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Mercredi 9 février 3 09 /02 /Fév 00:00


Pour sa réouverture, le Musée de la Vie Romantique accueille l’exposition ‘Adults Only’, véritable hommage à Richard Lindner, figure emblématique de la modernité européo-américaine. Participant de la « beat generation », il affirme avec éclat son goût du fétichisme à l’endroit du corps de la femme masquée : provocante call-girl dominatrice en cuissarde et talons aiguilles, délibérément sexy, mystérieuse Vénus à la fourrure, jouant d’accessoires en vinyle aux couleurs stridentes. La femme y est à la fois prédatrice, séductrice sans aucune vulgarité. ‘Adults Only’ présente une vingtaine de toiles de l’artiste, depuis les premières peintures des années soixante, jusqu’aux larges compositions des 70’s. L’occasion de découvrir un artiste trop peu connu en France.

‘Adults Only’ au Musée de la Vie romantique Hôtel Scheffer-Renan 16 rue Chaptal 75009 Paris

Par juju - Publié dans : Sortir
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Mercredi 9 février 3 09 /02 /Fév 00:00

Je sais c'était hier soir sur arte mais bon il faut toujours informer plustot que vivre dans l'ignorance.

 

Sofia Ent fait témoigner des femmes d’origine arabo-musulmane de France.

Les souvenirs occupent une bonne place dans les témoignages de ces musulmanes, mais où en est la réalité d’aujourd’hui ?

Sofia Ent. L’idée pour moi était de trouver des femmes libres dans leur parole. Des musulmanes acceptent de parler, certaines à visage caché. Mais souvent, chez ces femmes, le discours est assez faux. Celles que j’ai choisi de garder ont livré des choses de « l’autre côté », ce que j’avais envie de raconter. Aujourd’hui, le monde connaît les problèmes des banlieues. La difficulté des jeunes femmes à vivre leur sexualité. Cela a été fait et refait. Je voulais éviter un énième film sur ces problèmes. À mon avis, il y a une vraie crispation identitaire qui n’aide pas à une libération. La croyance que l’islam est responsable de tout cela est faux : les prescriptions antifemmes relèvent d’une tradition arabo-musulmane. En France, il y a un vrai repli identitaire lié à un contexte économique, à la ghettoïsation, à une vraie désespérance. En même temps on reproduit des schémas extrêmement archaïques. Et très machistes.

Quelles sont les raisons qui poussent certaines femmes à cacher leurs visages ?

Sofia Ent. La plus jeune d’entre elles ne voulait pas témoigner à visage découvert de peur d’être la cible de sa famille en Algérie. Une autre, vivant dans une cité, craignait pour elle-même. Déjà le fait de vivre seule dans une cité lui cause problème car elle est souvent la cible de petits caïds du quartier. Parler sexualité dans ce contexte est très compliqué. Les insultes fusent très vite.

Pourquoi avoir choisi les « gros plans » pour traiter le sujet ?

Sofia Ent. J’ai voulu vraiment effacer la réalisation. Elle est vraiment minimale et c’était volontaire. Avec les gros plans c’est toute l’intimité des entretiens que j’ai voulu retranscrire en donnant toute leur dimension. Faire gros car le sujet n’a pas été souvent abordé.

De la bouche de musulmanes, le parler semble « cru ». Est-ce voulu ?

Sofia Ent. Ce n’est pas un choix. Il y avait la volonté de ces femmes de témoigner. L’idée de se libérer. De récupérer un peu leur sexualité et de s’affirmer en tant que femmes. C’est leur langage. Ce que je voulais, c’était qu’elles parlent vrai. Je ne trouve pourtant pas leurs mots très crus car elles ont gardé beaucoup de pudeur.

Le caractère tabou du sexe pour les musulmanes est-il plus ou moins en train d’être levé ?

Sofia Ent. Il y a encore énormément de batailles à mener avant la levée de ce tabou. Les associations qui luttent au quotidien pour que les femmes se récupèrent ne sont pas près de terminer leur travail. Même Ni putes ni soumises n’évoque pas le problème. C’est toujours, à juste titre d’ailleurs, le problème des violences qui est pris en compte. J’ai rencontré beaucoup de militants de Ni putes, ni soumises pour ce documentaire et ils disent ne pas en être là. Pourtant, la bataille de la sexualité doit se faire aujourd’hui. C’est la racine et tout naît de là. Les jeunes des banlieues se réfèrent à une tradition qui leur a été mal transmise.

Peut-on croire au changement avec le nouveau Code de la famille imposé par le roi au Maroc ?

Sofia Ent. Le deuxième film est sur les réformes au Maroc. J’ai conversé avec beaucoup de femmes marocaines. Elles disent organiser des groupes de paroles sur la sexualité parce que c’est un véritable cheval de bataille. Il faut déjà que le couple fonctionne et je pense que cela passe par un changement en profondeur. Pour le nouveau Code de la famille imposé par le roi Mohammed VI, je dis : « Dieu soit loué. » J’espère que ça va évoluer. La mentalité doit changer au niveau des hommes mais aussi des femmes. C’est terrible de voir un traditionalisme véhiculé par la mère. Elles ont vécu des « trucs » pas très heureux et elles reproduisent le schéma de façon assez tyrannique. C’est quelque chose qui m’a beaucoup touché.

