparés par quelques vieux tabous: la virginité des femmes avant le mariage (c'était presque une plaisanterie), la non-mixité dans les écoles, un certain ascendant des hommes sur les femmes, une forme de pudeur...


Des tabous qui sont tombés en Mai 68.

C'est parce qu'ils étaient déjà morts, rongés de l'intérieur par toute une mentalité démocratique et égalitaire. On s'était inventé un ennemi formidable et mythique, le judéo-christianisme, pour mieux souligner la singularité de notre temps. Mai 68, c'est l'acte d'émancipation de l'individu, qui sape la morale collective. Désormais, on n'a plus d'ordre à recevoir de personne. Ni de l'Eglise, ni de l'armée, ni de la bourgeoisie, ni du parti… Et puisque l'individu est libre, il n'a plus d'autre obstacle face à son désir que lui-même. «Vivre sans temps morts, jouir sans entraves»: c'est la merveilleuse promesse d'un nouveau monde. S'est alors manifestée une véritable jubilation à l'idée de terrasser l'ordre qui avait marqué notre enfance. Nous allions passer de la répression à la conquête! Mai 68, c'est une révolution antiautoritaire, antitraditionaliste, dans laquelle la sexualité agit comme un phare. Tout d'un coup, l'irruption de la volupté! Au XVIIIe siècle, on disait «je vous aime» pour dire «je vous désire». Cette fois, on dit «je te désire» au lieu de dire «je t'aime».


Que recouvrait vraiment ce terme de «révolution sexuelle»?

C'était le droit au désir pour tous. Auparavant, on vivait des amours interrompues qui s'arrêtaient au dernier stade («mes parents ne veulent pas», «je veux rester vierge pour le mariage»). Désormais, une jeune fille pouvait choisir qui elle voulait, désobéir à la norme sociale, parentale, familiale... Tout basculait. Le désir ne se résumait pas simplement à la pulsion immonde de l'espèce masculine. On reconnaissait le désir des femmes. Disons-le: ce fut une époque où tout le monde couchait avec tout le monde, par désir autant que par curiosité. On aurait dit des enfants lâchés dans une pâtisserie! Enfin, on pouvait tout avoir, tout goûter! On se disait qu'il ne fallait rien refuser, même pas les expériences homosexuelles.


Tout cela était enveloppé dans un discours intellectuel assez fumeux. On théorisait beaucoup la sexualité.

On lisait Freud, bien sûr, mais surtout Wilhelm Reich, dont les idées épousaient à merveille les lubies de l'époque. Selon lui, l'orgasme permettait d'expliquer le double phénomène du fascisme et du stalinisme: c'est parce que les gens ne jouissaient pas qu'ils se choisissaient un Hitler ou un Staline. L'orgasme avait donc des vertus non seulement hédoniques mais aussi politiques. Dans le mouvement Sexpol, dont on ne relit pas aujourd'hui les publications sans éclater de rire, des trotskistes nous expliquaient comment l'émancipation de l'être humain passait par la grève mais aussi par le lit: la nuit, en copulant, l'ouvrier et l'ouvrière devaient atteindre ensemble l'extase pour hâter le grand soir. «Plus je fais l'amour, disait-on, plus je fais la révolution!» Raoul Vaneigem eut même ce jeu de mots, qui paraît consternant aujourd'hui: «Erection, insurrection!»


L'amour libre s'est alors constitué en véritable idéologie, et même en mystique. Le Graal du sexe allait apporter le bonheur...

… et la paix sur Terre. La révolution prolétarienne battait de l'aile, le tiers-monde était loin. La sexualité, elle, était pleine de promesses. Elle était la prolongation de la religion, la forme la plus immédiate et la plus accessible de la rédemption. Elle portait, croyait-on, un amour universel, une forme de franciscanisme. «Aimez-vous les uns sur les autres»: il y avait de la naïveté et de la bêtise dans tout cela, mais aussi une certaine générosité évangélique. On allait fabriquer un nouvel Adam. Le sexe, c'était le jardin d'Eden! Chesterton a eu cette phrase géniale: «Le monde moderne est plein d'idées chrétiennes devenues folles.» La révolution sexuelle en était une.