Fernand Nouvet - l'humanité

 

Par aline - Publié dans : La revue de presse
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Mercredi 9 février 3 09 /02 /Fév 00:00

Un piti peu d'histoire

La sodomie n’est pas la dernière pratique sexuelle en vogue : dans la Bible déjà, deux villes aux moeurs plutôt dissolues furent détruites par la colère de Dieu ; l’une d’elles s’appelait Sodome... Puis dans la Grèce antique, les professeurs estimaient qu’il n’y avait pas de meilleur moyen pour transmettre force, sagesse et virilité à leurs élèves. Et à une époque où la pilule n’avait pas encore envahi les pharmacies, force est d’admettre que cet orifice pouvait s’avérer pratique... dès qu’on voulait assurer ses arrières !

Contrairement aux chefs religieux de l’empire perse qui sont allés jusqu’à rédiger des codes encourageant la sodomie afin de limiter le nombre trop florissant de naissances, les Pères de l’Église et les théologiens se sont empressés de la condamner : réprouvant tout rapport charnel ne menant pas à la procréation, ils ont fini par en faire un péché contre nature plus grave que l’inceste ou le rapt d’une religieuse ! Et pour être sûrs d’empêcher les hommes et les femmes de se livrer à ces accouplements « désordonnés », ils n’ont eu aucun scrupule à leur coller l’Inquisition aux fesses ! Après tout, il ne peut y avoir que du Satan là-dessous. Sinon, comment expliquer que de bons croyants puissent ainsi se laisser tenter par des plaisirs rigoureusement défendus ? La suite n’a rien de réjouissant : s’ils ne terminaient pas leurs jours sur le bûcher, à l’instar d’une certaine Antide Colas de Bétoncourt qui confessa en 1599 que le diable lui rendait visite par cette « porte », les amateurs de cette pratique étaient pratiquement condamnés à mourir de faim... car on leur prescrivait entre 3 et 15 ans de jeûne pour se racheter !!!

Au XIXe siècle, les premiers psychiatres dressent un tableau des perversions sexuelles, incluant bien sûr la sodomie. En 1948, alors qu’une Amérique ultra-conservatrice et pudibonde se relève à peine de la guerre, le chercheur Alfred Kinsey lâche une bombe ; dans un célèbre rapport sur les moeurs sexuelles des Américains, il n’hésite pas à dévoiler des chiffres ahurissants : 69% des hommes ont fréquenté des prostituées, 92% se masturbent et 60% pratiquent le cunnilingus ! La révélation fait scandale. Pire : il reconnaît même que la région anale aurait un potentiel érotique pour la moitié de la population environ - sans toutefois entrer dans les détails. Lorsqu’on sait qu’aujourd’hui encore 15 États américains ont des lois anti-sodomie prévoyant des peines allant de 300$ d’amende à la prison à vie, il faut reconnaître que Kinsey ne manquait pas d’audace. Mais surprise : alors qu’on aurait pu penser qu’un pareil pionnier du sexe ne pouvait nourrir de scrupules marqués par la morale, voilà qu’on découvre bien des années plus tard qu’il avait aussi recueilli des données précises concernant la sodomie ! D’après ses travaux, 11 % des couples mariés ont admis avoir essayé la sodomie. Mais c’était 1948, le sujet était sans doute encore trop tabou pour qu’il ose s’y frotter de plus près en divulguant ces chiffres.

1972 : un film prend l’affiche dans la controverse. Dans Le dernier Tango à Paris de Bernardo Bertolucci, Marlon Brando et Maria Schneider utilisent une plaquette de beurre d’une façon originale qui n’a rien à voir avec la cuisine... Coïncidence ou pas, la sodomie fait un bond dans les sondages : 14 % des femmes et 19 % des hommes avoueront cette année-là s’être laissé tenter par une position qui, jusqu’alors, était plutôt... en mauvaise posture.

Une pratique encore taboue

« Dans l’émission Éros (diffusée au Canada), on reçoit régulièrement des appels sur le coït anal, du genre « Comment amener ça dans un couple ? » ou « Que faire si ma femme ne veut pas le faire ? » Quand on parle de sodomie à la télé, c’est comme si ça donnait aux gens la permission de l’essayer. Après tout, c’est une pratique sexuelle comme une autre » confie Sylvie Ledoux, animatrice de l’émission. Mais psychologiquement, les interdits demeurent, comme si on avait atteint les limites de la révolution sexuelle. D’après une enquête menée en 1992 en France, plus d’une femme sur deux trouve qu’il est choquant qu’un partenaire lui propose d’essayer la sodomie. Est-ce que cela revient à dire qu’une femme sur deux la pratique ? Pas vraiment : selon le magazine Elle, seulement une sur quatre accepte qu’on passe de temps à autre par la « porte de arrière » et seulement 6 % y trouvent du plaisir !

Ignorance, poids des conventions, dégoût, culpabilité, gêne... Ça commence à faire beaucoup pour un mot de trois syllabes ! « Culturellement, on n’accepte pas la sodomie parce que cette pratique est peut-être trop liée au porno pour les gens, rapporte la sexologue et thérapeute Sylvie Lavallée. On peut se laisser aller à diverses fantaisies, mais ce ne sera pas la première option retenue, car celles qui ne l’ont jamais essayée ont peur de la douleur, de l’inconnu. En plus, la femme peut avoir l’impression d’être dominée, rabaissée. Ça n’a rien à voir avec le fait qu’elle soit prude ou non. Il y a quelque chose de bestial dans cet acte, et elle ne veut pas passer pour une nympho ou une putain. » Du coup, même les prostituées se montrent réticentes à l’idée d’offrir ce service à d’illustres inconnus. « Ce n’est pas complètement tabou, mais c’est rare que les filles en parlent, dit Sylvie Caron, agente de liaison pour Stella (un regroupement de travailleurs et travailleuses du sexe). Dans le métier, elles aimeront mieux faire une fellation parce que ça ne les implique pas, c’est rapide et c’est de l’argent vite fait. Mais c’est sûr qu’il y en a parfois qui vont pratiquer la sodomie parce qu’elles ont besoin d’argent et qu’elles peuvent demander plus cher pour ça - mais de toute façon ce n’est pas ce que les clients préfèrent. »

Vers une démocratisation de la sodomie ?

Pour prendre du plaisir pendant la sodomie, ou au moins l’apprécier à l’occasion, il faut au départ être plutôt branché sur la variété et sur le sexe - comme les lectrices du magazine Playboy, dont 61% ont expérimenté la sodomie (selon un sondage mené au début des années 80). « Lorsque des partenaires vivent ensemble depuis longtemps, arrive un moment où ils tombent dans la routine et peuvent avoir envie d’explorer autre chose, explique Sylvie Lavallée. Cela demande une très grande entente entre les deux car il y a quand même une grande différence entre l’une ou l’autre des pénétrations. » Autrement dit : mieux vaut s’abstenir de pratiquer la sodomie sans un minimum de préparatifs. Sinon, c’est un peu comme si on se lançait du haut d’un building sans parachute : on risque un atterrissage douloureux. « J’ai voulu essayer ça le mois dernier avec ma copine, mais comme on ne l’avait jamais fait ni l’un ni l’autre, on ne savait pas trop comment s’y prendre, raconte Franck, 34 ans. Ça lui a fait tellement mal qu’elle m’en parle encore. »

C’est que cette région est pourvue d’un grand nombre de terminaisons nerveuses, ce qui en fait une zone érogène mais extrêmement sensible. Chaque femme ne ressentira pas tout à fait la même chose, puisque certaines trouveront cela inconfortable voire douloureux alors que d’autres éprouveront du plaisir : il n’y a pas de norme. « C’est une forme de jouissance vraiment très différente qui ne donne pas d’orgasme, mais j’ai appris à l’apprécier avec le temps, explique Dorothée, 29 ans. Plus on le fait, meilleur c’est, car les inhibitions tombent et on sait davantage comment s’y prendre. » Et si on veut éviter le genre d’expérience traumatisante qu’a connue la copine de Franck, il faut beaucoup de patience et une triple dose de douceur : pas question de faire ça à la sauvette pendant la pause publicitaire !

C’est d’ailleurs ce qui lui donne son petit plus, car justement, les préliminaires durent généralement nettement plus longtemps que lors d’une relation ordinaire. « En fait, c’est le genre de pratiques que tu adoptes quand tu veux avoir une relation sexuelle qui se prolonge, confie Martin, 38 ans. L’autre grande différence, c’est que ce n’est pas un acte amoureux mais un acte sexuel où tu as l’impression de faire quelque chose de plus osé. »
Par aline & juju - Publié dans : plaisir
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Dimanche 6 février 7 06 /02 /Fév 00:00


Un très bon livre a ne pas mettre entre toutes bouches....

Le propre de la fellation est d'être une pratique sexuelle en cours chez un seule espèce de mammifères à sang chaud : la race humaine.
C'est aussi, si l'on se fie aux innombrables reproductions graphiques ou sculptures, un jeu érotique qui remonte à la nuit des temps et dont l'usage a fait le tour du monde.
Donc, sujet universel et pourtant occulté par une chape de silence depuis des siècles. Ce livre n'aurait peut-être pas vu le jour sans un éditorial de Bernard Pivot, frappé au coin du bon sens, dans le Journal du Dimanche du 20 décembre 1998, qui se concluait ainsi : "Il est navrant qu'aucun éditeur n'ait songé à mettre sur le marché un livre complet sur la fellation, son histoire, ses techniques, ses variantes, ses perversions, sa philosophie, sa sociologie..."

LEGUAY Thierry Histoire Raisonnée de la Fellation Le cercle

 

Par aline - Publié dans : Films and zik !!
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Samedi 5 février 6 05 /02 /Fév 00:00

Berlinale de Berlin.

«Il y aura du football, du sexe et de la politique», a déclaré M. Kosslick en évoquant la variété des thèmes, au cours de la conférence de presse de présentation de la Berlinale à Berlin.

Vingt-et-un films, dont seize seront présentés en première mondiale, seront en compétition pour les Ours d'or et d'argent. Ce rendez-vous cinématographique est l'un des plus importants aux côtés du Festival de Cannes et de la Mostra de Venise.