Cette folie n'était-elle pas le fait d'une minorité d'intellectuels et de babas cool passablement enfumés?

Il est difficile de le dire aujourd'hui. Le vent soufflait des Etats-Unis, mais aussi de l'Angleterre, de la Hollande. Le plus riche de 68, ce fut cette révolution désirante, qui sera ensuite théorisée par Foucault, Deleuze, Guattari… On baignait dans une bienveillance généralisée, naïve, mais féconde.


Mais cette drôle de révolution avait une face cachée: le discours normatif, la pression du groupe, les culpabilisations perverses... Il fallait adhérer au dogme, donner son corps sans rechigner, ou alors s'analyser, faire son autocritique, s'amender. En fait de libération, c'était aussi un terrorisme.

Absolument. Sans s'en apercevoir, on passe d'un dogme à l'autre. Le plaisir était prohibé, il devient obligatoire. L'ambiance est à l'intimidation. Un nouveau tribunal s'installe: non seulement il faut faire l'amour de toutes les façons, avec tout le monde, mais encore faut-il que le plaisir soit conforme. Quiconque s'y soustrait est vu comme une sorte d'épave réactionnaire, un résidu du vieux monde. Quand les filles refusaient de coucher, on avait le moyen de les culpabiliser: «Ben dis donc, tu n'es pas libérée!» Peu à peu s'établit donc ce que nous avions appelé, avec Alain Finkielkraut, la dictature de l'orgasme obligatoire. L'érotisme entre dans le domaine de la prouesse. On gonfle le nombre de ses partenaires et de ses orgasmes comme on gonfle ses pectoraux. Le sexe devient contrainte.


Oublié le mariage, méprisé le sentiment! Deleuze et Guattari parlent même de «l'ignoble désir d'être aimé».

Ils ont dit beaucoup de bêtises… Le corps apparaissant comme la métaphore de la subversion, le sentiment est mis sous le boisseau. On se dit que, pendant des siècles, les hommes avaient masqué leur désir derrière le rideau des beaux sentiments. Alors, il faut le déchirer! Le rock'n'roll et la pop poussent des cris d'appétit sexuel sauvage («I can't get no satisfaction», «I want you!»). L'inhibition et la frustration sont montrées du doigt; l'amour, avec ses fantômes séculaires (possession, jalousie, secret), devient obscène. D'où le refus de la séduction, considérée comme une survivance du vieux monde: on est supposé aller vers son partenaire en toute franchise, sans recourir aux anciens et misérables stratagèmes.


Quant au couple, c'est l'abomination de la désolation.

Les gens qui se mariaient nous semblaient pathétiques, on leur faisait honte. La jalousie ne pouvait plus se dire. Si quelqu'un y succombait, le cercle des amis lui exprimait une sorte de compassion: «Pourquoi es-tu jaloux? Analyse bien.» Déjà, la parole thérapeutique se frayait un chemin. Alors, au lieu de creuser sa plaie comme on le fait de nos jours, on se raisonnait: «Après tout, j'ai peut-être tort. Pourquoi m'inquiéter si ma compagne s'envoie en l'air avec le voisin du dessous? Je n'ai qu'à faire les courses pendant ce temps-là.» Le couple était une forme transitoire qu'on empruntait pour aller vers la polygamie ou la polyandrie. A l'époque, il y avait un véritable terrorisme anticonjugal.


Même la sexualité des enfants est exaltée, jusqu'à, parfois, tolérer la pédophilie.

Les enfants, eux aussi, devaient être élevés dans l'éloge de leur désir. La pédophilie n'était pas admise, mais elle comptait un certain nombre de défenseurs. On se disait que le miracle sexuel était un don qui devait être équitablement distribué entre tous les âges, et toutes les générations. C'était une époque innocente, et naïve... Car le vieux monde restait présent sous les oripeaux du nouveau, comme dans le film Les Bronzés (où ce sont toujours les mêmes qui se tapent les jolies filles). Derrière la parole libératrice et généreuse, il y avait une vraie brutalité, les lois de la sélection amoureuse subsistaient avec force. Petit à petit, on s'est aperçu qu'il y avait des perdants, des victimes, des laissés-pour-compte; on était en train de recréer un univers de mensonge que l'on avait pourtant tant dénoncé chez nos parents.


Les premières victimes, c'étaient les femmes.

Les femmes se sont senties niées. Tout était calqué sur la mécanique de l'orgasme masculin, sur la satisfaction unique qui balaie la pulsion. Elles ne souhaitaient pas devenir des objets sexuels manipulables à volonté par des hommes en chaleur, mais voulaient la reconnaissance de nouveaux droits: l'avortement, la contraception, le respect de leur propre désir... Et puis, il y avait toujours cette renaissance incessante, à chaque relation, du sentiment, sorte de nostalgie dont on n'osait pas parler.


Et puis, on a osé... Certains, tels Roland Barthes (Fragments d'un discours amoureux), Michel Foucault (Histoire de la sexualité), Alain Finkielkraut et vous-même (Le Nouveau Désordre amoureux), ont commencé à dénoncer cette grande illusion.

Nous avons voulu faire comprendre que la notion de révolution sexuelle n'avait aucun sens. Que l'amour n'était pas réformable. «Non, l'amour n'est pas honteux!» avance Barthes. Tout à coup, nous revendiquions le sentiment comme plus révolutionnaire que le désir sexuel. Ce qui n'empêchait pas une consommation sexuelle frénétique, notamment dans le monde homosexuel, mais elle n'était plus obligatoire. On s'est mis à redécouvrir Belle du Seigneur, d'Albert Cohen. Le sentiment est revenu par la petite porte. Comme si une deuxième libération avait lieu.


Quel bilan tirez-vous de cet épisode pour le moins mouvementé?

Malgré tout, le bilan est positif. La révolution sexuelle que nous avons accomplie reste, pour de nombreux pays au monde, un extraordinaire idéal. Les femmes y ont gagné des droits indéniables… Mais si, depuis le Moyen Age, l'individu s'est lentement affranchi des tutelles féodales, administratives, religieuses, sociales, morales, sexuelles, nous découvrons maintenant en Occident que cette liberté a pour contrepartie la responsabilité et la solitude. Résultat, la sexualité est peut-être libre, mais elle est devenue anxieuse. Sommes-nous de bons amants? De bons époux? De bons parents? La parole est passée du registre du diktat à celui de la plainte. «Nous avons fait Mai 68 pour ne pas devenir ce que nous sommes devenus», a dit justement Wolinski.


L'innocence des années 1970 est perdue?

Elle l'est. L'erreur que nous avons commise en 68, c'est de penser que l'Histoire est un héritage cumulatif et que, en supprimant les peurs d'antan, la nouvelle génération bénéficierait d'emblée d'une sexualité clefs en main. En réalité, le sexe reste un mystère obsédant et angoissant. Ce qui est mort depuis 68, c'est l'angélisme du désir, l'idée que tout ce qui touche au sexe est merveilleux. On sait aujourd'hui que l'amour n'est pas démocratique, qu'il ne répond pas à la justice ni au mérite, qu'il charrie la dépendance, l'abjection, la servitude aussi bien que le sacrifice et la transfiguration. C'est cette complexité de l'amour que nous devons redécouvrir.

 

Pascal Bruckner propos recueillis par Dominique Simonnet

Samedi 5 février 6 05 /02 /Fév 00:00

 Un peu de culture...