Nombre de longs métrages aborderont le thème de la sexualité, notamment le film-documentaire sur les réactions au film Inside Deep Throat (Gorge profonde - 1972), qui avait alors été considéré comme le premier véritable film pornographique à visée commerciale.

Hors compétition sera présenté Kinsey de Bill Condon, une coproduction germano-américaine sur le célèbre sexologue américain Alfred C.Kinsey.

Côté politique, l'accent sera mis sur l'Afrique avec Hotel Rwanda, un film du réalisateur nord-irlandais Terry George inspirée de l'histoire d'un hôtelier de Kigali qui a sauvé des centaines de Tutsis pendant le génocide de 1994, ou Sometimes in April (Parfois en avril), un film du réalisateur haïtien Raoul Peck sur le génocide rwandais.

L'Afrique en guerre sera aussi évoquée à travers un documentaire, Lost Children (Enfants perdus) qui décrit le sort des enfants enlevés par les groupes armés dans les conflits civils d'Ouganda et du Soudan.

Les amateurs de football trouveront aussi leur compte avec le film à épisodes One Day in Europe de l'Allemand Hannes Stoehr, dans lequel des passionnés de ballon rond en Russie, en Turquie, en Allemagne et en Espagne sont victimes de voleurs en marge d'une finale de la Ligue des champions, la plus prestigieuse des coupes européennes de football.

Par juju - Publié dans : Sortir
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Samedi 5 février 6 05 /02 /Fév 00:00

Petite histoire de la sexualité : La révolution sexuelle Mai 68

Et soudain, l'explosion! Le lourd couvercle que des siècles de répression avaient posé sur la sexualité éclate sous la pression de Mai 68. Il est interdit d'interdire! Jouissons sans entraves! Du passé puritain faisons table rase! C'est le paradis sur Terre. Voire... La mystique du sexe a son revers. Priorité absolue au plaisir. Orgasme obligatoire. «T'es pas libérée!» oppose- t-on à celles qui se rebellent. Le sentiment amoureux est nié, le mariage ridiculisé. Osons le dire: certains gentils révolutionnaires étaient de vrais Robespierre. L'écrivain Pascal Bruckner le reconnaît avec une nostalgie émue: de cet épisode angélique et pervers on n'a pas fini de ressentir les effets

On parle des années 1960 et 1970 comme d'une «parenthèse enchantée» entre la pilule et le sida, un moment de grâce et de liberté sexuelle où tout était possible, tout était permis, comme si l'amour était enfin débarrassé de ses chaînes. La vision est un peu idyllique, non?

Elle est malgré tout assez exacte. A cette époque-là, il y avait une conjonction très propice à l'amour libre: une situation économique florissante (en plein milieu des Trente Glorieuses, la France redécouvrait la prospérité), un optimisme délirant (on allait écraser le cancer, liquider l'infarctus du myocarde), une absence de maladies vénériennes... Tout d'un coup, le sujet amoureux pouvait se penser vagabondant à travers ses désirs, sans freins, sans pénalités. La science avait vaincu la vieille idée du péché sexuel. La liberté semblait sans limites. Tel était le climat de l'époque.


C'était, comme Anne-Marie Sohn nous le disait, l'aboutissement d'un mouvement d'émancipation qui avait couvé pendant plusieurs décennies.

La contestation était en effet portée depuis un siècle par différentes avant-gardes artistiques et esthétiques, et une envie de plaisir s'était exprimée avec force chez les jeunes de l'après-guerre. A la fin des années 1950, nous sortions d'une société hypocrite où les hommes faisaient la loi dans les familles et les patrons, dans l'entreprise. Nous voulions en finir avec cette France corsetée, rigidifiée, fermée. Tout ce que nous pouvions happer de l'étranger - le rock, le blues, la soul, les hippies, les cheveux longs - était convoqué chez nous avec une avidité sans limite. Les garçons et les filles se regardaient comme deux tribus qui allaient bientôt sauter l'une sur l'autre. Ils restaient encore séparés par quelques vieux tabous: la virginité des femmes avant le mariage (c'était presque une plaisanterie), la non-mixité dans les écoles, un certain ascendant des hommes sur les femmes, une forme de pudeur...


Des tabous qui sont tombés en Mai 68.

C'est parce qu'ils étaient déjà morts, rongés de l'intérieur par toute une mentalité démocratique et égalitaire. On s'était inventé un ennemi formidable et mythique, le judéo-christianisme, pour mieux souligner la singularité de notre temps. Mai 68, c'est l'acte d'émancipation de l'individu, qui sape la morale collective. Désormais, on n'a plus d'ordre à recevoir de personne. Ni de l'Eglise, ni de l'armée, ni de la bourgeoisie, ni du parti… Et puisque l'individu est libre, il n'a plus d'autre obstacle face à son désir que lui-même. «Vivre sans temps morts, jouir sans entraves»: c'est la merveilleuse promesse d'un nouveau monde. S'est alors manifestée une véritable jubilation à l'idée de terrasser l'ordre qui avait marqué notre enfance. Nous allions passer de la répression à la conquête! Mai 68, c'est une révolution antiautoritaire, antitraditionaliste, dans laquelle la sexualité agit comme un phare. Tout d'un coup, l'irruption de la volupté! Au XVIIIe siècle, on disait «je vous aime» pour dire «je vous désire». Cette fois, on dit «je te désire» au lieu de dire «je t'aime».