Sexualité, amour et érotisme dans les sociétés modernes

Sans doute les amants n'ont-ils rien à se dire de secret. Mais ils se plaisent à le dire secrètement : comme si le murmure et le susurrement ôtaient aux mots qu'on prononce du bout des lèvres leur patine sociale, leur sens conventionnel, banal, et leur garantissaient une «unicité», une signification personnelle, inouïe. On ne le croit pas tout au fait, mais on veut croire au fond que personne n'a jamais ressenti ce que l'on ressent, fait les gestes qu'on fait, inventé les caresses ou les mots qu'on invente. C'est cette illusion qui donne sa plus grande force au cinéma, à la musique, à la littérature. Comment fait-il, le cinéaste, pour donner à ce visage, sur l'écran, l'expression qui est celle de la personne qu'on aime ? Et l'écrivain, comment sait-il qu'elle a dit exactement ces mots-là ? On consent, à la rigueur, à donner crédit au philosophe et au psychologue, qui à force d'ausculter les âmes, et la leur, tirent quelque loi, et parviennent à définir une passion ou un affect, dans lesquels chacun, peu ou prou, «reconnaît» les siens. On ne tient pas tellement à ce que le sociologue s'en mêle. Quand il arrive, arrive l'heure de la déconvenue : ce que je croyais être mien est à tout le monde, mon penchant personnel, mes désirs, mes comportements intimes, la façon de faire l'amour, de tenir, d'approcher un partenaire, de se séparer, de se parler tout le temps, de (ne plus) se surveiller, de laisser des post-it sur la table, de (ne plus) supporter les enfants qui sont d'un (e) autre, etc., sont autant de tendances sociales, constatées, mesurées, décrites !

Tel est le premier sentiment qu'en éprouve en ouvrant la Transformation de l'intimité  Sexualité, amour et érotisme dans les sociétés modernes d'Anthony Giddens. Sentiment contradictoire au demeurant, comme celui que créent par exemple les sondages, de sur-estime de soi (à soi tout seul on est la société) et d'insignifiance (si on n'existait pas, courbes et statistiques seraient les mêmes), auquel s'ajoute une légère inquiétude, à l'idée que, écrit il y a douze ans, le livre pourrait établir un état des lieux déjà quelque peu dépassé. Le travail d'Anthony Giddens est cependant d'envergure, en ce qu'il est porté par l'ensemble des théorisations du chercheur britannique, élaborées en une oeuvre qui compte plus d'une vingtaine d'ouvrages.

Né en 1938, Giddens est l'un des sociologues les plus notables d'aujourd'hui, professeur au King's College de Cambridge, ancien directeur de la prestigieuse London School of Economics. Il a enseigné aux Etats-Unis, au Canada, en Australie, et a acquis une notoriété mondiale, et un réel poids politique, lorsqu'il est devenu l'inspirateur de la «Troisième Voie» lancée par Tony Blair. D'une certaine manière, et si on inverse les signes politiques, Anthony Giddens est l'autre-Bourdieu, ou l'anti-Bourdieu, proche dans les années 70 ­ entre marxisme et weberisme ­, et de plus en plus éloigné de lui, cible de ses critiques, à mesure qu'il justifiait l'adaptation à la mondialisation et cédait sur la résistance au néolibéralisme. Si elle fait l'objet de nombreux commentaires dans les milieux universitaires, la pensée sociologique de Giddens n'est cependant pas très connue en France, où ses ouvrages sont traduits au goutte-à-goutte ­ la Constitution de la société  Eléments de la théorie de la structuration (PUF, 1994), et Conséquences de la modernité (L'Harmattan 1994) ­ et où celui qui a eu le plus d'écho, politique, est justement la Troisième Voie Ñ Le renouveau de la social-démocratie (Seuil 2002), écrit avec Anthony Blair et préfacé par Jacques Delors. S'il a pris aujourd'hui quelques distances avec les aspects les plus conservateurs du blairisme, Giddens reste néanmoins empreint de cette image de théoricien d'un «au-delà» de la gauche et de la droite classiques, dont nul n'a vraiment pu constater qu'il a effectivement ouvert une alternative aux rigidités de la vieille social-démocratie et aux inégalités du néolibéralisme.

Tout ceci peut sembler assez loin de l'érotisme et des nouvelles formes de pratique amoureuse. En réalité, Giddens s'est toujours intéressé aux rapports entre la modernité et l'affirmation d'un nouveau type d'identité, à laquelle la sexualité participe évidemment. Tout en constatant que le monde a défié les limites de l'ordre naturel et social, que la «nature» ne peut plus soutenir l'intervention illimitée de l'homme, et que la «tradition» a cessé d'être l'inépuisable source de la cohésion sociale, Giddens affirme sa confiance dans les processus de démocratisation, que justifient entre autres la diffusion «globale» de tendances démocratisantes à tous les niveaux de développement (historiques, politiques, économiques, sociaux), le remplacement des hiérarchies bureaucratiques par des systèmes d'autorité plus flexibles et décentralisés, ou la naissance d'une «démocratie émotive» dans la sphère des liens sexuels, des relations d'amitié, des rapports parents-enfants, etc. Ces processus ne conduisent pas à une société que Jean-François Lyotard a dite «postmoderne», mais, selon le sociologue de Cambridge, à une radicalisation extrême de la modernité, à son acmé, que définissent contradictoirement, d'un côté, l'accroissement considérable des opportunités d'une existence sûre, l'augmentation des connaissances, le «relâchement» des liens avec l'Etat centralisé, et, de l'autre, la majoration des risques et des dangers, la complexité, sinon l'incompréhensibilité du monde, l'émergence de sentiments nationalistes locaux. Or, pour que la démocratisation puisse prévaloir dans la sphère publique, il faudrait que s'y réalise la même «restructuration» que celle qui a bouleversé la vie privée, intime.

Dans la Transformation de l'intimité, Giddens examine les mutations qui ont touché dans les dernières décennies l'expression des désirs et des sentiments, les relations entre les sexes, les pratiques amoureuses, la «fabrication des genres», afin de mettre en évidence les facteurs qui ont conduit à la «révolution sexuelle», et en souligner la signification plus politique. Il explore prioritairement la notion de «sexualité plastique», décentrée, affranchie des exigences de la reproduction, ainsi que les potentialités de ce qu'il nomme la «relation pure», qui n'est en rien platonique mais désigne justement «une relation de stricte égalité sexuelle et émotionnelle, porteuse de connotations explosives vis-à-vis des formes préexistantes du pouvoir tel qu'il était traditionnellement réparti entre les deux sexes». Les «addictions au sexe», la pornographie, les violences sexuelles, l'homosexualité, les nouveaux désarrois des hommes, les conquêtes des femmes, l'amour romantique, la «romance», les ruptures, les rituels d'approche, l'«amour convergent» : Giddens n'oublie rien, prend à revers aussi bien l'«oedipianisation» freudienne que les théories de Michel Foucault, élabore parfois des cathédrales théoriques dont on aimerait qu'elles soient davantage ancrées sur des enquêtes plutôt que sur des trames de romans (Julian Barnes) ou dérivées de «la littérature dite du "développement personnel" (self help)», pour montrer que la relation amoureuse tend à s'affirmer comme démocratique, et que ce qui s'y joue ­ le développement libre, autonome, des individus ­ pourrait préfigurer l'allure des sociétés à venir, radicalement modernes. On ne saurait décourager un tel optimisme, qu'Anthony Giddens tempère d'ailleurs lui-même. Nul ne sait en effet si l'humanité aura la capacité de créer une «démocratie émotive» ou si elle cédera plutôt «à une soif de destruction susceptible de menacer la planète tout entière». Les bruits du monde actuels retentissent comme un tocsin, toutefois. C'est pour cela peut-être, parce qu'ils savent qu'ils ne sauraient les recouvrir, que les amants se chuchotent des mots à l'oreille.

Mercredi 2 février 3 02 /02 /Fév 00:00

Réflexion attention au froissage de neurones, hi hi

bonne lecture à tous...

Notre société s'est, dit-on, débarrassée des catégories de normalité et d'anormalité sexuelle qui faisaient jadis le malheur de tant de monde. Elles frappaient non seulement l'homosexualité, mais aussi les «répertoires» sexuels des couples classiques. On comptabilise avec fierté la croissance statistique de pratiques comme la fellation, la sodomie et le cunnilingus, comme si elles venaient enrichir la jouissance brute d'un pays déjà bien nourri en plaisirs esthétiques et gastronomiques. Nous serions devenus, en quelque sorte, tous des pervers. Ce vieux mot avait en effet été récupéré par la psychiatrie et la psychanalyse pour désigner les égarements de la pulsion érotique dans d'autres directions que celle que lui dicte en principe l'«instinct génésique».