Que recouvrait vraiment ce terme de «révolution sexuelle»?

C'était le droit au désir pour tous. Auparavant, on vivait des amours interrompues qui s'arrêtaient au dernier stade («mes parents ne veulent pas», «je veux rester vierge pour le mariage»). Désormais, une jeune fille pouvait choisir qui elle voulait, désobéir à la norme sociale, parentale, familiale... Tout basculait. Le désir ne se résumait pas simplement à la pulsion immonde de l'espèce masculine. On reconnaissait le désir des femmes. Disons-le: ce fut une époque où tout le monde couchait avec tout le monde, par désir autant que par curiosité. On aurait dit des enfants lâchés dans une pâtisserie! Enfin, on pouvait tout avoir, tout goûter! On se disait qu'il ne fallait rien refuser, même pas les expériences homosexuelles.


Tout cela était enveloppé dans un discours intellectuel assez fumeux. On théorisait beaucoup la sexualité.

On lisait Freud, bien sûr, mais surtout Wilhelm Reich, dont les idées épousaient à merveille les lubies de l'époque. Selon lui, l'orgasme permettait d'expliquer le double phénomène du fascisme et du stalinisme: c'est parce que les gens ne jouissaient pas qu'ils se choisissaient un Hitler ou un Staline. L'orgasme avait donc des vertus non seulement hédoniques mais aussi politiques. Dans le mouvement Sexpol, dont on ne relit pas aujourd'hui les publications sans éclater de rire, des trotskistes nous expliquaient comment l'émancipation de l'être humain passait par la grève mais aussi par le lit: la nuit, en copulant, l'ouvrier et l'ouvrière devaient atteindre ensemble l'extase pour hâter le grand soir. «Plus je fais l'amour, disait-on, plus je fais la révolution!» Raoul Vaneigem eut même ce jeu de mots, qui paraît consternant aujourd'hui: «Erection, insurrection!»


L'amour libre s'est alors constitué en véritable idéologie, et même en mystique. Le Graal du sexe allait apporter le bonheur...

… et la paix sur Terre. La révolution prolétarienne battait de l'aile, le tiers-monde était loin. La sexualité, elle, était pleine de promesses. Elle était la prolongation de la religion, la forme la plus immédiate et la plus accessible de la rédemption. Elle portait, croyait-on, un amour universel, une forme de franciscanisme. «Aimez-vous les uns sur les autres»: il y avait de la naïveté et de la bêtise dans tout cela, mais aussi une certaine générosité évangélique. On allait fabriquer un nouvel Adam. Le sexe, c'était le jardin d'Eden! Chesterton a eu cette phrase géniale: «Le monde moderne est plein d'idées chrétiennes devenues folles.» La révolution sexuelle en était une.


Cette folie n'était-elle pas le fait d'une minorité d'intellectuels et de babas cool passablement enfumés?

Il est difficile de le dire aujourd'hui. Le vent soufflait des Etats-Unis, mais aussi de l'Angleterre, de la Hollande. Le plus riche de 68, ce fut cette révolution désirante, qui sera ensuite théorisée par Foucault, Deleuze, Guattari… On baignait dans une bienveillance généralisée, naïve, mais féconde.


Mais cette drôle de révolution avait une face cachée: le discours normatif, la pression du groupe, les culpabilisations perverses... Il fallait adhérer au dogme, donner son corps sans rechigner, ou alors s'analyser, faire son autocritique, s'amender. En fait de libération, c'était aussi un terrorisme.

Absolument. Sans s'en apercevoir, on passe d'un dogme à l'autre. Le plaisir était prohibé, il devient obligatoire. L'ambiance est à l'intimidation. Un nouveau tribunal s'installe: non seulement il faut faire l'amour de toutes les façons, avec tout le monde, mais encore faut-il que le plaisir soit conforme. Quiconque s'y soustrait est vu comme une sorte d'épave réactionnaire, un résidu du vieux monde. Quand les filles refusaient de coucher, on avait le moyen de les culpabiliser: «Ben dis donc, tu n'es pas libérée!» Peu à peu s'établit donc ce que nous avions appelé, avec Alain Finkielkraut, la dictature de l'orgasme obligatoire. L'érotisme entre dans le domaine de la prouesse. On gonfle le nombre de ses partenaires et de ses orgasmes comme on gonfle ses pectoraux. Le sexe devient contrainte.


Oublié le mariage, méprisé le sentiment! Deleuze et Guattari parlent même de «l'ignoble désir d'être aimé».

Ils ont dit beaucoup de bêtises… Le corps apparaissant comme la métaphore de la subversion, le sentiment est mis sous le boisseau. On se dit que, pendant des siècles, les hommes avaient masqué leur désir derrière le rideau des beaux sentiments. Alors, il faut le déchirer! Le rock'n'roll et la pop poussent des cris d'appétit sexuel sauvage («I can't get no satisfaction», «I want you!»). L'inhibition et la frustration sont montrées du doigt; l'amour, avec ses fantômes séculaires (possession, jalousie, secret), devient obscène. D'où le refus de la séduction, considérée comme une survivance du vieux monde: on est supposé aller vers son partenaire en toute franchise, sans recourir aux anciens et misérables stratagèmes.


Quant au couple, c'est l'abomination de la désolation.

Les gens qui se mariaient nous semblaient pathétiques, on leur faisait honte. La jalousie ne pouvait plus se dire. Si quelqu'un y succombait, le cercle des amis lui exprimait une sorte de compassion: «Pourquoi es-tu jaloux? Analyse bien.» Déjà, la parole thérapeutique se frayait un chemin. Alors, au lieu de creuser sa plaie comme on le fait de nos jours, on se raisonnait: «Après tout, j'ai peut-être tort. Pourquoi m'inquiéter si ma compagne s'envoie en l'air avec le voisin du dessous? Je n'ai qu'à faire les courses pendant ce temps-là.» Le couple était une forme transitoire qu'on empruntait pour aller vers la polygamie ou la polyandrie. A l'époque, il y avait un véritable terrorisme anticonjugal.


Même la sexualité des enfants est exaltée, jusqu'à, parfois, tolérer la pédophilie.

Les enfants, eux aussi, devaient être élevés dans l'éloge de leur désir. La pédophilie n'était pas admise, mais elle comptait un certain nombre de défenseurs. On se disait que le miracle sexuel était un don qui devait être équitablement distribué entre tous les âges, et toutes les générations. C'était une époque innocente, et naïve... Car le vieux monde restait présent sous les oripeaux du nouveau, comme dans le film Les Bronzés (où ce sont toujours les mêmes qui se tapent les jolies filles). Derrière la parole libératrice et généreuse, il y avait une vraie brutalité, les lois de la sélection amoureuse subsistaient avec force. Petit à petit, on s'est aperçu qu'il y avait des perdants, des victimes, des laissés-pour-compte; on était en train de recréer un univers de mensonge que l'on avait pourtant tant dénoncé chez nos parents.


Les premières victimes, c'étaient les femmes.

Les femmes se sont senties niées. Tout était calqué sur la mécanique de l'orgasme masculin, sur la satisfaction unique qui balaie la pulsion. Elles ne souhaitaient pas devenir des objets sexuels manipulables à volonté par des hommes en chaleur, mais voulaient la reconnaissance de nouveaux droits: l'avortement, la contraception, le respect de leur propre désir... Et puis, il y avait toujours cette renaissance incessante, à chaque relation, du sentiment, sorte de nostalgie dont on n'osait pas parler.


Et puis, on a osé... Certains, tels Roland Barthes (Fragments d'un discours amoureux), Michel Foucault (Histoire de la sexualité), Alain Finkielkraut et vous-même (Le Nouveau Désordre amoureux), ont commencé à dénoncer cette grande illusion.

Nous avons voulu faire comprendre que la notion de révolution sexuelle n'avait aucun sens. Que l'amour n'était pas réformable. «Non, l'amour n'est pas honteux!» avance Barthes. Tout à coup, nous revendiquions le sentiment comme plus révolutionnaire que le désir sexuel. Ce qui n'empêchait pas une consommation sexuelle frénétique, notamment dans le monde homosexuel, mais elle n'était plus obligatoire. On s'est mis à redécouvrir Belle du Seigneur, d'Albert Cohen. Le sentiment est revenu par la petite porte. Comme si une deuxième libération avait lieu.


Quel bilan tirez-vous de cet épisode pour le moins mouvementé?

Malgré tout, le bilan est positif. La révolution sexuelle que nous avons accomplie reste, pour de nombreux pays au monde, un extraordinaire idéal. Les femmes y ont gagné des droits indéniables… Mais si, depuis le Moyen Age, l'individu s'est lentement affranchi des tutelles féodales, administratives, religieuses, sociales, morales, sexuelles, nous découvrons maintenant en Occident que cette liberté a pour contrepartie la responsabilité et la solitude. Résultat, la sexualité est peut-être libre, mais elle est devenue anxieuse. Sommes-nous de bons amants? De bons époux? De bons parents? La parole est passée du registre du diktat à celui de la plainte. «Nous avons fait Mai 68 pour ne pas devenir ce que nous sommes devenus», a dit justement Wolinski.


L'innocence des années 1970 est perdue?

Elle l'est. L'erreur que nous avons commise en 68, c'est de penser que l'Histoire est un héritage cumulatif et que, en supprimant les peurs d'antan, la nouvelle génération bénéficierait d'emblée d'une sexualité clefs en main. En réalité, le sexe reste un mystère obsédant et angoissant. Ce qui est mort depuis 68, c'est l'angélisme du désir, l'idée que tout ce qui touche au sexe est merveilleux. On sait aujourd'hui que l'amour n'est pas démocratique, qu'il ne répond pas à la justice ni au mérite, qu'il charrie la dépendance, l'abjection, la servitude aussi bien que le sacrifice et la transfiguration. C'est cette complexité de l'amour que nous devons redécouvrir.

 

Pascal Bruckner propos recueillis par Dominique Simonnet

Par aline - Publié dans : La revue de presse
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Samedi 5 février 6 05 /02 /Fév 00:00

 Un peu de culture...