C'est pour bien montrer qu'on n'adhère plus à une conception normative de la sexualité mais qu'on en épouse toute la diversité, qu'on a introduit dans la loi la notion de «sexuel». Depuis la réforme de 1980, on a redéfini le viol à partir de critères «dénormalisés» comme «tout acte de pénétration sexuelle de quelque nature qu'il soit», alors que la jurisprudence de jadis ne l'appliquait qu'au vieux coït vaginal. Sodomie, fellation, etc. se voyaient reconnaître une dignité par le crime et dans le crime.

Le problème est qu'il n'est pas facile de faire la différence entre une pénétration sexuelle et une pénétration non sexuelle, une fois qu'on a rompu avec le critère anatomique. Sigmund Freud n'avait-il pas fait de tout notre corps une vaste zone érogène ? N'avait-il pas montré que derrière des actes apparemment anodins comme se laver les mains toutes les cinq minutes, se dissimulait un contenu ou une signification «sexuelle» ? Le juge pénal a donc dû s'improviser psychologue et même sexologue, fouiller les «mobiles» des acteurs pour décider si ce qu'ils avaient fait avait ou non un caractère sexuel. Le même acte peut être qualifié ou non de viol ou d'agression sexuelle selon la signification que le prévenu est censé lui attribuer. Ce faisant, le champ du sexuel aurait dû devenir potentiellement infini. Mais en est-il véritablement ainsi ?

Imaginons qu'un fétichiste se jette à nos pieds pendant que nous sommes tranquillement assis à la terrasse d'un café, et qu'il nous arrache d'un air lubrique notre bottine pour s'échapper et en tirer des jouissances indues. Doit-on considérer cet acte comme un vol ou comme une agression sexuelle ? Il est peu probable que les juges d'aujourd'hui retiennent cette dernière hypothèse. Ces jouisseurs insolites sont ignorés comme agresseurs sexuels. C'est donc, diront certains avec amertume, que ces pratiques ne seront pas encore «reconnues». La distinction entre sexuel et non-sexuel reconduit ainsi celle entre le normal et le pathologique, au prix d'une légère modification de ses frontières. Elle dépend d'une morale sexuelle implicite et arbitraire, puisque c'est le juge pénal qui doit à chaque fois déterminer si tel acte est sexuel ou non, et qu'il le fait en fonction de standards plus ou moins communs et non pas à l'issue d'un travail psychologique approfondi. Le caractère normatif de cette notion de sexuel apparaît par exemple dans la loi qui, récemment, a sciemment ignoré la souffrance de jeunes filles qui considéraient que ne pas se voiler était pour elle un acte qui choquait leur pudeur. La société française a décidé, elle, que les cheveux ne sont pas un organe sexuel, et s'efforce de les convaincre de penser comme elle. En revanche, elle ne les laissera pas se promener nues dans la rue.

Il est vrai que chercher à prendre en compte tous les comportements à connotation sexuelle, les punir et nous en protéger en conséquence, afin de se montrer véritablement respectueux de toutes les sexualités, risque de faire de la vie sociale un enfer. Les parents de boulimiques, conscients que leur enfant a déplacé la jouissance érotique sur les sucreries, pourraient accuser d'exhibition sexuelle celui qui consomme impunément des glaces à la vanille en public et se porter partie civile. C'est pourtant ce que nous devrions faire si nous voulions vraiment défendre une conception pluraliste et égalitaire du «sexuel» inscrit dans la loi. Il semble donc qu'on n'ait le choix qu'entre l'hypocrisie ou le ridicule...