Sexualité, amour et érotisme dans les sociétés modernes

Sans doute les amants n'ont-ils rien à se dire de secret. Mais ils se plaisent à le dire secrètement : comme si le murmure et le susurrement ôtaient aux mots qu'on prononce du bout des lèvres leur patine sociale, leur sens conventionnel, banal, et leur garantissaient une «unicité», une signification personnelle, inouïe. On ne le croit pas tout au fait, mais on veut croire au fond que personne n'a jamais ressenti ce que l'on ressent, fait les gestes qu'on fait, inventé les caresses ou les mots qu'on invente. C'est cette illusion qui donne sa plus grande force au cinéma, à la musique, à la littérature. Comment fait-il, le cinéaste, pour donner à ce visage, sur l'écran, l'expression qui est celle de la personne qu'on aime ? Et l'écrivain, comment sait-il qu'elle a dit exactement ces mots-là ? On consent, à la rigueur, à donner crédit au philosophe et au psychologue, qui à force d'ausculter les âmes, et la leur, tirent quelque loi, et parviennent à définir une passion ou un affect, dans lesquels chacun, peu ou prou, «reconnaît» les siens. On ne tient pas tellement à ce que le sociologue s'en mêle. Quand il arrive, arrive l'heure de la déconvenue : ce que je croyais être mien est à tout le monde, mon penchant personnel, mes désirs, mes comportements intimes, la façon de faire l'amour, de tenir, d'approcher un partenaire, de se séparer, de se parler tout le temps, de (ne plus) se surveiller, de laisser des post-it sur la table, de (ne plus) supporter les enfants qui sont d'un (e) autre, etc., sont autant de tendances sociales, constatées, mesurées, décrites !

Tel est le premier sentiment qu'en éprouve en ouvrant la Transformation de l'intimité  Sexualité, amour et érotisme dans les sociétés modernes d'Anthony Giddens. Sentiment contradictoire au demeurant, comme celui que créent par exemple les sondages, de sur-estime de soi (à soi tout seul on est la société) et d'insignifiance (si on n'existait pas, courbes et statistiques seraient les mêmes), auquel s'ajoute une légère inquiétude, à l'idée que, écrit il y a douze ans, le livre pourrait établir un état des lieux déjà quelque peu dépassé. Le travail d'Anthony Giddens est cependant d'envergure, en ce qu'il est porté par l'ensemble des théorisations du chercheur britannique, élaborées en une oeuvre qui compte plus d'une vingtaine d'ouvrages.

Né en 1938, Giddens est l'un des sociologues les plus notables d'aujourd'hui, professeur au King's College de Cambridge, ancien directeur de la prestigieuse London School of Economics. Il a enseigné aux Etats-Unis, au Canada, en Australie, et a acquis une notoriété mondiale, et un réel poids politique, lorsqu'il est devenu l'inspirateur de la «Troisième Voie» lancée par Tony Blair. D'une certaine manière, et si on inverse les signes politiques, Anthony Giddens est l'autre-Bourdieu, ou l'anti-Bourdieu, proche dans les années 70 ­ entre marxisme et weberisme ­, et de plus en plus éloigné de lui, cible de ses critiques, à mesure qu'il justifiait l'adaptation à la mondialisation et cédait sur la résistance au néolibéralisme. Si elle fait l'objet de nombreux commentaires dans les milieux universitaires, la pensée sociologique de Giddens n'est cependant pas très connue en France, où ses ouvrages sont traduits au goutte-à-goutte ­ la Constitution de la société  Eléments de la théorie de la structuration (PUF, 1994), et Conséquences de la modernité (L'Harmattan 1994) ­ et où celui qui a eu le plus d'écho, politique, est justement la Troisième Voie Ñ Le renouveau de la social-démocratie (Seuil 2002), écrit avec Anthony Blair et préfacé par Jacques Delors. S'il a pris aujourd'hui quelques distances avec les aspects les plus conservateurs du blairisme, Giddens reste néanmoins empreint de cette image de théoricien d'un «au-delà» de la gauche et de la droite classiques, dont nul n'a vraiment pu constater qu'il a effectivement ouvert une alternative aux rigidités de la vieille social-démocratie et aux inégalités du néolibéralisme.

Tout ceci peut sembler assez loin de l'érotisme et des nouvelles formes de pratique amoureuse. En réalité, Giddens s'est toujours intéressé aux rapports entre la modernité et l'affirmation d'un nouveau type d'identité, à laquelle la sexualité participe évidemment. Tout en constatant que le monde a défié les limites de l'ordre naturel et social, que la «nature» ne peut plus soutenir l'intervention illimitée de l'homme, et que la «tradition» a cessé d'être l'inépuisable source de la cohésion sociale, Giddens affirme sa confiance dans les processus de démocratisation, que justifient entre autres la diffusion «globale» de tendances démocratisantes à tous les niveaux de développement (historiques, politiques, économiques, sociaux), le remplacement des hiérarchies bureaucratiques par des systèmes d'autorité plus flexibles et décentralisés, ou la naissance d'une «démocratie émotive» dans la sphère des liens sexuels, des relations d'amitié, des rapports parents-enfants, etc. Ces processus ne conduisent pas à une société que Jean-François Lyotard a dite «postmoderne», mais, selon le sociologue de Cambridge, à une radicalisation extrême de la modernité, à son acmé, que définissent contradictoirement, d'un côté, l'accroissement considérable des opportunités d'une existence sûre, l'augmentation des connaissances, le «relâchement» des liens avec l'Etat centralisé, et, de l'autre, la majoration des risques et des dangers, la complexité, sinon l'incompréhensibilité du monde, l'émergence de sentiments nationalistes locaux. Or, pour que la démocratisation puisse prévaloir dans la sphère publique, il faudrait que s'y réalise la même «restructuration» que celle qui a bouleversé la vie privée, intime.