Pour sortir de cette alternative, la meilleure solution est sans doute d'effacer cette notion de «sexuel» de nos codes, non pour en revenir à la vieille définition génitale, mais pour la fondre dans des règles plus générales, qui les puniraient selon les mêmes critères que les violences corporelles. Ceci permettrait à la fois de protéger les citoyens contre les agressions, et de respecter la diversité des formes d'expérience de la sexualité. La liberté sexuelle, en effet, c'est précisément celle de définir ce qui pour nous est sexuel. Or la loi, en particulier pénale, exige des significations communes. Effacer le mot «sexe» de la loi pénale, quitte à le conserver lorsqu'il est question de dommages au civil, lesquels peuvent être naturellement individualisés, est donc la condition sine qua non pour que notre vie érotique devienne une expérience privée. Une société sexuellement libre est une société post-sexuelle. Alors seulement nous serons bien tous des pervers, comme on nous l'avait promis.

 Marcela IACUB 2004

Lundi 31 janvier 1 31 /01 /Jan 00:00

Beaucoup de chiffre mais informatif

La contraception a fait des petits.

La pilule fait toujours plus d'adeptes, le stérilet n'a plus la cote et le préservatif est désormais invité dans 85 % des premiers rapports sexuels. La contraception continue de progresser en France et elle se médicalise, selon une vaste enquête Inserm-Ined (1) présentée hier. L'objectif des chercheurs était d'étudier l'évolution des méthodes contraceptives, et leurs échecs, conduisant ou non à des interruptions volontaires de grossesse (IVG). Pour cela, ils ont compilé les enquêtes de l'Ined menées depuis 1967, année de légalisation de la pilule par la loi Neuwirth. Les données les plus récentes sont issues de l'étude Cocon (cohorte sur la contraception). Commencée en 2000, et prévue sur cinq ans, cette enquête inédite interroge chaque année une «cohorte» de près de 3 000 femmes par téléphone.
Premier constat : trois quarts des 20-44 ans ont désormais recours à un moyen contraceptif, contre 67 % entre 1978 et 1994. «La pilule augmente, surtout chez les jeunes ; le stérilet a progressé jusqu'au début des années 90 et stagne depuis ; et on observe une baisse spectaculaire des méthodes traditionnelles comme le retrait», précise Nathalie Bajos (Inserm). Pour la chercheuse, cette évolution est clairement en rapport avec l'arrivée du sida, et s'accompagne d'une médicalisation de la contraception. Le recul du stérilet (30 % des méthodes contraceptives en 1988, 20 % en 2000) s'explique notamment par la réticence des médecins à le prescrire à des femmes n'ayant pas encore d'enfant. «Or la jeunesse n'est pas en soi une contre-indication, relève Nathalie Bajos. Le risque infectieux des stérilets n'existe qu'en cas de maladie sexuellement transmissible.» Par ailleurs, note-t-elle, il persiste des inégalités d'accès aux pilules. Celles de troisième génération (non remboursées) sont davantage prescrites aux femmes de catégorie socioprofessionnelle aisée qu'aux ouvrières, par exemple.
Quid des préservatifs ? «Toutes les enquêtes, sauf une, observent une hausse extraordinaire de son utilisation lors des premiers rapports», indique le démographe Henri Léridon. Au début des années 70, un quart des premiers rapports étaient protégés par une capote. La proportion est de 85 % en 2000, le préservatif étant utilisé seul ou avec contraceptif oral. Et les chercheurs sont d'autant plus rassurés que le recours massif aux capotes, résultat des campagnes de prévention du VIH, n'a pas éclipsé la pilule, meilleur moyen de contraception au long cours. Au final, plus de 95 % des premiers rapports sont désormais protégés, contre 52 % au début des années 70. Reste un paradoxe alarmant. Malgré la diffusion de la contraception, «30 % des grossesses sont non prévues, dont la moitié conduisent à une interruption volontaire de grossesse», insiste Nathalie Bajos. «Ces données traduisent les difficultés que les femmes rencontrent dans la gestion quotidienne de leur pratique contraceptive», expliquent les chercheurs. D'autant plus inquiétant que beaucoup de femmes ne savent pas quoi faire en cas d'oubli de pilule.
(1) Publiée dans la revue Population de l'Institut national d'études démographiques (Ined), n° 3-4, 2004.

Liberation - Sandrine CABUT - 11 /2004 

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