Dans la Transformation de l'intimité, Giddens examine les mutations qui ont touché dans les dernières décennies l'expression des désirs et des sentiments, les relations entre les sexes, les pratiques amoureuses, la «fabrication des genres», afin de mettre en évidence les facteurs qui ont conduit à la «révolution sexuelle», et en souligner la signification plus politique. Il explore prioritairement la notion de «sexualité plastique», décentrée, affranchie des exigences de la reproduction, ainsi que les potentialités de ce qu'il nomme la «relation pure», qui n'est en rien platonique mais désigne justement «une relation de stricte égalité sexuelle et émotionnelle, porteuse de connotations explosives vis-à-vis des formes préexistantes du pouvoir tel qu'il était traditionnellement réparti entre les deux sexes». Les «addictions au sexe», la pornographie, les violences sexuelles, l'homosexualité, les nouveaux désarrois des hommes, les conquêtes des femmes, l'amour romantique, la «romance», les ruptures, les rituels d'approche, l'«amour convergent» : Giddens n'oublie rien, prend à revers aussi bien l'«oedipianisation» freudienne que les théories de Michel Foucault, élabore parfois des cathédrales théoriques dont on aimerait qu'elles soient davantage ancrées sur des enquêtes plutôt que sur des trames de romans (Julian Barnes) ou dérivées de «la littérature dite du "développement personnel" (self help)», pour montrer que la relation amoureuse tend à s'affirmer comme démocratique, et que ce qui s'y joue ­ le développement libre, autonome, des individus ­ pourrait préfigurer l'allure des sociétés à venir, radicalement modernes. On ne saurait décourager un tel optimisme, qu'Anthony Giddens tempère d'ailleurs lui-même. Nul ne sait en effet si l'humanité aura la capacité de créer une «démocratie émotive» ou si elle cédera plutôt «à une soif de destruction susceptible de menacer la planète tout entière». Les bruits du monde actuels retentissent comme un tocsin, toutefois. C'est pour cela peut-être, parce qu'ils savent qu'ils ne sauraient les recouvrir, que les amants se chuchotent des mots à l'oreille.

Par aline - Publié dans : La revue de presse
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Vendredi 4 février 5 04 /02 /Fév 00:00

j'aimerais que tu me suces bien longuement jusqu'au bout partout ou on se verrait et tout le temps...chez toi sur ton canapé, dans ta salle de bain dans ta baignoire, ...en forêt, sous la table dans un restaurant, dans un cinéma, dans un sex shop, en boite de nuit dans un coin tranquille, sur une plage, sur un bateau au large.... hummm tu aimerais avoir ma belle grosse bite bien dur dans ta bouche, tu aimerais me lécher les couilles en même temps et les prendres dans tes mains..jusqu'à ce que j'éjacule bien à fond dans ta bouche et partout sur toi...hummm encore tu continuerais à me sucer après...hummm c'est bon

Par Un inconnu - Publié dans : plaisir
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Jeudi 3 février 4 03 /02 /Fév 00:00

l’heure où des dizaines d’internautes vont bientôt passer en jugement pour avoir téléchargé des fichiers musicaux sur des logiciels P2P, nous dénonçons cette politique répressive et disproportionnée dont sont victimes quelques boucs émissaires. Comme 8 millions de Français au moins, nous avons nous aussi téléchargé un jour de la musique en ligne et sommes donc des délinquants en puissance. Nous demandons l’arrêt de ces poursuites absurdes.
Nous proposons l’ouverture d’un large débat public, impliquant le gouvernement, tous les acteurs de l’industrie musicale, tous les artistes, afin de parvenir à une meilleure défense du droit d’auteur, mais aussi les consommateurs, afin de trouver ensemble des réponses équitables et surtout adaptées à notre époque.

Allez lire cet article : http://www.nouvelobs.com/dossiers/p2100/a262194.html

 Jean-Louis Aubert
«Cette histoire de pirates,
c’est un écran de fumée»Je suis pour le droit des artistes à être rémunérés pour leur création. C’est primordial. Par contre je trouve cette répression indigne, c’est vraiment une réponse zéro que d’envoyer des gens qui copient de la musique en ligne devant les tribunaux. La génération de mon fils télécharge de la musique parce que ça leur donne accès à une grande variété de morceaux. Pour moi, le fléau, ce sont les trafiquants, eux méritent d’être jugés. Cette histoire de pirates, c’est un écran de fumée. De gros artistes sont en guerre avec leurs producteurs qui veulent les obliger à mettre leur catalogue en ligne en leur imposant les tarifs. Nous, artistes, devons pouvoir utiliser le web et être rémunérés sur les nouvelles richesses technologiques. Moi, ça me plairait de proposer mes concerts en vidéo pour une somme modique.

Par nous - Publié dans : plaisir
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